vendredi, octobre 28, 2016

Grand Trail des Templiers 2016

festival des templiers
Récit de course du Grand Trail des Templiers le dimanche 23 octobre 2016 à Millau. Première course internationale pour ma part, la course mythique du Festival des Templiers. Un énorme challenge, la découverte des Causses, des mois d'attente, un week-end entre sportif comme je les aime.

Détails de la course

Inscription : 

Inscription uniquement en ligne à partir de février (ne pas tarder).
Site web : http://www.festivaldestempliers.com

Dossard :

Dossard électronique, temps de passage, suivi live.
À retirer du jeudi au samedi.
En cadeau : un coupe vent sans manches Kalenji, un buff, une casquette, une médaille et un tee shirt manches longues Kalenji (finisher).
Repas complet offert à l'arrivée.
cadeau grand trail templier 2016

Détails :

Libellé Type Commune Distance Dénivelé + Tarif
Grand Trail des Templiers Trail Millau 76km 3550 85€
Runner Chrono 2016
Elle 76km 14h49

Parcours :

Trace grand trail templiers 2016
dénivelé grand trail templiers 2016
Course populaires avec 2500 dossards distribués.
4 barrières horaires.
Un départ qui vous donne des frissons avec la musique d'Era, les fumigènes rouge, l'écran géant, le sas élite… Des émotions grâce aux supporters plein d'entrain tout le long du parcours.

Course qualificative UTMB® : 4 points (new)

Résumé du Grand Trail des Templiers - 2016

Lui - 76 km et 3550 D+

Mes entrainements :
  • Je teste l'entrainement croisé depuis 1 mois : 2 à 3 séances de CAP (sortie longue trail EF, fraction en côtes, fractio sur piste…) , 1 à 2 séances de natation (1h) et 1 à 2 séances de vélo de route (1h). J'ai aussi fait un trail de 65km 2 mois avant.

Météo : nuage, vent, de 10° à 15°C
Mon équipement : chaussures Adidas Terrex Skychaser, tee-shirt trail, chaussettes trail, coupe vent Kalenji, veste KDO sans manches, manchons mollets Booster, sac Grivel avec poche à eau (boisson d'effort maison), 2 gourdes avec eau, bâtons Leki trail, MP3, montre chrono, bracelet avec dénivelé.

La passion du trail m'a amené vers la course mythique des Templiers. En effet, depuis que je me suis mis au long c'est l'une des courses que j'attendais le plus. Un passage obligé dans la vie d'un traileur.
Après ma grande déception en août de ne pas avoir franchi la ligne d'arrivée sur le Trail des Fantômes, j’ai intensifié les entraînements, notamment en travaillant le dénivelé et l’entraînement croisé pour éviter les blessures.

Nous sommes une dizaine à nous lancer dans l'aventure, chacun à ses attentes et ses objectifs et nous ne sommes pas tous sur la même course.
Logement réservé, course validée, valises bouclées, mon frère de trail passe nous chercher jeudi à 4h30 du matin car ma chérie démarre son aventure le vendredi.

La veille de la course j'essaie de ne pas trop me fatiguer, gros dodo le matin, petite balade au salon du trail l’après-midi et encouragement des potes sur les courses du samedi.
Je suis plutôt détendu, je sais que j'en suis capable, même si j’y vais surtout pour être finisher au fond de moi j'ai quand même un objectif (13h). Je me dis que si j'y arrive c'est la cerise sur la gâteau, mais le principal c'est bien de le terminer sans souffrance physique et avec le smile.
22H30 au lit, les affaires sont prêtes, ma tête est vidée, je m’endors rapidement sans stress.

préparartion grand trail templier 2016
4H15 le réveil sonne, mon frère de trail est déjà au taquet, William Wallace a déjà enfilé sa tenue de combat lol. Ce n'est pas une image mais la réalité lol, il a décidé de parcourir les Causses en kilt, peinturluré de bleu avec sa hache de guerrier, sans montre, sans bâtons et même sans tee-shirt !
Je vérifie si je n’ai rien oublié, je déjeune et j’enfile une tenue de guerrier bien plus classique. J'ai très peu faim mais je me force, j'ai un peu mal au ventre. Je bois un thé, un jus d'orange, 2 energy ball confectionnées par ma moitié et 3 dattes. Et petit passage par les toilettes obligatoire.
On part assez tôt pour éviter les embouteillages et pouvoir se garer facilement. On évite de se stationner trop prêt du départ pour que ma chérie puisse repartir rapidement vers le prochain ravito.
Après 15 minutes de marche nous y sommes, depuis le temps que l'on parle de cette course ! Quelques photos, des petits de mots de réconfort, un bisous et je me place dans le sas. Et là je m’aperçois que j'ai oublié mon bracelet avec le dénivelé, les ravitos et les kilomètres. Tant pis je regarderai sur mon phone !

départ grand trail templier 2016
Je suis excité et euphorique, les paroles du speaker font monter l’adrénaline et la musique d’Era, le décompte me donnent les larmes aux yeux. Un départ grandiose sous les fumigènes rouges et les applaudissements.
Ça part très fort devant, normal quand tu sais que c'est un trail international avec de grands champions. J'ai peur d'être vite aspiré par les autres et de partir trop vite, je ne sais pas trop comment aborder la course.
Il y a 3 kilomètres de bitume avant d'attaquer la première montée. De nombreux participants sont déjà sur le bord de la route pour soulager leur vessie mdr. Je trottine les premiers mètres et je finis en marche rapide. Mon pote me lance “j'y vais, lâche rien, rendez-vous à l'arrivée !”.
Quelques mètre plus tard je l’aperçois à l’arrêt, il me cherche, j'arrive à son niveau et il me tend son bracelet avec les dénivelés.
“Je te le donne mon frère, fais-en bonne usage” et il repart. Je suis super content de son geste mais j'espère qu'il n’en aura pas besoin.
La première montée annonce déjà la couleur, il fait noir, les frontales illuminent les chemins rocheux. Je me sens bien mais j'ai déjà chaud, pourtant je ne suis pas trop couvert. Certains n’hésitent pas à se dévêtir, moi je ne préfère pas, je me dis que sur le haut plateau il va faire froid, et j'ai bien fait.

J'arrive en haut de la montée en 58', j'ai parcouru 6 km et 500D+. Le terrain est légèrement vallonné, j’en profite donc pour dérouler mais je reste sur la réserve. Puis me voilà dans une descente, cool ça fait du bien, je vais pouvoir y aller.
Malheureusement il y a beaucoup trop de monde et les chemins ne me permettent pas grand chose. Je suis frustré de ne pas avancer, j'aurai dû envoyer davantage sur le plateau ! Cette descente est très longue, on est cul à cul.
grand trail templier 2016
J’arrive au premier ravito de Peyreleau, on est accueilli comme des seigneurs par la foule, c'est super ! J’aperçois ma chérie avec sa cloche qui m'encourage et me rebooste. Un ami est présent également pour me soutenir, c'est cool. Je demande à ma chérie de retirer les bâtons de mon sac et je repars de suite.

