Un runner sur les traces de nos valeureux poilus de la 1ère guerre mondiale.
Détails de la course
Inscription :
Inscription possible par courrier. Pas d'inscription le jour de la courseLe nombre de concurrents étant limité à 600 pour les 3 courses, inscrivez-vous vite.
Site web : http://www.joggingcrossbully.fr/
http://www.traildesgivres.joggingclublapugnoy.fr/#sthash.j21HMpMV.dpuf
Dossard :
À retirer la veille ou le jour même.En cadeau : 1 bière Page24, 1 bandeau, 1 gobelet, 1 gel
Détails :
Libellé | Type | Commune | Distance | Dénivelé | Tarif |
Trail Bullygeois des Tranchées | Trail long | Bully | 45-63-85km | 1800 m | 18€ |
Runner | Chrono 2015 | |
Lui | 88km | 12h15 |
Parcours 88km :
Sur les flyer il précise 85km mais au final le parcours fait 88km.Parcours nature difficile
Possibilité de changer de distance, barrières horaires (minimum 6km/h)
5 ravitaillements (gobelet non fourni) + arrivée
Parcours bien balisé malgré tout ces kilomètres
Matériel obligatoire :
- Réserve d'eau (minimum 50 cl)
- Aliments solides
- Couverture de survie
- Coupe vent
- Lampe frontale (départ et arrivée du 88km dans le noir)
Résumé du 88km du Trail des Tranchées 2015
Lui - 88km
Mes entrainements sur 2 mois 1/2 (10 semaines) :Semaine 1 | Semaine 4 | Semaine 7 |
Semaine 2 | Semaine 5 | Semaine 8 |
Semaine 3 | Semaine 6 | Semaine 9/10 |
Mon équipement : Baskets Salomon, short, 1 tee-shirt, 1 seconde peau manches longues, 2 tours de tête, 1 veste, manchons mollet Booster, chaussettes de rechange, boîte à pharmacie, gobelet, portable, GoPro, sac Salomon, sachet en poudre maison de boisson d'effort (x4)
C'est le jour J !
4h15 levé très tôt pour un départ en voiture à 5h15. La veille couché assez tôt 21h30, j'ai plutôt bien dormi. Un réveil avec peur, doute et excitation.
En effet, pressé d’être sur les chemins pour une journée mémorable.
Je passe par la case petit déjeuner pour éviter les carences et avoir un max d’énergie. Sur mon plateau un café court sucré, un verre d'eau avec du miel, un yaourt nature avec du sucre et une biscotte au miel. Je n'ai absolument pas faim mais mon corps en a besoin.
Une fois avalé mon ptit dej, je remplis ma poche à eau avec ma potion magique préparée la veille par ma ptite femme et je charge mon sac. Je fixe le dossard sur le sac et j'ai plus qu'à enfiler ma tenue de gladiateur !
Je suis prêt, je passe au toilette avant de partir. J'ai peur d'avoir le caca de la peur une fois sur le parcours lol.
Je vérifie mon paquetage une dernière fois afin de ne rien oublier, tout est en ordre ! Le stress monte monte monte. Il est trop tard pour faire marche arrière, 10 semaines de préparation, je croise les doigts pour qu'elles soient bénéfiques.
5h15 départ de la maison, mes amis runners sont venus me chercher, il fait encore nuit.
Arrivée sur place à 5h30, des agents de circulation nous guident pour se stationner. On aperçoit pas mal de coureurs avec leur frontale dans la rue.
Stationné, équipé de la tête au pied, j'ai mal au ventre je me dis aille aille aille. On se dirige dans la salle de sport où tous les coureurs sont réunis avant le départ, j’aperçois quelques connaissances, nous nous saluons et nous souhaitons une bonne course.
Il y a foule aux toilettes, mon ventre va mieux donc je décide de ne pas y aller avant le départ.
5h55 tous les coureurs regagnent le départ dans le noir, une ambiance inconnue pour ma part, j'adore. Le compte à rebours est donné 5,4,3,2,1 c’est parti ! On démarre dans les champs à côté de la départementale, il fait noir et pourtant les chemins sont bien éclairés avec toutes les frontales.
Tout le monde est content de partir, la déconne commence et la bonne ambiance trail. Le départ est commun au trois distances, donc certains sont partis comme des missiles, moi en mode je termine en bonne état lol. Je trouve que l'on est trop rapide, on est vite aspiré par la foule, je le fais remarquer à mes potes afin de réduire l'allure, nous étions à 11km/h.
Je suis bien, je ne me pose plus de questions, maintenant il faut terminer et ne pas se faire éliminer.
Dès la première montée je marche, il faut s’économiser au maximum. J'attaque les terrils puis les sentiers vallonnés avec quelques montées et des escaliers. Nous sommes sur le haut du terril de Pinchonvalles au kilomètre 14.
Le jour se lève, il fait un peu froid, le vent est glacial, on passe le 21°km en 2h36 avec des arrêts pipi pour les amis et une ampoule au pied pour un pote. Pour ma part, ma boisson d'effort joue bien son rôle et je n'ai pas d'envie pressante comme les autres runners.
Nous avons fait une légère boucle en plus car une rubalise était manquante au début du parcours. Rien de méchant on est bien dans les temps et on est pas à 5 minutes prés.
