dimanche, mai 28, 2017

Participer à son premier triathlon S ou M

Objectif mon premier Triathlon

Vous souhaitez vous aussi vous lancer dans l’aventure et faire votre premier triathlon, alors voici quelques conseils et explications utiles sur l’équipement à prévoir et le déroulement.

L’ÉQUIPEMENT OU CHECK-LIST

Natation

  • Un bonnet
  • Une trifonction ou un maillot de bain
  • Des lunettes de natation (si extérieur prévoir des polarisées ou fumées)
  • Une combinaison néoprène spéciale triathlon (obligatoire en dessous de 16°C, interdite au dessus de 24°C) + crème anti-frottements. Elle aide beaucoup si vous débuter en natation
triathlon équipement natation

Vélo

  • Un vélo
  • Un casque
  • Une trifonction ou un tee-shirt + un cuissard (torse nu interdit)
  • Chaussures de vélo + pédales automatiques ou baskets avec cales-pieds
  • Ceinture porte-dossard ou élastique + dossard
  • Lunettes de soleil, même si pas de soleil ça protège des moustiques
  • Sacoche avec kit de réparation (pinces, chambre à air, bombe anti-crevaison)
  • Une pompe
  • Bidon + porte bidon
  • Chaussettes ou pas (à vous de voir)
  • Une veste (en fonction du temps)
triathlon équipement vélo

Course à Pieds

  • Baskets avec lacets élastiques (plus rapide à enfiler)
  • Une trifonction ou un tee-shirt + un cuissard (torse nu interdit)
  • Casquette (suivant le temps)
  • Une ceinture porte bidon
triathlon équipement course à pied

Autres

  • Sac à dos ou caisse pour transporter l'équipement transition
  • Alimentation (que l’on peut mettre dans ses poches ou scotcher sur le cadre de vélo)
  • Crème solaire (suivant le temps)
  • Petite serviette pour s’essuyer les pieds
  • Licence ou certificat médical
  • Vêtements de rechange + Kit douche pour la fin de course

DÉROULEMENT ET CONSEILS

Être présent au moins 1h à l'avance, vérifier les horaires d’ouverture du parc à vélo, du retrait des dossards
Préparer le vélo, les vitesses, boisson et alimentation, regonfler ses pneus
Mettre les autocollants avec son numéro de dossard sur :
  • Le vélo (en dessous de la selle ou sur le câble de frein)
  • Le casque (devant et sur les côtés)
  • Sur son épaule et mollet gauche (parfois c’est fait sur place au feutre)
  • Son sac de consigne
Fixer la puce à sa cheville gauche
Se présenter à l’heure prévue à l’entrée du parc à vélo avec : casque numéroté jugulaire fermée, dossard fixé, vélo numéroté. L’arbitre vérifie aussi que des bouchons sur le cintre sont présents.

Préparation de l’équipement dans le parc à vélo

Repérer son emplacement dans le parc à vélo (N° de dossard)
Regarder dans quel sens accrocher son vélo (par la selle)
Poser sa ceinture dossard sur le vélo (pour ne pas l’oublier)
Préparer ses baskets
Retourner le casque (prêt à être fixé)
L’équipement au sol ne doit pas dépasser la roue du vélo, parfois il faut tout mettre dans un sac numéroté fourni par l’orga
Ne pas laisser de sac ou caisse
Regarder dans quelle direction il faut partir pour le vélo et la course à pied après chaque transition
Repérer la zone de pénalité
Repartir avec : son bonnet, ses lunettes de natation et sa combinaison néoprène + crème
Attention une fois sortie, il n‘est plus possible de rentrer dans le parc

Avant le départ

Déposer son sac à la consigne
Mettre son bonnet
Enfiler correctement et mouiller la combi, s’échauffer
Ajuster ses lunettes
Se placer à l'arrière et/ou sur le côté si on est pas rapide

Natation

Démarrer en brasse pour se placer
Regarder régulièrement en sortant la tête de l‘eau pour ne pas dériver

Transition 1

Enlever le haut de la combi en courant + bonnets et lunettes
Trouver son emplacement
Déposer toute ses affaires à son emplacement
Attacher son casque avant de prendre son vélo
Mettre la ceinture porte-dossard, dossard au dos
Mettre ses lunettes
Enfiler ses baskets ou courir pieds nus avec son vélo (si cales et chaussures automatiques) jusqu’à la sortie de transition signalée par une bande blanche au sol. Il est interdit de monter sur son vélo dans le parc à vélo, ou de tenir son vélo sans avoir le casque jugulaire fermée.