J’emprunte des chemins en sous-bois légèrement humides par la rosée du matin, ça grimpe déjà pas mal, les bâtons aident bien mais nous sommes à la file indienne. Je monte sans trop de difficulté en vitesse constante. Certains n'hésitent pas à doubler en disant pardon, d'autres manquent cruellement de tact et je ne me gêne pas pour leur faire remarquer. Tu peux doubler sans pousser ou alors tu t’excuses ! Je vois pas mal de gel aussi sur le sol, certains n'ont rien à faire sur nos terrains de jeu, qu'ils repartent sur la route.
Arrivée en haut je prends 5 minutes pour boire et recharger les batteries.

Je repars en déroulant tranquillement, j'ai super chaud mais je n'ose pas retirer quoi que ce soit. J'ai un peu mal au ventre, j'espère que ce n’est pas un coup de froid. J'essaie de ne pas trop y penser sinon je suis dans la merde, c'est le cas de le dire mdr.

suivi grand trail templier 2016
Arrivée au ravito 2, 33km, je me ravitaille en fromage, tuc, coca et je remplis mes gourdes. Ma chérie est toujours présente, un petit bisous une photo et c'est parti au petit trot, direction La Roque Ste Marguerite.

Je rejoins un pote qui a déjà participé à l'aventure l'an dernier, il sait donc comment gérer sa course. Il me dit qu'il a grave de l'avance dans sa progression par rapport à l'an dernier. On fait quelques kilomètres ensemble puis je décroche dans la montée.
Arrivé en haut j'en prends 5, j'ai un petit coup de mou. Je m'assois, me restaure en admirant le paysage carte postale. Je n’hésite pas à m’arrêter pour manger et boire car sur mon dernier trail cela m'a joué des tours.
Je repars sur le chemin oú un photographe attend pour immortaliser notre passage. Une pancarte nous indique même quelques mètres avant de mettre notre dossard en évidence. Ce qui est moins sympa c’est le prix de LA photo mdr (12€).

grand trail templier 2016
Puis vient une longue descente, je cours à bonne allure, parfois cul à cul jusqu'à La Roque Ste Marguerite, les jambes tournent bien.
La foule de supporters est présent et ma chérie aussi ça motive.
La femme d'un pote est là aussi, elle me dit “regarde à gauche ce qui t'attend”. Je lui réponds “même pas peur !”. En effet, ça monte sévère.
Je prends le temps de bien remplir mes gourdes et ma poche à eau avant de me diriger vers cette fameuse montée.

Je traverse le pont puis ça monte sur 2km, je m’arrête à trois reprises, mes bâtons me servent de tuteur parfois lorsque je ralentis.
Puis ça redescend enfin, direction Pierrefiche. J’ai parcouru 3,6km en 1h !
Arrivée au ravito 3 je prends un plus grand temps de pause, personne n'est là pour me rebooster à cause des détours en montagne. Je bois une soupe, coca, saint yorre et je mange une barre de céréales. Je m'assois un peu, j'ai froid, la fatigue s'installe, je suis à 7h35 de course. Je sors de la salle et je remplis mes gourdes. Le prochain ravito est au Cade, la dernière barrière horaire, j'ai 18,3km à parcourir et 821D+ en 4h.
J'ai une petite baisse de moral car je sais que je n'arriverai pas à terminer en 13h.

Ça monte et ça descend, j'ai envie de courir mais je suis bloqué dans les descentes par d’autres coureurs.
Puis vient une belle montée, le cadre est grandiose. J'en prends 5 pour essayer de manger un truc, le cul au sol, les yeux vers l'horizon.
Et je repars jusqu'au Cade, je glisse à deux reprises. Le terrain est friable à certains endroits, il faut faire attention ou l'on met les pieds.
Arrive une très grosse descente interminable en mode file indienne, j'en ai trop marre, un escargot va plus vite mdr. Je prends mon mal en patience comme tout le monde.
Je glisse sur un rocher humide et chute brutalement sur mon coude, j'ai mal mais rien de grave. J'en croise avec les jambes en sang, pour moi pas de plaie mais un beau bleu.

massebiau grand trail templier 2016
J'arrive à Massebiau oú les supporters nous encouragent comme jamais, j'en ai les larmes aux yeux. Ils crient les prénoms de chaque coureur en les encourageant, font des haies d'honneur, j’ai même le droit à une OLA. J'adore !
Ma chérie est présente aussi, ça fait du bien de la voire, toujours avec sa cloche lol. Là je me dis “c'est bon maintenant c'est la fin”.
Petite pause et je remplis mes gourdes pour la montée du cade.
Quelques mots de ma chérie “vas-y mon chéri c'est la fin, donne tout, on se rejoint à l'arrivée”. Un petit bisous et c'est parti.
J'attaque la montée sur le bitume, j'ai pas encore commencé qu'arrivé sur le chemin je stoppe déjà pour boire un coup. J'ai énormément soif, je transpire énormément.
Je regarde les autres monter et je me dis “vivement que j’arrive en haut !”.
Mes jambes vont bien mais j'ai du mal à respirer dans les montées. Je trouve que je m’épuise rapidement, je monte très doucement et je m’arrête trop souvent.
Des traileurs m'encouragent “Allez vas-y, lâche pas, c'est la fin !”. Je les remercie et je repars. D'autres me doublent, je me mets sur le côté, je bois et je repars doucement en me disant “C'est pas grave, tu les rattraperas dans la descente”.
Le problème c’est que lorsque tu te mets sur le côté pour boire ou reprendre des forces c'est direct un peloton de 15/20 coureurs qui te passent devant, et ça te met un coup au moral.

Le terrain redevient accessible à la course, il est temps que j'augmente la cadence, je redouble un peloton de coureurs qui marche. Le sms de ma chérie me redonne aussi la pêche, musique aux oreilles je rejoins le dernier ravito.
Je me restaure rapidement mais je remplis surtout mes gourdes qui sont vides. J'ai bu 1 litre d'eau sur ces 3km de montée, et j'ai mis une éternité à arriver, 1h20.
Je demande si l'arrivée est loin, on me répond que ça bouchonne et qu’il faut bien remplir les gourdes car la suite est corsée. On m'annonce au moins 2h de descente !
Je me dis qu'il ne faut pas que je traîne au ravito car je suis à la ramasse. Je mange donc quelques morceaux de fromage, un coca et je repars en trottinant.