08h40 - 21km arrivée au premier point de ravito, ma femme et ma fille sont là pour m'accueillir, je suis content. Nous sommes au Mémorial Canadien, le vent est glacial, je recharge mon sac d'eau et de potion magique. Mes amis s'hydratent, mangent un morceau et soignent leurs pieds. Je trouve que nous avons trop tardé sur ce ravito, je suis frigorifié.
On repart à travers la foret où il fait moins froid. J'avais retiré mes gants au 15°km, je les ai remis car je ne sentais plus mes doigts, il m'a fallu pas mal de temps pour les réchauffer. Le soleil n'a pas envie de pointer le bout de son nez.
Je remarque que certains coureurs baissent de régime au 35°km.
11h- 40km j'arrive au 2° ravito à Notre Dame de Lorette, soit 5h après le départ, avec le soleil cool. Tout va bien, j'ai la forme et mes chéries sont de nouveau là pour m'encourager. Deux de mes amis qui étaient sur le 48 km bifurquent. Une petite tape dans la main, des mots de soutien et on repart, nous ne sommes plus que deux à continuer sur le 88km.
On rejoint les bois, les chemins se compliquent aille aille aille ça pique ! Je regarde ma montre, 27 minutes pour deux km ! Plus nous avançons plus c’est dure. Le "mur", au 50°km je me demande si je vais aller au bout, je galère dans les montées, mes jambes sont sciées. Le doute s'installe, je pense juste à une chose, aux paroles de ma femme qui m'a dit "on se voit au 4° ravito, lâche rien !".
Je bois toutes les 15 minutes depuis mon départ pour éviter les crampes musculaires. J'ai pu voir d'autres coureurs s'asseoir, d'autres au bout du rouleau et certains souffrir de crampes, là tu te dis "pourvu que ça ne m'arrive pas !". Je mange des petites portions durant le parcours même si je n'ai pas faim (amandes, croque monsieur, barre de céréales), mais je bois énormément.
Je peine à monter les côtes qui me paraissent interminables. Un ancien me dit "mets tes mains sur tes genoux ça ira mieux". Je suis son conseil, c'est toujours dure mais j'y arrive.
12h30 - 51km on est au 3° ravito et 6h30 de course, tout va bien, il fait beau, j'ai fait le plein de ma poche à eau et j'ai mangé deux morceaux de croque. On repart direction la foret d'Olhain, ça monte, ça descend. J'ai bien mal aux jambes mais j'ai la niac. Je dépasse pas mal de coureurs, je peux lire sur leur visage qu'ils souffrent beaucoup plus que moi. Toujours motivé le "mur" a été passé mais c’était dur ! Je m'imagine à l'arrivée. Ma femme est même venue me booster à Olhain, ça m'a fait du bien.
À l'approche du 4° ravito on double encore des runners. J'arrive au niveau d'un coureur, je lui demande comment il va, il me répond : "J'en ai marre, je m'fais chier, je vais arrêter, j'ai eu ma dose. Je suis pas dans les temps, on va se faire éliminer !". Le mec me casse le moral ! Mon ami et moi en avons un peu marre certes mais jamais on abandonnera. Il nous sort : "vous devriez arrêter, vous n'y arriverez pas !" Il m'a gavé, j'ai préféré zapper et rebondir. Afin de booster mon pote je le dépasse rapidement en le laissant loin derrière.
15h30 - 69km j'ai soif, je veux une boisson fraiche, mon sac est quasi vide et l'eau est chaude. On arrive au 4° ravito, je recharge mon sac et bois du coca, on ne s'attarde pas. Un petit bisous à ma femme et hop je repars.
Nous revoilà dans les petits chemins, les tranchées sont sèches heureusement pour nous. Au 74°km mon ami me booste en me parlant de mon père. J'ai un coup de fouet, alors que c’est bientôt la fin, j'accélère le mouvement et je double pas mal de coureur.
On y est presque, on se voit déjà à la fin, mais c’est long. J'ai froid, je me vois déjà dans mon bain chaud lol. Je n'ai pas le droit de lâcher !
17h15 - 81km c'est le dernier ravito, je décide de ne pas m'arrêter car j'ai froid et j'ai peur d'avoir un coup de mou. J'embrasse ma femme qui me dit "c'est la fin à tout suite".
Il reste 8 km, le vent monte, je marche, je cours… J'ai mal aux jambes mais la douleur est supportable et j'ai encore de l’énergie. C'est la fin, j'aperçois le pont et la salle où se trouve l'arrivée. On s'approche de plus en plus, je suis heureux, ma femme est là. Il est 18h15 on accélère et on rentre dans la salle en sprint avec mon pote, même ma femme ne nous suit pas lol.
Je suis heureux, j'ai relevé le défi, j'ai parcouru 88,3km en 12h15. Je suis officiellement un ULTRA, un finisher !
Inscrits au 88km : 162 coureurs
Finisher : 116 (entre 8h12 et 13h45 de course)
Mes passages horaires :
- 6h : Départ Bully les mines
- 21km : 8h40 - Ravito Mémorial Canadien
- 30km : 9h45
- 40km : 11h - Ravito Notre Dame de Lorette
- 51km : 12h30 - Ravito Hersin Coupigny
- 59km : 13h55 - Holain Parking
- 69km : 15h30 - Ravito Servins
- 81km : 17h15 - Ravito Notre Dame de Lorette
- 88km : 18h15 - Arrivée Bully les mines
Merci aux courageux bénévoles, car le vent était glacial. Super organisation, rien à redire. Même dans le bas du classement nous avions toujours de quoi se ravitailler, des saucisses barbecue sur les derniers ravito.
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