Vélo

Vérifier si le drafting est autorisé, sinon respecter 7m (S,M) ou 12m (L,XL) de distance avec le cycliste devant soi Il est interdit de jeter des détritus sur la route
Respecter le code de la route
Faire sa pénalité avant la transition

Transition 2

Accrocher le vélo à son emplacement
Enlever le casque (interdit sur la course à pied)
Tourner le porte dossard (à l’avant)
Enfiler ses baskets

Arbitrage

Les arbitres sont visiblement reconnaissables avec leur haut bleu ciel (terminé les rayures noir et blanc).
Les arbitres peuvent attribuer des sanctions :
  • Carton jaune = stop & go (faute pouvant être corrigée)
  • Carton bleu : pénalité de 5 minutes ou boucle supplémentaire en course à pied (drafting), c’est à l’athlète de s’arrêter dans la zone de pénalité (sinon disqualification). 3 cartons bleu = disqualification
  • Carton rouge : disqualification, arrêt immédiat de la course
Un concurrent passant la ligne d’arrivée sans dossard ou non visible à l’avant ne sera pas classé


Elle & Lui

mardi, mai 23, 2017

Triathlon Vendôme 2017

Triathlon Vendôme
Récit de notre premier triathlon M le dimanche 21 mai 2017 dans les coteaux du Vendômois. Au programme nage en eau vive dans le plan d’eau de Villiers sur Loir, vélo et course à pied. Un super défi sportif en couple.

Détails de la course

Inscription : 

Inscription en ligne ou par courrier, pas d'inscription sur place.
Site web dédié : http://www.triathlondevendome.com

Dossard :

Dossard électronique et temps par épreuve.
À retirer la veille ou le jour même.
En cadeau : un tee-shirt pour le M, un sweat à capuche + médaille pour le Half
traithlon vendome cadeau

Détails :

Libellé Type Commune Distance Dénivelé + Tarif
Triathlon Vendôme Triathlon Villiers sur Loir XS - M - Half 400 + 80 30 - 79€
Runner Chrono 2017
Elle M 3h50
Lui M 3h35

Parcours Triathlon M :

parcours velo tritahlon vendome
denivele parcours velo tritahlon vendome
parcours course tritahlon vendome
  • 1,5km natation sur un site pavillon bleue (2 boucles de 750 m avec sortie à l'australienne). Le départ se fait sur la plage du plan d’eau de Villiers sur Loir. Les nageurs doivent se diriger vers des optimistes.
  • 47 km vélo (pas de drafting) dans la campagne avec pas mal de bosses, de virages et relances, peu de circulation, 400D+
  • 11 km C.A.P. sur chemin et sentier permettant de découvrir le château et le parc de Rochambeau, la fraîcheur des sous-bois. Un parcours 100% chlorophylle avec seulement 2 km de bitume, 80D+

Récit du Triathlon M de Vendôme - 2017

Elle

Météo : ensoleillé, 22°C, eau à 18°C
Mon équipement :
  • Natation : trifonction, combinaison néoprène Zone 3, lunettes Nabaiji B-Fast, bonnet, crème anti-frottement
  • Vélo : vélo de course avec cales-pieds, casque, baskets Adidas, lunettes, bidon avec boisson d'effort maison, veste
  • CAP : Baskets Adidas, lunettes

Bon j'avoue j'ai stressé un peu avant la course car c'est mon premier triathlon distance olympique et c'est pas le petit triathlon du coin.
Je vais me retrouver parmi de vrais triathlètes surentraînés et super équipés.
Ce qui me fait le plus peur c'est la natation car je n'ai jamais nagé 1,5km en eau vive. J'ai fait un test en piscine une semaine avant et je pense mettre 45 minutes, bref loin d'être au top.
J'ai acheté une combinaison mais je ne l'ai pas testée, donc se sera une pure découverte.