Dans la descente j'y vais franco, j'ai encore de bonnes jambes, je peux même doubler car le chemin est assez large, ça fait du bien.
La nuit tombe, j'allume ma frontale et je continue jusqu'au bouchon. Et merde ! Maintenant je sais qu'il va falloir terminer au coude à coude sur les derniers kilomètres. Certains sont dépourvus de frontale et progressent avec la lumière des autres concurrents.
Musique aux oreilles je suis totalement déconnecté, j'avance en mode machine, je suis à bloc ! Mon corps court mais mon esprit est ailleurs.
Cette partie est particulièrement glissante, mes bâtons m’aident énormément, ils m’évitent de glisser et me stabilisent.

Je descends pour ensuite remonter, c'est un truc de fou, plus on avance et plus il y a des surprises de taille. C'est d’ailleurs la plus belle montée du jour, enfin de nuit lol.
J’aperçois les lumières des autres traileurs au sommet. Le vent augmente, je commence à refroidir, en voyant ce qu'il me reste à gravir je m’arrête un instant et j’admire la ville illuminée, c'est magnifique ! Je reprends mon chemin quand je vois des loupiotes qui arrivent dans ma direction.
Le terrain est très technique, il faut très souvent mettre les mains au sol pour grimper sur les roches. Les bâtons sont même gênants à ce moment là, il faudrait que je les range mais je ne sais pas ce qui m'attend après.
Je monte jusqu’au sommet pour ensuite attaquer la descente finale en mode cul à cul.

Un peu plus bas le chemin me permet enfin de courir, ma frontale commence à faiblir car je ne vois plus grand chose mais j'y vais à fond, je suis euphorique, j'ai la patate car il reste 1km. Je maintiens l'allure jusqu'au site d’arrivée où des supporters sont présents pour nous encourager. Je vois ma femme qui m'attend, je suis heureux, je franchis cette ligne dans la joie, avec fierté et sans souffrance physique.
Je récupère  ma médaille et mon cadeau finisher, un tee-shirt manches longues Kalenji, dommage il ne reste plus toutes les tailles.
cadeau finisher grand trail templier 2016

Je galère à trouver le lieu du repas donc je demande à un bénévole qui me précise que le repas est à prendre au salon du trail en contre-bas.
repas grand trail templier 2016

Je remercie ma chérie pour son assistance technique et à ceux qui m'ont soutenu durant l’épreuve. Je n'ai qu'un seul regret, mon temps, surtout que j’avais encore du jus à la fin. Rendez-vous l’an prochain donc.

Lui - un runner sur un trail mythique

Récit de course de Elle sur l'Intégrale des Causses

Suiveur - sur le Grand Trail des Templiers

Je décide de conduire mon homme et un ami au moins 1h avant le départ car on nous a prévenu qu’il y aurait des bouchons. En effet la veille nous avons galéré pour trouver une place de parking et surtout pour en sortir (40mn). Je me gare donc bien avant le rond point, à environ 2km.
Cela permettra de dérouler les jambes de ces messieurs durant 15 minutes.
Arrivée sur les lieux petites photos et vidéos souvenirs et je les regarde se placer.
Leur départ nocturne me donne des frissons, c’est vraiment top avec la musique d’Era, le décompte, les fumigènes rouges. Mais je ne traîne pas, je pars direct en footing rejoindre la voiture, bref je suis en mode récup lol. Heureusement je ne suis pas trop amochée de ma course.

Je mets mon gps et direction Peyreleau et le premier ravito, à 40 minutes de là. C’est une route de montagne donc s’il y a des bouchons ou un conducteur très lent et bien on prend son mal en patience.
Dès que j’arrive à Peyreleau des panneaux et des bénévoles sont là pour nous orienter.
Comme j’arrive dans les premiers je n’ai pas de mal à me garer.
Je prends quelques affaires et je marche 10 minutes pour rejoindre le ravito.
Il fait encore nuit, je croise sur le chemin un ami, on attend patiemment que les premiers coureurs arrivent. La logistique des élites est au taquet lol. On les voit arriver à grande vitesse, certains ne s’arrêtent même pas.
Puis petit à petit le jour se lève et on encourage un par un nos amis, on en déleste certains, pour l’instant ils ont tous le sourire. Je dépanne même un ami qui a perdu ses fixations de sac avec mon lacet mdr. Je n’hésite pas à faire raisonner ma grande cloche pour que mes amis me voient car ce n’est pas toujours évident avec ce monde.
sac a dos trail cassé lacet

Puis je repars en marchant jusqu’à la voiture et direction le 2° ravito à St André de Vezines, comme certaines routes sont bloquées je me tape un détour de fou et met 1h10 pour arriver.
Je mange vite fait une brioche et j’arrive juste à temps pour voir mon ami, il a déjà 30mn d’avance sur mon homme. Je les préviens que je ne serai certainement pas au prochain ravito, car le détour est trop grand et je n'arriverai pas à temps.

Je rejoins la voiture, je prends 5 minutes pour manger vite fait un ptit sandwich jambon et je me dirige vers le prochain point d’eau.
Je suis les panneaux “suiveurs” sur la route, au bout de 10mn j'aperçois plusieurs voitures arrêtées sur le bas côté. Je décide de m’arrêter aussi.
Je vois une longue file de coureurs faire un petit bout de chemin sur la route, je décide donc d’attendre. Mais au bout de 40 minutes je ne vois toujours pas mon homme ou mon ami. Hé merde j’ai perdu mon temps à rien ils sont déjà passés !
Du coup je repars en voiture et direction le point d’eau à La Roque Ste Marguerite. Je me gare sur le bas côté de la route et je cours vers le petit village.
Je me faufile parmi les supporters et j’attends. Cette fois-ci je ne loupe pas mon homme mais mon ami est déjà passé. Il a maintenant 1h d’avance. Pas évident de suivre les 2 !
Mon homme me voit de loin et je repars cette fois-ci au point d’eau de Massebiau, juste avant la montée du Cade (le ravito 3 impossible de le rallier à temps).

J’arrive donc au moins 2h à l’avance. Je décide de faire une petite sieste dans la voiture car je suis claquée et frigorifiée. Je mets le réveil quand même, se serait ballot de les louper mdr.
En sortant de la voiture je croise une amie qui me prévient que 2 coureurs du groupe ont abandonné et qu’elle part les chercher. Je suis triste pour eux, j’espère que mon homme va bien. En effet, je n’ai pas de nouvelles de lui et je ne l’ai pas vu depuis 30km !
Pour tous les suiveurs c’est la surprise, on ne sait pas qui on va voir arriver en premier, dans quel état physique et psychologique ils seront.
Je vois arriver mon ami avec 30mn de retard sur l’horaire Live trail et le moral n’est pas vraiment au beau fixe. J’essaie de le remotiver et je lui fous un coup de corne de brume aux fesses pour qu’il se lance dans la montée lol.
L’attente est longue ensuite, 2h dans le vent et le froid. Heureusement les supporters animent la rue, ils font une OLA à chaque passage de coureurs, ils encouragent. J’adore voir leurs visages après, soit ils ont un smile jusqu’aux oreilles et ils se disent certainement qu’ils vivent un instant magique ou alors ils sont émus et pleurent.
J’envoie un sms à mon homme pour lui dire de ne rien lâcher, il me répond qu’il est à 1km.
J’avance donc et l’aperçois peu de temps après, je me fais entendre à coup de corne de brume et je fais un bout de chemin avec lui.
Ça va il court et le moral est bon !
Je lui dis de ne pas tarder car il fait froid et il repart. Il me demande des nouvelles des autres, je lui raconte vite fait. La prochaine fois que je le vois c’est à l’arrivée, car je n'ai pas le temps de me rendre au dernier ravito en haut du Cade.

