Détails de la course
Inscription :
Inscription uniquement en ligne à partir de février (ne pas tarder).Site web : http://www.festivaldestempliers.com
Dossard :
Dossard électronique, temps de passage, suivi live.À retirer la veille de 12h à 19h.
En cadeau : un tee-shirt trail Kalenji, un Buff, un coupe vent sans manches Kalenji (finisher), une médaille. Repas offert à l'arrivée.
Détails :
| Libellé | Type | Commune | Distance | Dénivelé + | Tarif |
| Intégrale des Causses | Trail | Millau | 64km | 3360 | 60€ |
| Runner | Chrono 2016 | Chrono 2017 | ||
| Elle | 64km | 12h24 | 64km | 11h50 |
Parcours :
Course intimiste avec seulement 500 dossards distribués, par contre c'est un vendredi.
Pas de barrières horaires.
Course qualificative UTMB® : 4 points
500 inscrits et 400 à l'arrivée.
Résumé de l'Intégrale des Causses - 2017
Elle - 64 km et 3360 D+
Météo : nuageux, de 10° à 15°CMon équipement : Baskets Kalenji Kiprun trail, jupe, tee-shirt, manchons bras Kalenji, veste imperméable Cimalp, sac Oxsitis Hydragon avec poche à eau (boisson d'effort maison), une gourde souple avec de l'eau, lampe frontale, 1 montre avec chrono, MP3, bracelet avec dénivelé.
Mes collations : compote, gel maison, Mars.
Comme l’année dernière nous sommes arrivés la veille après 10h de route. J’ai alterné la conduite avec mon homme, comme d’habitude le passage par Paris est une horreur, je suis claquée !
En plus il n’a pas plu depuis 3 mois et là c’est l’averse, j’espère que je n'aurai pas ce temps demain.
On se gare sur l’un des parkings et on marche vers le salon du trail pour retirer nos dossards (avant 19h).
Comme l’an dernier nous sommes bien gâtés au niveau cadeau : buff, tee-shirt trail Kalenji, calendrier.
Après quelques photos direction le logement, il est à 5 minutes en voiture et tout le nécessaire est présent, nous ne sommes pas déçus. Après avoir rangé et préparé mes affaires je prends une bonne douche et je mange des pâtes/escalope.
Il ne faut pas me bercer pour que je m’endorme.
Debout à 4h30, je bois juste un lait de soja chocolat et je mange quelques gâteaux dans la voiture. On part chercher une amie et direction Mostuéjouls à 30 minutes de Millau.
On arrive en même temps que les navettes, mon homme nous dépose car il ne peut pas se garer. On grimpe une dizaine de minutes pour rejoindre la salle et j’essaie d’arriver dans les premières pour éviter la queue aux toilettes.
Nous sommes environ 450 coureurs sur la ligne de départ, il fait nuit, un peu frais mais il ne pleut pas.
Le départ se fait en toute discrétion et cela monte petit à petit, on traverse le village et au bout de 10 minutes un bouchon se forme quand on accède à la première montée dans les Causses. Mais comme d’habitude c’est l’occasion de partager et rire avec d’autres coureurs.
Pour l’instant nous restons ensembles, nous sommes 3 traileuses : une rousse, une brune et une blonde lol.
On s’aperçoit vite que nos lampes ne sont pas top contrairement à d’autres traileurs qui ont un phare au dessus de la tête.
Heureusement au bout d’une heure le jour se lève et nous arrivons vite au premier ravito. Je suis partie beaucoup moins vite que l’an dernier (5 minutes de plus). On en profite pour ranger les frontales et faire un coucou à nos supporters qui réveillent tout le village à coup de cloche et de corne de brume.
Je décide de sortir mes bâtons car je sais qu’une grosse montée nous attend et l’année dernière beaucoup m’avait doublée. Cette année je gère, par contre on perd petit à petit la Rousse lol.
Je découvre petit à petit les Causses, c’est juste superbe surtout avec ces couleurs d'automne.
Puis en descendant j’entends au loin nos supporters, un petit coucou et direction une nouvelle montée.
Cette partie est plus humide et verdoyante, j’imagine que je suis sur le Grand Raid de la Réunion mdr. Petit à petit la Brune s’éloigne, elle assure, en plus sans bâtons.
Je me fais doubler par un peloton de coureurs savoyards, je dois encore m’améliorer en montée. Mais je gère mieux que l’an passé puisque je me souviens d’un endroit où je m’étais arrêtée pour manger et récupérer.
Ensuite le terrain est large et plutôt roulant donc je relance et je redouble le peloton de coureurs. C'est la partie que j’apprécie le moins, le paysage est moins grandiose, c’est une forêt épineuse.
Je commence à avoir froid, le temps est humide.
J’arrive au 2° ravito à St André de Vézines, 14°km au bout de 2h25. Mon homme me dit que j’ai de l’avance sur mon horaire de passage, cool. Les ravitos sont variés et complets, il y a beaucoup de choix.
Je mange un bout de jambon, un quartier de pomme, un verre de St Yorre et une bonne soupe chaude.