Le jour J c'est un peu la course, nous sommes partis vers 13h car il y avait la kermesse de l'école de notre petite dernière et ensuite nous avons mangé. Nous avons environ 4h30 de route.
Mon homme me demande si je ne vérifie pas la check-list avant de partir, je lui dis que c'est bon.
Au bout de 2h de route mon homme me sort "j'ai pas vu tes baskets, tu les as prises ?" moi "Non je pensais que tu les avais prises, tu rigoles ?" "C’est toujours toi qui les prends…"
Bref j'avais oublié le principal, ma paire de baskets, trop tard pour faire demi-tour. On décide donc de faire un petit détour en magasin.
Triathlon Vendôme
Finalement on arrive 20 minutes après l'ouverture du retrait des dossards et il y a déjà pas mal de monde. On attend un moment comme tout le monde dans la file, puis en s'approchant on aperçoit à gauche "M". On change donc de trajectoire et on nous remet notre sachet en nous prévenant qu'il n'y a pas de bonnet. C’est très rare sur un triathlon, mais ça va on avait prévu.
Par contre j'envie ceux du Half qui essaye leur super sweat noir à capuche floqué. Pour une fois qu'il y a un beau cadeau sur une course on fait la "petite distance". Aux organisateurs de Trail, pensez-y ;-)
Il me fonts rire quand ils disent "pour faire, presque, comme les grands"… Pour nous ça nous parait déjà énorme, c'est quand même 4h d'effort !
Le vélo et la course à pied ne nous font pas peur, c'est surtout la natation.
On fait le tour du plan d'eau et on regarde les concurrents du cross XS sortir de l'eau. On voit ceux qui sont habitués à retirer leur combinaison en courant. Mon homme me dit "ça c'est moi demain !" en rigolant, quand il voit un homme en galère.
Puis direction le château transformé en camps de vacances. Le parc et le château sont magnifiques et typiques du Loiret.
Après s'être installé, on fait un petit tour dans le parc et on dîne entre athlète. Maintenant repos, il faut être en forme pour demain.
Triathlon Vendôme

À 6h du matin je suis déjà réveillée, ce qui n'arrive jamais habituellement, et tout tourne dans ma tête, je revois en boucle ma transition, la course, ce que je dois prendre…
On prépare méthodiquement tout notre matériel, ça va on est pas à la bourre, c'est quand même super quand la course commence à 12h. Et heureusement car il y a 3 épreuves à préparer. J'ai même eu le temps de bien manger.

On arrive sur place 2h à l'avance, le temps de faire quelques photos et regarder les concurrents du Half. Ils ont tous des vélos hyper techniques, le speaker nous annonce même qu'untel a le vélo le plus onéreux du parc.
On se demande comment on va prendre notre vélo et notre caisse de matériel. Un sac aurait été plus pratique, ou une sangle pour la transporter.
On a aussi une plaquette avec pleins d'autocollants et aucune notice lol, donc on regarde les autres. Un à coller en dessous de la selle de vélo, sauf que moi ma selle est en bas et avec la sacoche j'ai pas la place. Il faut donc que je le colle sur le câble de frein. 3 sur le casque et d'autres pour le sac.
Triathlon Vendôme

Je vois que le temps pour préparer l'équipement dans le parc à vélo est court, et que nous n'avons pas le droit de laisser de caisse. On se demande comment on va faire. On décide donc de tout mettre dans un grand sac plastique.
On écoute le briefing du half et on entend "drafting""carton bleu""sas de pénalité"… bref ça commence à bouillonner dans ma tête, trop d'informations à gérer, beaucoup de flou pour des néophytes comme nous. Et pourtant j'avais paluché les règles FFTRI avant. Mais il y a des choses qui sont gérées différemment selon la course.
La musique de départ est lancée, elle donne des frissons, puis c'est le départ du Half, le bruit d'un bain bouillonnant géant, impossible de distinguer qui que ce soit.

Ça y est il est l'heure pour nous de se diriger dans le parc à vélo.
Avant de rentrer on nous marque notre numéro sur notre mollet et épaule gauche.
Puis c'est l'inspection que tout est en règle. L'arbitre vérifie que j'ai mon casque jugulaire fermé avec mon numéro, qu'il y a bien des bouchons à mon cintre de vélo, que celui-ci est bien aussi numéroté, mon dossard.
Triathlon Vendôme

Je me dirige vers mon numéro, je regarde dans quel sens disposer mon vélo et mes affaires. Toutes les affaires déposer au sol ne doivent pas dépasser la roue du vélo. Et c'est très serré entre les concurrents.
Je pose une petite serviette, mes baskets, mon casque, mes lunettes, ma visière à terre et ma veste sur mon vélo. J’accroche aussi ma ceinture porte dossard sur mon vélo. Je dis à mon homme de faire pareil, mais il me dit "non, je l'ai accrochée sur le portant".
Triathlon Vendôme

On demande quelques explications à un arbitre sur les pénalités. Il nous précise que c'est à nous de nous arrêter en revenant du vélo, si on ne le fait pas dans l’aire prévue on est disqualifié. Problème on ne sait pas où elle est.