Et là c’est la course pour me rendre à l’arrivée, j’espère que je ne vais pas galérer à me garer, car mon ami est passé il y a 2h à Massebiau, il va bientôt terminer sa course.
Quand je me gare, je regarde Live trail et j’ai l’impression que c'est trop tard. Je le phone et m’excuse mais il me précise qu’il est en fait à 700m de l’arrivée. Ni une ni deux je cours de nouveau et me tape la côte et je l’aperçois arriver tel un guerrier quelques minutes plus tard.
J’apprends que mon amie suiveuse s’est perdue à 60km de là en allant rechercher son homme car il y a 2 Pierrefiche !
S’en suive des heures d’attente et de stress dans la nuit et le froid. Mais je vois finalement arriver mon homme en trombe, heureux de passer la ligne d’arrivée.

Elle - en mode suiveuse

mardi, octobre 25, 2016

Intégrale des Causses - Festival des Templiers 2016

festival des templiers integrale des causses 2016

Récit de course de l'Intégrale des causses le vendredi 21 octobre 2016 à Millau. Première course internationale pour ma part, le mythique Festival des Templiers. Un énorme challenge, la découverte des Causses, des mois d'attente, un week-end entre sportif comme je les aime.

Détails de la course

Inscription : 

Inscription uniquement en ligne à partir de février (ne pas tarder).
Site web : http://www.festivaldestempliers.com

Dossard :

Dossard électronique, temps de passage, suivi live.
À retirer la veille de 12h à 19h.
En cadeau : un coupe vent sans manches, un buff, une bière La Templière, une médaille et un débardeur trail kalenji (finisher). La valeur des cadeaux (40€) est quasi identique que se soit pour le Marathon des causses ou le Grand Trail des Templiers alors que le prix de la course est doublé.
Repas offert à l'arrivée
cadeaux integrale des causses 2016

Détails :

Libellé Type Commune Distance Dénivelé + Tarif
Intégrale des Causses Trail Millau 64km 3360 60€
Runner Chrono 2016
Elle 64km 12h24

Parcours :

parcours integrale des causses 2016

denivele integrale des causses 2016
Départ de Mostuéjouls (à 17 km de Millau, dans la vallée du Tarn), navettes bus assurées par l’organisation uniquement le matin et uniquement sur réservation(+8€).
Course intimiste avec seulement 400 dossards distribués, par contre c'est un vendredi.>
Temps limite : 14 heures (en réalité ils ont attendu le dernier bien plus tard) - pas de barrières horaires.

Course qualificative UTMB® : 4 points (new)
500 inscrits et 395 à l'arrivée. 

Résumé de l'Intégrale des Causses - 2016

Elle - 64 km et 3360 D+

Mes entrainements :
  • Je teste l'entrainement croisé depuis 1 mois : 2 à 3 séances de CAP (sortie longue trail EF, fraction en côtes, fractio sur piste…) , 1 à 2 séances de natation (1h) et 1 à 2 séances de vélo de route (1h). J'ai aussi fait un trail de 65km 2 mois avant.

Météo : soleil, de 2° à 15°C
Mon équipement : chaussures Kalenji Kiprun Trail MT, guêtres Salomon, brassière Salomon, short, jupe, débardeur, manchons bras Kalenji, veste, sac avec poche à eau (boisson d'effort maison), manchons mollet Booster, chaussettes à doigts Toe Toe, lampe frontale, 1 montre avec chrono, MP3, gants, lunettes, bracelet avec dénivelé.
Mes collations : Energy ball, compote, gel maison.

Lorsque que nous avons décidé de faire le Festival des Templiers en février, j'avais choisi le Marathon des Causses parmi toutes les courses et distances proposées. En effet, je n'avais pas encore fait de trail de plus de 50km, donc j'étais raisonnable. Et le but c'est de le terminer pas que l'on m'arrête en pleine course !

Et puis les mois passent, les défis aussi (57km Trail des Poilus, 65km Trail des Fantômes) et je me dis que j'aurai du partir sur plus grand…
Le destin faisant bien les choses, je suis tombée par hasard sur un coureur qui souhaitait échanger son dossard Intégrale des Causses contre Marathon 2 mois avant. Là je me suis dit c'est le destin ! Ni une ni deux j'ai foncé sur l'occasion, et voilà comment je me suis retrouvée sur cette distance.

En plus il n'y a qu'un temps limite, pas de barrières horaires. Ce n'est pas un trail bondé, perso je préfère être un peu solo que cul à cul. Et mon homme pourra toujours me suivre puisque c'est le vendredi, la sienne se déroulant le dimanche (j'aurai même une journée pour m'en remettre lol).
En plus comme il me manquait des points pour m'inscrire sur la CCC de l'UTMB® c'était parfait, enfin fallait-il encore la terminer.

J'attendais ce trail avec impatience, j'étais pressée de découvrir ce trail mythique, ces paysages et surtout d'être en vacances :-) He oui car ma course est le vendredi, celle de mon homme le dimanche et nous avons 10h de route. Donc nous avons réservé un domaine avec plusieurs traileurs et fait du co-voiturage.
C'est un peu stressant de prévoir une course des mois à l'avance, j'avais peur de me blesser avant, les dernières semaines j'ai évité les autres comme des pestiférés de peur d'attraper leurs microbes. Quelques jours avant le départ j'ai commencé à avoir mal à la tête, la gorge douloureuse.
J'ai aussi scruté la météo, un facteur important sur un trail long, surtout pour prévoir l'équipement.

trajet festival templiers
Après 10h de route dont 1h dans les bouchons parisien on arrive sur Millau, des panneaux nous dirigent vers les lieux. On trouve une place sur un parking et direction le salon du trail.

retrait dossard festival templiers
On retire facilement nos dossards, puis on se balade de stand en stand. D'abord les équipementiers et ensuite les organisateurs de trail. Quand j'ai su que c'était l'un des plus grand salon de trail j'avoue que je m'attendais à plus grandiose.
On croise sur les stands le timide Xavier Thevenard, les sympathiques Sébastien Chaigneau et Sandra Vancayzeele qui nous ont donné quelques conseils et notre nordiste Lucie Jamsin.
On achète le tracé du trail sous forme de bracelet, plus pratique qu'un tattoo quand on a des manches.
Puis on retire nos cadeaux à la sortie de celui-ci. On attend un peu et là un peu de déception quand je découvre que c'est un coupe vent sans manches. Perso j'en vois pas l'utilité et l'année dernière c'était un manches longues, cela m'aurait bien servi sur la course.

salon festival templiers
Après quelques photos on part s'installer dans notre logement. J'essaie de me reposer un peu, puis je mange et enfin je prépare mon équipement. J'ai peur d'avoir froid, demain matin il est prévu 2°C.
Ça y est tout est prêt !
équipement festival des templiers

Je regarde les autres prendre l'apéro, ils sont festifs et détendus, j'aurai ma revanche samedi car eux courent dimanche lol. Et oui c’est moi qui ouvre le bal. J'ai un peu de mal à trouver sur le site l'horaire de la navette. Une douche et au dodo. Je mets mon réveil à 4h30.