Puis je range mes bâtons et je resserre mes chaussures car je sais qu’une descente m’attend. Je remets aussi ma veste car j’ai froid.
Et enfin je mets en marche mon MP3 pour me booster, et la première musique me déconnecte direct alors je file.
Problème au bout de 500m le coureur devant moi s'arrête à un croisement car il n’y a plus de balisage. Je me retourne et je vois un coureur me faire de grands signes, et merde, j’ai oublié de tourner à gauche !
Il faut quand même que je reste vigilante.
Je dévale les 7,4km en 50’ avec la musique dans les oreilles en doublant une vingtaine de coureurs. Je suis au top de ma forme à ce moment là.
Je m'arrête au point d’eau pour faire une pause aux toilettes. J’ai fait la moitié du parcours.
Puis je dis au revoir à mon homme car je ne le reverrai pas avant 20km à Massebiau.
Il me dit que je gère super bien ma course, que je suis super régulière et qu’une grosse montée m’attend après le pont.
Et en effet elle est pas mal, je la monte petit à petit et je bois régulièrement. Mais le temps est lourd et humide et je trouve que je m'essouffle vite.
J’arrive au 3° ravito à Pierrefiche, 37°km au bout de 6h05 de course.
Je me rafraîchis la figure et je mange la même chose qu’au dernier ravito. J’en profite pour surélever mes jambes le temps de boire ma soupe. Mais je ne m’attarde pas car je refroidis vite.
Je suis de retour sur les falaises des Causses et j’aperçois au loin l’antenne du Cade, je la trouve super loin !
Il y a énormément de chenilles sur le parcours, dont beaucoup de cadavres, alors j'essaie de faire un max pour ne pas en écraser une.
Ces 17km sont une succession de montées/descentes en single où les premiers de l’Endurance Trail me doublent régulièrement. J’entends un papi qui ne veut pas laisser passer “on double quand on peut !”, marmonne-t-il.
Certains coureurs m’énervent avec leurs bâtons, ils ne pensent pas aux autres et courent les pointes en arrière, c’est super dangereux.
Je sais que la descente de l’année dernière où j’ai souffert arrive bientôt.
Au final celle-ci passe bien, même si les cuisses chauffent et que cela glisse un peu, j’ai mal nul part et je suis encore en forme.
J’entends en plus mes supporters que je retrouve sur les rochers, ça fait trop plaisir.
J’arrive à Massebiau, 54°km en 9h30 de course. Je sais que c'est bientôt la fin mais qu’une partie super technique m’attend.
Je me rafraîchis et mange un peu avant d’affronter la montée du Cade.
Je me rends vite compte que je suis épuisée, et que je le vis beaucoup moins bien que l’année dernière. Cette année c’est moi qu’on double, c’est moi qui m’arrête de temps en temps pour boire et reprendre mon souffle. Quand je regarde le pont de Millau au loin j’ai l’impression qu’il bouge, ma vision fait du yoyo.
Bref à cet instant je suis au bout de ma vie !
En haut j’entends mon homme, je lui raconte que j’ai vraiment souffert et que je suis épuisée. Il me dit que le ravito est à 500m mais je trouve ceux-ci interminables !
Je prends un verre de soupe et je m’assois dehors pour récupérer, ça fait trop du bien.
J’ai mis 1h07 pour arriver jusqu’au ravito, l’année dernière j’avais mis 5 minutes de moins.
Bon allez je me remotive et je repars en trottinant, je tiens une allure footing jusqu’à THE descente. Je suis bien contente d’avoir mes bâtons car il m’aide bien sur ce terrain glissant. Je me débrouille beaucoup mieux que l’année dernière.
J’arrive vite à la Grotte du Hibou et je m’accroche au peloton de coureurs devant moi pour ne pas me retrouver seule dans le noir. Cette fois-ci il y a une petite bougie qui éclaire légèrement l'intérieur.
Mais j’ai de nouveau une sensation étrange, j’ai l’impression que l’ombre est un précipice, bref je commence à halluciner mdr.
Puis je repars dans la descente. Je profite que 2 coureurs de l’Endurance se frayent un chemin pour les suivre dans leur pas et doubler plusieurs coureurs.
J’aperçois le panneau 2km, puis 1km, ça y est j’y suis presque.
Je passe le virage, je descends les escaliers et je remonte accompagnée d’une amie et de mes supporters les derniers mètres. Je franchis l'arche en bois des Templiers après 11h50 de course, heureuse, et avec 35 minutes d’avance par rapport à l’an dernier.
On me remet ma médaille et ma veste finisher avant de déguster le repas d’après course.
J’ai plutôt bien géré ma course, sans préparation particulière, même s’il me manque encore un peu d’entrainement pour dévorer les montées.
Au final nous sommes plusieurs à avoir eu des irritations et boutons certainement à causes des chenilles processionnaires.
Le parcours, l’organisation, les bénévoles sont toujours top, je pense donc y retourner l’année prochaine mais cette fois-ci pour découvrir l’ambiance du Grand Trail des Templiers !
Elle - une runneuse sur un trail mythique
Récit de course de Lui sur le Grand Trail des Templiers