Voilà j'espère que tout est OK, on sort et on sait que l'on ne peut plus rentrer. Je me mets un peu de crème solaire aux épaules, un peu de crème anti-frottement au cou et aux mollets.
Je vois qu'il y a une consigne pour déposer notre sac plastique avec nos affaires en trop, ouf.
On se décide à enfiler notre combinaison, mais dans l'empressement général je fais le geste de main qu'il ne faut pas faire et je craque le néoprène au niveau de la cuisse. C'est tout une technique pour l'enfiler et je n'ai pas utilisé la bonne.
Fait ch… ! Une combi toute neuve, premier triathlon et elle est déjà baptisée. On me rassure en me disant que cela se répare.
Il faut dire que d'enfiler cette combi c'est déjà du sport ! J'ai l'impression d'avoir fait un 500m à fond, mon cœur bat vite et je sue déjà lol.
Je mets la puce autour de ma cheville et ma montre à mon poignet.
Puis on va tester la température de l'eau. Mes pieds sont glacés mais je n'ai pas trop froid au niveau du reste du corps. Je fais rentrer un peu d'eau et je fais quelques mouvements de crawl.
J'aperçois la dernière du Half qui entame son dernier tour, cela aurait pu être moi si j'avais pris cette distance à mon avis.

On se dirige tous sur la plage du plan d'eau, les filles sont à droite donc je fais un dernier bisous à mon homme et je me place. Je mets mes lunettes de plongée et là le stresse monte au rythme de la musique. J'ai jamais eu aussi peur sur une course de toute ma vie. Je pends de grandes respirations pour me détendre un peu.
Puis c'est le départ et tout le monde court et plonge dans l'eau. Au bout de 10m les hommes et les femmes sont dans le même bain bouillonnant. Je laisse les cadors passer devant et je commence en brasse pour m'orienter et me frayer un chemin.
Triathlon Vendôme

Deux nageurs en brasse devant moi ne vont pas assez vite, je décide donc de me faufiler entre-eux en crawl. Mais là je me prends un coup de coude dans l’œil, je panique un peu et je bois la tasse. Je m'arrête pour repositionner mes lunettes et je repars, mais là je me reprends une baigne à l’arrière de la tête.
Je ne suis tranquille qu'au bout de 100m pour nager le crawl. Mais je dérive vite donc il faut que je regarde régulièrement où est la balise. À chaque approche de balise je tourne en brasse.
Triathlon Vendôme

J'essaie de me relaxer et d'apprécier le moment. Je nage en 2 temps toujours du côté droit, c'est inhabituel pour moi et j'ai l'impression d'être de biais.
Je n'ai pas à gérer ma flottaison et mes jambes avec la combi c'est déjà ça, je me concentre donc sur mes mouvements de bras. Je sais qu'il y a encore des nageurs derrière moi ça me rassure.
L'eau n'est pas trop dégueu, je peux vous le dire car j'ai bu quelques tasses lol.
J'arrive même à en rattraper quelques uns ça me motive.
Je suis bientôt à la fin de mon premier tour et je me dirige grâce à la berge que je vois à droite quand je reprends ma respiration.
J'aperçois la plage et une amie m'encourage, j'essaie de trottiner sur le sable mais dur dur.
Triathlon Vendôme

Puis je replonge dans l'eau et je regarde ma montre 22' de passer, je suis dans les temps.
Je suis plus à l'aise sur le 2° tour, je suis entourée de 4 autres nageurs. Celui de droite nage la brasse donc je me dirige grâce à lui. Je me dis qu'en brasse il doit savoir où il va mdr.
C'est  bientôt la fin, j'accélère donc un peu et je sors de l'eau. Ça y est le plus dur est passé.
Triathlon Vendôme

J'enlève mes lunettes et le haut de ma combi en trottinant et je regarde ma montre 41', cool j'avais prévu 45'. Et en plus je ne suis pas dernière il y en a encore 28 derrière moi.