J'ai réussi à dormir c'est déjà ça !
Je m'équipe, je mange une énergy ball choco, quelques châtaignes, j'ai pas trop fin mais je me force.
J'espère n'avoir rien oublié.

navette festival des templiers
J'arrive sur les lieux, il y a beaucoup de monde et il fait froid. Je croise un ami qui lui est sur le Marathon du Larzac, il a eu peur en me voyant de s'être trompé d'endroit, mais non. On voit les bus arriver, je me dirige vers l'un d'eux sur lequel est indiqué "Causse" en néon, mais quand je m'approche je vois un papier sur la vitre "Marathon de Larzac". Je cours donc vers un autre.
navette festival des templiers

Après 40 minutes de route on nous dépose sur une route au milieu des champs. J'ai encore plus froid car il faisait chaud dans le bus. Je suis le groupe, on marche dans le noir 10 minutes pour rejoindre le départ près d'une salle.
Ça y est j'y suis, je ne vois pas mon homme, il doit galérer à trouver l'endroit, heureusement que j'ai pris le bus lol.
départ integrale des causses
Un peu de musique, un ptit décompte et c'est parti pour l'aventure. Bon j'avoue j'ai pas eu de frissons, le départ est vraiment bof, pas d'Era, de fumigènes rouges. Le speaker se permet même de dire "si vous voulez l'écran géant faites l'Endurance Trail !" Moyen la blague. C'est quand même 64km et 3360D+ et un super challenge pour moi.

Je suis la vague tranquillou, on descend le chemin que l'on avait monté et on se dirige vers un village. Puis on part sur les sentiers et après 8 minutes premier ralentissement et première côte.
Je dis "ça sent comme l'anti-moustique", les mecs derrière disent "plutôt le mojito de la fin" mdr. Bref on rigole un peu, c'est ça aussi le trail.
Je n'ai pas les jambes lourdes comme d'habitude, je suis bien et en milieu de peloton. J'arrive déjà au premier ravito au bout de 46mn et 7km, j'ai l'impression d'avoir couru 20mn !
Mon homme est là mais derrière les barrières. Donc bisous de loin et je repars après un petit verre de St Yorre.

Je m'engage sur le "sentier des cornichons" mdr.
Puis le jour se lève au bout d'1h de course et je découvre arrivée en haut de la première côte les Causses, c'est juste magnifique ! On se sent tout petit, il ne faut pas avoir le vertige. Quelques photos et vidéos et je repars.
 integrale des causses
Puis vient la descente, je reste prudente, je suis une coureuse qui va un peu trop lentement à mon goût. Je la double donc 500m plus loin quand c'est possible. Je sens qu'il y a du monde derrière.
Puis j'entends la corne de brume, je me marre, je sais que c'est mon homme et mon pote qui m'attendent en bas !
J'arrive telle une locomotive avec tous les wagons derrière.
Un ptit coucou et je m'engage sur une route avant de redescendre vers la rivière.
Il y a un point d'eau, je bois quelques gouttes, je resserrent les chaussures car je trouve que mon pied bouge trop et qu'il n'est pas assez maintenu.

Voilà une nouvelle côte, pas mal de monde me double, pourtant j'ai pas l'impression d'être lente, mais il y a plus rapide apparemment lol. Arrivée en haut c'est plutôt roulant, c'est la partie que j'apprécie le moins. J'ai un petit creu, je mange donc ma compote maison.

J'arrive au ravito 2 et 28km en 4h20. Je me dis que je suis plutôt pas mal, je me sens bien, je commence juste à avoir des échauffements aux pieds. Du coup je prends le temps de me déchausser et remettre du Nok. Je laisse aussi ma veste à mon homme et je reste en débardeur et manchettes. Le soleil s'est levé il fait moins froid.
Je mange un tuc, un morceau d'emmental, du jambon, un morceau de pomme, je bois du St Yorre et je repars.
 integrale des causses
J'entame une partie roulante et descendante, je remonte quelques coureurs. Puis je recroise mon homme arrivé en bas. Mon pote me dit "allez t'es à 5mn de Chaigneau". Je crois qu'il blague mais non, l'Endurance Trail emprunte aussi nos chemins.
Le prochain ravito est à 5km après une montée. Quand j'y arrive mon homme n'est pas là. Comme le ravito est dans une salle il y a même des toilettes, cool, j'en profite pour faire ma seule pause pipi. Ma boisson d'effort maison fait son job, mon corps l'assimile bien et j'ai pas de coup de mou. Et surtout elle n’est pas écœurante.
Je mange des quartiers de pommes, du jambon et une soupe chaude. Ça passe nickel ! Le ravito est vraiment très complet, il y en a pour tous les goûts.
ravito festival des templiers

J'en profite pour m'asseoir 5mn les jambes relevées car elles commencent à devenir lourdes. J'ai fait 38km en 6h, bref le Marathon des Causses. Je ne regrette pas d'avoir changé de course, cela aurait été trop court. Je me sens toujours bien.
Mon homme me dit par sms qu'il a dû faire un détour de fou. Je lui dis que je dois repartir. Je remplis ma poche à eau et je repars.
Sur le chemin j'entends klaxonner, je me retourne et je vois ma logistique qui arrive lol. Un ptit bisous, une photo et je repars.

Je déroule de nouveaux les jambes, puis je repars sur les sentiers des Causses. Les coureurs de l'Endurance Trail me doublent régulièrement. Il faut être super vigilant pour ne pas se perdre car il y a différents sentiers et nous somme peu, donc souvent solo.
festival des templiers

Quand je vois le paysage j'ai envie de m'assoir 5mn et de manger mon Mars lol, mais j'ai peur d'avoir du mal à repartir alors je continue.
Je vois dans un sentier un "fermeur" qui m'arrête. L'hélicoptère que j'entends depuis quelques minutes va hélitreuiller un coureur du Marathon de Larzac ayant un problème au cœur. Au bout de quelques minutes on nous dit de passer mais je me prends la rafale de vent de l'hélicoptère, avec poussières et branches qui vont avec, génial quand on a des lentilles ! Le mec derrière me dit "vas-y fonce !", sauf que mon sac reste accroché à une branche. Bon ça va je retrouve correctement la vue après quelques mètres.