Quand j'arrive au parc à vélo je retrouve mon homme et deux autres membres du club. Ça va je ne suis pas trop à la ramasse.
J'enlève ma combi, c'est plus facile à enlever qu'à mettre lol et je la pose sur le portant à vélo.
Je prends le temps d'essuyer mes pieds avant de mettre mes baskets, de boire du gel maison et d'allumer Runstatic sur mon phone. Puis j'enfile mon casque et ma veste.
J'encourage mon homme quand il part avec son vélo car je sais qu'il a les cuissots pour. Mais celui-ci revient car il a oublié son dossard sur le portant.
Finalement je démarre le vélo juste derrière lui après la ligne. Mais je sais qu'à part souci technique je ne le reverrai pas.

Les 10 premiers kilomètres sont relativement plats ça me laisse le temps de me mettre en jambe. Je me fais doubler régulièrement par les coureurs du Half. Ceux du club et même d’autres m'encouragent.
Je fais hyper gaffe au drafting même si je ne fais que me faire doubler. Et vu la vitesse à laquelle les concurrents passent je n'ai pas besoin de ralentir lol. Mais je stresse quand même dès que je vois un arbitre, je me demande si je vais le voir si j'ai un carton. Ils sont souvent à moto ou sur le bas côté de la route.
Dans une côte j'aperçois une fille qui a du mal, "ça y est j'ai une cible en vue" mdr.
J'accélère et là quand je la dépasse je suis trop contente, première personne que je double.
J'arrive au premier ravito mais je ne m'arrête pas, je sais du coup que j'ai déjà fait la moitié du parcours et en moins d'une heure, cool. Je suis étonnée de boire autant à vélo, ma gourde se vide vite.

Quand arrive une autre côte je m'aperçois que même en danseuse cela devient trop dure, alors j'essaie de passer une vitesse et là c'est le drame, je déraille !
Et m… Bon ben y a qu'une solution mettre les mains dans la graisse. Ça ne me prend pas beaucoup de temps et j'arrive à redémarrer mais j'en ai pleins les mains.
Les chemins sont vraiment agréables, des petites routes sans circulation avec beaucoup de verdure, je ne m'ennuie pas. Il y a pas mal de belle petites côtes et descentes. D'ailleurs moi qui ne suit pas très à l'aise dans les descentes d'habitude je m'épate, je fonce même si je ne sais pas ce qui m'attend au bout de la route lol.
Même si je suis souvent la tête dans le guidon pour plus d’aérodynamisme je relève souvent la tête, car il y a quand même pas mal de gels ou autres objets sur la route (bidon, pompe).
Triathlon Vendôme

J'aperçois de nouveau une cible, je la double et là dans ma tête c'est "champion du monde !" mdr.
Un concurrent me dit "allez plus que 6km". Cool j'y suis presque, et je vais même arriver plus tôt que je ne le pensais.
Vient une descente, je me dis allez fonce, je passe le grand plateau et là rebelote, je déraille !
J'arrête tout de suite et je ne force pas car si je casse ma chaîne c'est mort. Et puis vaut mieux ça que de crever. C'était un peu ma hantise tout au long de la course.
J'arrive en moins de 2h de course au parc à vélo plutôt contente. Je descends avant la ligne et je trottine jusqu'à mon emplacement.
Je vois le sas de pénalité, je me dis non c'est pas possible allez continue ton chemin.
Dans le parc j'aperçois le vélo de mon homme, c'est bon tout roule pour lui.
J'accroche mon vélo, j'enlève ma veste et mon casque et je pars après avoir bu un peu de gel maison.
Triathlon Vendôme

Il fait super chaud et les premiers kilomètres sont en plein soleil, mais les jambes vont bien même si je suis épuisée. Je croise des coureurs sur le retour, je regarde mais je ne vois pas mon homme.
Je tourne dans une ruelle et je vois une belle petite côte donc je la monte en marchant. Puis j'aperçois le premier ravito, d’habitude je ne m'arrête pas sur un 10km mais là j'ai trop soif. J'ai déjà parcouru 3km.
Et puis j'entre dans un sous-bois, ça me rafraîchit et ça me rappelle le trail, surtout quand vient une belle petite descente. Le parcours est vraiment sympa, je ne vois pas le temps passer.
J'arrive au 2° ravito je m'arrête aussi pour boire de l'eau et me presser quelques oranges dedans, même si mes mains sont crades.
Après le 6°km je commence à avoir des crampes sous les pieds, j'ai l'impression de courir avec des boules. Et là je me demande pourquoi j'ai eu l'idée de faire subir ça à mon corps lol.
Je traverse la cour d'un château et je repars sur du bitume, cela descend donc je déroule.
Quand je vois le dernier ravito au 9°km je ne m'arrête pas, plus que 12 minutes ça attendra.
Ces 2 derniers kilomètres me paraissent interminables et je plains ceux qui doivent repartir pour un tour (ceux du Half).
Arrivée au plan d'eau j'entends les supporters et j'aperçois mon homme qui vient vers moi. Il me dit que je cours encore bien, que lui ce n'était pas le cas.
Je cours sur le tapis bleu et je passe l'arche d'arrivée de mon premier triathlon M en moins de 4h, donc contente de moi car je m'attendais à plus.
Quand je vois les bénévoles avec des médailles je suis heureuse mais je déchante vite quand ils me snobent. Et oui je ne fais que la "petite distance".
Triathlon Vendôme

Bref l'année prochaine je reviens et je fais le Half mdr. Là franchement je ne me sentais pas capable de faire le double, enfin si mais à la ramasse, en courant après les barrières horaires et certainement dernière.
J'avais beaucoup d’appréhension pour la natation, et au final cela c’est relativement bien passé. D'ailleurs en voyant les résultats j'ai surtout été lente en vélo, même si j'ai été plus rapide que d'habitude. Il faut dire qu'avec les 5/6 sorties de ma vie en vélo de course je pouvais pas faire des miracles mdr. Et en course à pieds j'ai plutôt été régulière.

Elle - une runneuse sur en mode triathlète

Vidéo Triathlon Vendôme 2017

Lui

Mon équipement :
  • Natation : trifonction, combinaison néoprène Zerod Atlante, lunettes Zoggs predator flex polarisés, bonnet, crème anti-frottement
  • Vélo : vélo de course avec cales-pieds, casque, baskets Adidas ultra boost, lunettes, bidon avec boisson d'effort maison, pâtes de fruit scotchés au cadre
  • CAP : Baskets Adidas ultra boost
Triathlon Vendôme

Je suis un passionné de sport et j’aime connaitre de nouvelles sensations c’est pourquoi je me suis lancé sur ce triathlon. Je suis très mauvais nageur mais j’espère y remédier avec l'entraînement. Car il n’y a pas de secret, plus tu t'entraînes et plus tu deviens performant. Bon je sais très bien que je n’ai pas été suffisamment assidu dans mes entrainements en natation pour être performant.
Le triathlon ce n’est pas comme un trail ou même avec peu d'entraînements tu peux aller au bout si t’as le mental et le foncier. C’est beaucoup plus technique car il y a 3 disciplines à enchaîner sans temps de pose.

Le jour J est arrivé, le temps est splendide, je suis très concentré mais je ne ressens pas de stress. Je dépose mon vélo dans le parc et mes affaires au sol.
Une fois sortie j’enfile ma combi et c’est du sport, je suis déjà essoufflé et en sueur mdr. Ma chérie est décomposée, elle vient de craquer sa combinaison toute neuve, ça lui rajoute une louche au stress déjà présent.
Direction le lac pour tester la flottaison de ma combi et la température de l’eau. Elle est un peu fraîche par rapport à l’extérieur mais avec la combinaison c’est royal.
Pas mal de triathlètes s’échauffent, on voit les habitués, moi j’ai pas envie de me fatiguer.
Le speaker nous demande de nous rapprocher de la plage car le départ va être donné. L’excitation monte, un petit bisous et un message d’encouragement à ma moitié qui se dirige vers la droite avec les femmes.
Bonnet bien tendu et lunettes sur les yeux j’attends le départ sans trop m'éloigner du bord.