Je vois un petit village en contrebas et j'entends des supporters.
festival des templiers
Quand j'arrive à l'entrée du village des dizaines de supporters sont là pour encourager les coureurs. Ils crient mon prénom avec ferveur, j'en ai les larmes aux yeux, heureusement j'ai mes lunettes de soleil lol. Je me reprends et j'aperçois 500m plus loin mon homme et mon poto toujours là pour m'encourager. Ils me disent qu'une grande côte m'attend.
festival des templiers
Je traverse le pont et toujours dans mes pensées je continue tout droit sur la route. Au bout de 500m j'ai un doute, plus de balisage, personne devant et derrière. Je croise un VTTiste, il me confirme que j'ai loupé le chemin.
Je repars donc en sens inverse et retrouve le parcours. J'attaque une côte assez raide. Je m'arrête à mi chemin pour boire un lait de soja au chocolat pris sur le ravito et je repars. Je sors mon MP3 pour me booster un peu. Je n'en avais pas ressenti le besoin avant. Je sais que le plus dur va arriver maintenant, mais j'y suis presque.
Arrivée en haut je déroule un peu, ça redescend et j'arrive en sous-bois. Un paysage comme je les aime, sombre, avec de la mousse partout, sur les roches, les branches, c'est magique !

Puis ça remonte. Mais le plus dure ce n'est pas la montée mais la descente qui suit. Mes genoux et mes jambes deviennent vraiment douloureux. Je subis un peu, je ralentis donc pour ne pas me blesser. Cela fonctionne, la douleur ne s'accentue pas.
Plusieurs fois je m'imagine franchir la ligne d'arrivée et les larmes me montent aux yeux.
J'entends la corne de brume, mon homme est là pour faire quelques mètres avec moi. Je descends des roches humides, avec des petits ruisseaux. J'essaie d'être très vigilante car ça glisse un max !
festival des templiers
Puis je vois mon poto nous rejoindre avec la grosse cloche. On ne peut pas me louper en traversant le pont et arriver dans le village, à coup de corne de brume et de cloche mdr.
Ça me redonne le smile.

J'arrive au point d'eau de Massebiau juste avant la fameuse montée du Cade en 10h. Il ne reste que 10km. Normalement à part blessure, je serai finisher.
Je repars donc plus motivée que jamais en disant "c'est juste un peu plus haut que nos terrils !" Lol.
festival des templiers montée cade
Je grimpe donc sans m'arrêter. Cela parait interminable, on ne sait jamais vraiment si on est en haut car c'est boisé. Parfois je crois, puis non ça remonte lol. Je croise quelques coureurs sur le côté essoufflés.
Je mets 1h pour aller au dernier ravito en haut du Cade.

Je rentre dans le gîte en pierre où feu de cheminée, accordéon et bonne ambiance sont au rendez-vous. Je bois du St Yorre et une soupe. Je m'assois un peu pour remettre ma veste. On est en fin d'après midi, ça rafraichit, mais je devrais arriver avant qu'il fasse nuit. C'était mon objectif.
Un bisous à mon homme et je repars. La prochaine fois que je le vois c'est à l'arrivée.

Mais je sais que le plus dure m'attend, la descente. En chemin je croise un vétéran avec qui je discute. Il me dit "tu galopes bien depuis tout à l'heure". Il m'explique qu'il a du mal à courir car ses cuisses sont douloureuses, moi je lui précise que c'est mes genoux. Comme ça descend légèrement j'en profite pour courir et partir devant.
Mais vient une longue descente technique. La terre est compacte et très glissante. Je m'aide de mes bâtons mais je descends comme une grand-mère. Quelques uns me doublent et je me demande comment ils font. C'est mes chaussures, moi ? Pourquoi moi je glisse lol.
Le vétéran finit lui aussi par me rattraper. Puis cela remonte et je me rappelle qu'il y avait la fameuse Grotte du Hibou à traverser. Après un peu de grimpette on arrive à l'entrée de celle-ci. Je demande à mon copain de galère de me prendre en photo et on entre
grotte du hibou
On se dirige vers la gauche et là c'est le noir complet. Lui comme moi n'avons pas remis notre frontale, donc on se dirige tel des aveugles avec notre canne. En plus le terrain n'est pas plat. Puis vient derrière moi un éclaireur, cool !

On ressort et on entame la dernière descente technique. On arrive ensuite sur un chemin de champs moins pentu et je me remets à courir. J'aperçois le village alors j'accélère un peu, puis je m'aperçois qu'il reste 500m (je m'attendais à repartir sur la route), j'entends mon homme et mon poto, l'adrénaline, la joie me font arriver le sourire aux lèvres, je dévale les escaliers et fonce vers l'arrivée, je me sens toute légère, plus aucunes douleurs lol. Mes autres amis sont là aussi pour m'encourager sur les derniers mètres et je passe cette arrivée mythique en 12h24.
arrivee festival templiers

Une petite photo souvenir et je me dirige vers les bras de mon homme. Il est super fier de moi, tout le monde me félicite, je suis super contente de ma course.
Je vois arriver mon copain de galère, je le félicite aussi.
J'ai pris du plaisir, pas une fois je me suis dit "mais qu'est ce que je fous là !”, j'ai découvert un paysage magnifique, je ne me suis pas blessée, je n'ai pas les pieds explosés (juste 2 ampoules aux petits orteils), j'ai quelques courbatures mais normal vu la course. J'ai pris le temps de faire quelques photos et vidéos souvenirs.
cadeau finisher integrale des causses 2016
Après une petite interview au micro on me remet ma médaille (dommage qu'au dos le kilométrage et le dénivelé ne correspondent pas à la course réelle) et je retire mon débardeur finisher. Puis je vais dans la salle prendre mon repas, que je trouve un peu light. Les lentilles c'est pas mon truc !
Je retrouve mon vétéran avec qui je partage mon repas et quelques discussions.
repas festival templiers

repas integrale des causses

Merci à mon homme et Link pour la logistique et le soutien tout au long de la course, aux amis venus m'encourager sur les derniers mètres, aux supporters inconnus qui m'ont fait chaud au cœur le long du parcours. Aux amis du Nord qui ont suivi ma course de loin grâce à Live trail. Mais aussi aux bénévoles souriants et heureux de partager ces instants avec nous. Ha oui et à Jean Marc qui a souhaité échanger mon dossard contre le sien.

Je reviendrai certainement l'année prochaine et sur la même course. Même si le départ du Grand Trail des Templiers et le nombre de supporters m'a donné envie, je préfère l'Intégrale des Causses plus intimiste. Perso je préfère être solo que cul à cul sur les sentiers.