Et c’est parti, les premiers partent comme des avions, moi en mode tranquille car j’ai pas le niveau. J’avais décidé avant le départ de partir en brasse mais finalement j’y vais en crawl mais tête hors de l’eau, car j’ai l’impression d’être dans une pisciculture. Ça pousse dans tous les sens et impossible de voir quelle trajectoire emprunter.
C’est carrément plus dur qu’en piscine car en plus de gérer mes mouvements et ma respiration il faut gérer les autres nageurs.
J’ai du mal à trouver ma vitesse de croisière mais je suis entouré, alors je maintiens ma progression en alternant brasse et crawl.
Arrivée à la première bouée le peloton s’étire, mais je reste malgré tout dans un gros bloc, pas mal pour un baigneur mdr.

Je vois quelques nageurs en mode brasse, je décide d’en faire autant histoire de récupérer un peu et de mieux repartir. Mais je ressens une légère crampe au mollet droit donc je décide de reprendre le crawl.
Je lève souvent la tête pour ne pas dériver et je regarde si je ne vois pas ma moitié à proximité. Ça serait trop cool de nager ensemble sachant qu’on a le même niveau. Malheureusement vu le monde impossible de la distinguer.
J’essaie plusieurs combinaisons de respiration pour voir laquelle me va le mieux, je suis bien en 3 temps. J’ai malgré tout du mal à bien coordonner mes mouvements et ma respiration et je bois deux fois la tasse.

Troisième bouée, je reçois un coup de pied dans les burnes dans le virage, je vois rouge et je gueule sur le nageur qui s’excuse. Je sais que ce n’est pas volontaire mais bon.
Un autre nageur m’écrase carrément la tête sous l’eau Grrr, bref je découvre le triathlon.
Je ressens une compression dans ma cage thoracique, j’ai du mal à respirer. Je me dis que c’est la combinaison qui me compresse trop, mais je pense que je faisais un légère crise de panique.
Je trouve le premier tour super long.
Les spectateurs nous applaudissent, quelle ambiance, ça met du baume au cœur et ça motive.
Je sors de l’eau, j’ai déjà les jambes chamallows donc je marche pour reprendre mon souffle. Je bois un coup et je repars pour le 2° et dernier tour.
Je me sens beaucoup mieux sur la deuxième partie, je trouve mon souffle et je vais beaucoup plus vite. La combinaison c’est vraiment top, je glisse sur l’eau.

Triathlon Vendôme
J’arrive à la fin, je me dis qu’il est temps car c’est dur. Je me rapproche du bord, je pense avoir pied mais c’est pas le cas, je nage la brasse jusqu’à ce que mes pieds touchent le sol. Une amie de ma femme et sa fille m’encouragent ça fait du bien.
En sortant de l’eau ça me tourne, je ne marche plus droit mais je reprends vite mon esprit et je repars en trottinant jusqu’au parc à vélo.

Je pose mon cul au sol pour retirer ma combinaison, c’est beaucoup plus simple à retirer qu’à enfiler. J’aperçois ma chérie qui en a terminé aussi.
Je saute dans mes baskets, j’enfile mon casque et je pars en trottinant vélo à la main jusqu’à la ligne de départ.
Mais je m’aperçois que j’ai oublié mon dossard, fait ch… , en plus ma chérie me l’avait dit que j’allais l’oublier si je l’accrochais pas à mon vélo.

Dossard enfilé je repars coude à coude avec ELLE, un petit message d’encouragement et c’est parti la tête dans le guidon.
J’espère rattraper mon retard pris en natation car je sais que tout se fait en vélo. Les jambes tournent bien, j’ai un bon rythme malgré mon vélo vintage et mes baskets aux pieds.
Je commence à doubler, le parcours est agréable avec pas mal de relances.
Je me fais doubler en côte par un coureur du L qui me regarde pédaler et me dit “ton pneu est bien dégonflé”, je lui réponds “t’inquiète ça va le faire” et je m’accroche à lui.
Je lâche rien, je suis à 30 de moyenne et j’entends arriver derrière moi un missile avec sa roue arrière de contre la montre. Mais à aucun moment je ne vois et ne ressens un athlète qui se la raconte, ils sont sport et fair play.
Je remonte beaucoup de concurrents, je suis fier et je prends du plaisir.
Je gère bien mes trajectoires même si je sens bien que mon pneu est sous-gonflé, donc je reste prudent.

Il me reste 5 km, un gars du club passe devant moi et au même moment un arbitre me voit dans ses roues, il me siffle et me dit “c’est la dernière fois sinon pénalité”. Le drafting est interdit et je dois laisser 7m entre chaque concurrent.
Je suis calmé, c’est pas le moment c’est bientôt la fin.
Dernière montée, j'y vais à fond, je bois une dernière gorgée, j'ai bu ma gourde complète avec cette chaleur. Puis dernier kilomètre sur du plat, je suis en mode danseuse pour finir comme un dingue.