Petit bémol, le prix des photos, 12€ LA photo, même pas de package ou de prix dégressif, à nous 2 il y en aurai pour 96€ !

Elle - une runneuse sur un trail mythique

Récit de course de Lui sur le Grand trail des Templiers

Vidéo

lundi, octobre 17, 2016

10km de Ruitz 2016

renardière 10km de Ruitz 2016

Récit de notre course en famille à Ruitz le 16 octobre 2016, une course sur route technique avec la célèbre Renardière. Je vais voir si je stagne ou si je m'améliore encore. Une course qui me tient à cœur.

Détails de la course

Inscription : 

Inscription possible par courrier ou le jour de la course.
Site web : http://www.10kmsderuitz.fr
http://www.traildesgivres.joggingclublapugnoy.fr/#sthash.j21HMpMV.dpuf

Dossard :

À retirer la veille ou le jour de la course.
En cadeau : 1 tee shirt

Détails :

Libellé Type Commune Distance Dénivelé + Tarif
10km de Ruitz course route Ruitz 5-10km 63m 7€
Runner 2012 2013 2014 2015 2016
Elle 5km 29'20 5km 28'10 5km 27'45 5km 25'30 5km 24'50

Parcours 5km - 10km :


Bon j'ai oublié d'éteindre Runstatic, donc il a enregistré durant 2h mes mouvements lol.
Course route avec une partie chemin en côte appelé La Renardière.
Le 10km = 2 boucles
Parcours famille, enfant

Résumé du 5km des 10km de Ruitz 2016

Elle - 5km

Météo : soleil
Mon équipement : Baskets Adidas Boost, short, 1 tee-shirt, manchon mollet booster, une montre.

Pour la 5° année consécutive, je participe au 10km de Ruitz. C’est également la première course route que j’ai faite, et c’est finalement l’une des plus dure sur cette distance.
Mon objectif était comme chaque année de battre mon record de l’année dernière sur le 5km.

Je m’échauffe un peu avec ma fille, puis elle se met sur la ligne départ. Elle est un peu tendue car elle n’a couru qu’une fois depuis plusieurs semaines. Elle part dans le peloton de tête.
Je cours vers la Renardière, je la vois revenir un peu en souffrance, je continue le dernier kilomètre avec elle pour l’encourager.
Elles est un peu déçue mais vu son manque d’entrainement je lui dis que c’est déjà très bien.
arrivée10km de Ruitz 2016

Puis je me dirige en trottinant vers le départ du 5km.
Je n’ai pas vraiment la pression car je ne compte pas faire un temps ni forcer car les Templiers sont dans 5 jours. Mais je tiens à faire cette course car c’était ma première quand j’ai commencé à courir.
Le départ est donné, je laisse dérouler sans forcer dans la longue descente, je fais un coucou à mes supporters du jour.
Vient le plat, je suis à une bonne allure mais je ne force pas, il y a un peu de vent de face arrivé à la zone industrielle. Puis on s’engage de nouveau dans Ruitz, cela monte légèrement, j’essaye ensuite de récupérer un peu avant la fameuse montée de La Renardière.
On a de la chance cette année c’est sec, il n’y a pas de boue. « Bon allez ma poule, montre que t’es une traileuse !». Ben oui c’est quand même ma partie, mon point fort lol.
10km de Ruitz 2016

Et je m’en aperçois quand je dépasse quelques coureurs à bout de souffle entrain de marcher.
Arrivée en haut ma fille est là et c’est elle maintenant qui me booste, puis vient la dernière descente, je laisse dérouler en accélérant mais sans faire un sprint.
Quand je regarde ma montre je suis plutôt contente de moi et étonnée car j’ai de nouveau battu mon temps de l’année dernière.
Je suis bien, pas trop essoufflée, mes jambes sont en forme, bref ça fait du bien de tester la machine avant mon nouveau challenge. Rien que d’y penser j’ai la boule au ventre lol.

Elle - une runneuse sur sa première course

Mini Elle - 2,4km

Je ne suis pas au top de ma forme, 15 jours avant on m’a retiré l’ongle de mon gros orteil suite à un coup de sabot. Je ne me suis donc pas entraînée.
Arrivée sur les lieux je m'échauffe direct, footing, montée de genoux, talon fesse....
Et je vais au départ, je retrouve mon copain Antoine. Lui c'est un crack, il court trop bien, donc je lui dis que je vais essayer de le suivre LOL.
Le départ est donné, je pars comme une fusée derrière Antoine, je suis dans les 3 premiers mais 200m plus loin j'arrive déjà plus à suivre, les autres me rattrapent, une quinzaine me double. J'ai mal aux poumons et je me sens lourde.
Arrivée à la Renardiere c'est dur, mes jambes ne suivent plus, je suis morte, je n'aurais pas dû partir comme une flèche.
En haut de la Renardière je retrouve ma mère, elle me suit en trottinant, je veux accélérer mais je n'y arrive pas, j’avance tout doucement.
Proche de l'arrivée je tape un sprint.
Au final j'ai un peu mal à mon mollet gauche mais je ne suis même pas cuite, j’ai même pas envie de vomir lol !
J’étais juste pas prête physiquement. Bref je finis cette année au pied du podium. Mon copain Antoine finit 2ème.
Ma prochaine course sera les 7,5km des Mingeux de Maguette, mon premier vrai trail, j'ai intérêt à bien me préparer !! Je le ferai accompagnée d'Antoine, mon coéquipier.

Mini Elle

Photos



dimanche, octobre 02, 2016

Trail de Noyelles sous Lens 2016

trail nocturne noyelles sous lens
Récit du Trail nocturne à Noyelles sous Lens du samedi 1er octobre 2016. Départ et arrivée dans l'obscurité au Parc des Boclets pour vivre le trail en lumières. En mode prudence à 3 semaines des Templiers.

Détails de la course

Inscription : 

Inscription en ligne ou le jour de la course.
Pas de site web dédié : http://www.runningclubnoyellois.com/trail

Dossard :

À retirer le jour même.
En cadeau : casquette visière + sac, gobelet, sandwich, boisson à l'arrivée. Bref bien gâté :-)
cadeau trail nocturne noyelles sous lens

Détails :

Libellé Type Commune Distance Dénivelé + Tarif
Trail nocturne Trail Noyelles ss Lens 10-20km 230m 12-20€
Runner Chrono 2016
Elle 20km 2h17

Parcours 20km :

parcours 20km trail nocturne noyelles sous lens
denivele 20km parcours trail nocturne noyelles sous lens Parcours nature à travers les chemins, terrils et sous-bois des communes de Noyelles sous Lens, Harnes et Courrières. Le 24km c'est transformé finalement en 20km à cause des exigences de sécurité et les boucles de Noyelles ont été annulées.

Petit mot de l'organisateur en colère (et je le comprends) :
"Ça devient vraiment difficile d'être organisateur de courses... Entre les exigences de sécurité de la préfecture, les personnes qui refusent le passage du trail, les fournisseurs qui ne tiennent pas leur délai de livraison, les connards qui s'amusent à débaliser le traçage ou décharger des ordures sur le parcours... Il faut vraiment être motivé pour organiser...."

Pas de consigne, douches.
Qualificatif pour l'Artois Trail Challenge.

Récit du 20km du Trail de Noyelles sous Lens 2016

Elle - 20km

Météo : Nuit, 15°C
Mon équipement : Baskets Kalenji Trail, guêtres Salomon, collant, 1 tee-shirt, 1veste, sac avec poche à eau (boisson d'effort maison), manchons mollet Booster, Run light (lampe ventrale), 1 montre avec chrono, MP3.

Déjà je suis soulagée que ce trail est bien lieu, et ensuite je suis contente de refaire un trail nocturne. En effet, j'avais testé l'année dernière et j'avais apprécié l'ambiance, même si à l'époque j'étais blessée aux genoux (syndrome de l'essuie glace).
Bon par contre je vais y aller en mode prudence car le Festival des Templiers est dans 3 semaines !

On arrive à la salle, on retire notre dossard rapidement et on fait un ptit tour à la braderie du running.
Puis on reprend la voiture pour se diriger vers le Parc des Boclets, lieu du départ.
On s'équipe sur place et on laisse le reste dans la voiture car il n'y a pas de consigne. Je suis harnachée de partout avec mon sac à dos, ma Run light et mon porte dossard. Comme ça fait longtemps que je ne me suis pas servie de ma Run light j'ai un peu de mal à la mettre.
On entend de la musique, cela à l'air d'être plus festif qu'un trail de jour. Je découvre le site et son arrivée de star avec tapis rouge et spots lumineux. Il y a même un cracheur de feu.
trail nocturne noyelles sous lens

Puis on a le droit à un petit échauffement avec Dominique Chauvelier.
La nuit tombe et le départ est donné en musique et sous des fumigènes rouges, j'adore l'ambiance.
depart trail noyelles sous lens

On tourne autour du lac puis on part en sous-bois. Au bout de 10 minutes je sens que je vais trop vite et je ralentis. En plus comme dab je suis un diesel, j'ai les jambes lourdes. J'ai aussi trop chaud avec ma veste !
Je m'aperçois vite aussi que j'ai un problème technique, ma Run light éclaire vers la droite, j'ai beau tourner la sangle rien n'y fait ! C'est de ma faute j'aurai du vérifier avant de partir. Je voulais attendre le ravito mais ça devient vraiment gênant, alors je profite d'une montée de terril où cela bouchonne un peu pour la mettre correctement.
Arrivée en haut je repars, les jambes légères, le matériel bien réglé, je redouble facilement les coureurs qui me sont passés devant durant mon réglage.
Je me sens super bien, je continue sur ma lancée et en double d'autres, la musique dans les oreilles j'ai l'impression d'avoir des ailes lol.

Puis me vient un doute quand je vois les spots et l'arrivée à proximité. "Suis-je bien sur le 20km ?". Je demande aussitôt à un bénévole sur le chemin, celui-ci me rassure et me dit que la déviation est à 200m. OUF!
J'arrive sur un autre bénévole et lui demande le chemin pour le 20, je me dirige donc vers la droite.
Une petite butée et c'est le ravito. Je bois un peu d'eau et mange un bout de barres de céréales.

Puis je repars seule, dans le noir sur un terrain dégagé, certainement un terril. Je ne vois rien, je ne sais pas trop où aller alors je continue tout droit et aperçois finalement une balise.
Et là commence les montagnes russes. Les sensations sont vraiment différentes de nuit, on monte puis trou noir, la surprise de la pente n'apparait qu'arrivée en haut.
Les descentes sont vraiment techniques, mais j'arrive à les dévaler sans tomber sur les fesses. Par contre dans les dernières pentes je dévale tellement vite que je loupe le virage à droite et continue tout droit dans une nouvelle pente. J'arrive à me stopper puis je remonte. Un coureur me demande si ça va, je lui dis que oui en rigolant.

Puis on retourne en sous-bois et je rattrape un peloton de coureurs que je remonte un par un.
Puis je reste avec un trio de coureurs, c'est quand même plus rassurant quand on a un éclaireur lol. Finalement j'ai trouvé le bon train car je ne me suis pas perdue !
Je rattrape un groupe de 2 femmes, j'en double une avant d'arriver à un passage de rivière. Je joue à saute mouton sur des grosses pierres, il ne faut pas se louper sinon c'est eau fraiche aux lentilles vertes mdr.
Un bénévole sort "5,6,7" ! Ouaa faut que j'assure, si j'étais dans le top 5 se serait super ! J'accélère donc le pas et double l'autre. Puis je repars accompagnée de mon trio.

J'entends au loin de la musique, j'aperçois même les spots derrière un terril. Je me doute que nous allons devoir le gravir. Ce que je fais quelques mètres plus loin. La pente est tellement abrupte que y a pas, il faut mettre les mains lol. Le sol est en plus très meuble, telle une dune noire.
Arrivée en haut le spectacle est magnifique, surtout le chemin en bord de terril avec les lumières de la ville en contre bas, la petite brise. Bref le kiff !
trail noctrune noyelles sous lens

Puis je redescends de nouveau dans une descente technique, je regarde derrière moi personne, le noir total. Cool je n'aurai pas à batailler ma place.
Et là je vois les coureurs devant moi remonter le terril. "Bon allez ma poule c'est la fin, t'as fait le plus dur".
Puis vient des descentes tellement abruptes que des cordes sont là pour nous aider. Ça chauffe les mains et je l'attrape un peu tard, en plein élan !
Un coureur ressort des buissons, il a fait comme moi tout à l'heure, il a fait un tout droit et loupé le virage mdr.
Je commence à ressentir une douleur dans l'aine, j'ai mal réceptionné la corde.
Vient un passage en sous-bois assez roulant avec des bouleaux de chaque coté, c'est superbe !
Quelques serpentins, un passage dans un tunnel et je vois les lumières s'approcher, je double l'un des coureurs et passe l'arche d'arrivée de star. Tapis rouge, lumières, mon nom au micro, ma place (auquel je ne m'attendais pas du tout), mes amis qui me félicitent. Bref un super moment sportif.
arrivée trail noyelles sous lens

Deuxième trail nocturne, encore mieux que celui de l'année dernière, l'ambiance, le paysage et les sensations sont vraiment différentes.
J'en garde un très bon souvenir, bonne organisation, j'y retournerai l'année prochaine avec plaisir.

Elle - Une runneuse dans le noir

Photos