J’arrive au bord de la ligne, je descends prudemment de mon biclou, et là j'ai les jambes qui tremblent mais j'arrive à trottiner jusqu’au parc. J'accroche mon vélo, je retire mon casque, je mets ma casquette et je repars immédiatement. J'ai l'impression d'avoir des jambes de bois. Les spectateurs nous applaudissent c’est génial. Par contre le soleil tape méchant, je vais avoir du mal à retrouver mes jambes, mais je me dis que 11km c'est vite passé.
J’attaque sur chemin puis sur bitume en plein soleil. Petite montée en marchant, j’ai toujours pas retrouvé mes jambes, j'avance pas. Je suis en mode grand-père.
J'en profite pour manger des pâtes de fruits que j'avais mis dans ma combi.

Viens le premier ravito, j'ai trop soif, j'espère qu'après je vais retrouver mes jambes. Je bois un verre d'eau, du coca et je repars. Ça va mieux, je recours correctement, en plus à l’ombre dans les sous-bois. Je double même des coureurs ça fait plaisir.
Je m'arrête à chaque ravito pour boire car je transpire à mort, et j’ai pas envie d'avoir des crampes.
Le cadre est super sympa, c'est une course nature et boisée, des coureurs du L me doublent comme des balles, putain y'a du niveau. Pour moi l'enchaînement vélo/course je le subis. Je marche à chaque petit faux plat montant car je vais aussi vite qu’en courant.

Dernier ravito je bois encore et je repars en belle foulée car je sais que c'est la fin.
Je vois le lac, je marche un peu pour finir en sprint.
Je franchis la ligne heureux de l'avoir fait et super content car j'ai atteint mon objectif, et je sais que je peux mieux faire.
Vivement le prochain triathlon et dans tous les cas rendez-vous l'an prochain pour le L.

Lui - un runner qui a perdu ses jambes

Photos

lundi, mai 15, 2017

Mon premier vélo de course, son histoire

velo de course triathlon

Lorsque je me suis inscrite au triathlon je n’avais qu’un VTT et j’avais envie d’essayer le vélo de course. Après avoir testé celui d’un ami j’ai décidé d’en acheter un d’occasion.
J’avais plusieurs critères : la taille (ben oui y a des tailles comme dans les chaussures), triple plateaux (plus facile dans les côtes), passage des vitesses aux freins et bien sur le prix.
Je cherchais plutôt un vieux vélo de semi-pro bien équipé car je n’y connaissais rien !
Il faut être patient car on ne trouve pas tout de suite sa perle rare lol. J’ai regardé durant plusieurs jours et j’ai sauté sur une bonne petite occaz.

Arrivé sur les lieux, le vélo a certes besoin d’un nettoyage et de changement de guidoline mais pour le prix il est parfait.
Mais ce qui m’a le plus touché c’est son histoire. Il appartenait à un vieux monsieur de 85 ans qui pratiquait régulièrement, mais qui depuis son AVC n’avait plus le droit de l’utiliser.
Ce dernier a regardé son vélo partir un pincement au coeur sur le pas de sa porte.
Bref il faut profiter tant qu’on peut et surtout je dois faire honneur à ce vélo.

En effet, certains objets ont une valeur sentimentale, ils sont irremplaçables.
C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle je n’aime pas m’accrocher à un objet et que je n’ai plus de bijoux. Car cela m’est arrivée 2 fois de perdre ce genre d’objet à cause de mon côté tête en l’air GRRR.
Mais bon on ne choisit pas toujours lol, et j’avoue que ma première paire de trail, celle avec lesquelles j’ai arpenté mes premiers chemins boueux, je n’ai pas envie de m’en séparer.
Bref je sens que je vais m’attacher à ce vélo mdr.

D’aussi loin que je me souvienne, l’une des premières fois où j’ai vraiment espéré, prié et levé les yeux au ciel pour un cadeau, c’était pour mon premier vélo “de grande”. C’était au collège, il était bordeaux.
J’ai découvert avec lui ce qu’était la liberté, je pouvais aller où je voulais, arpenter les routes et découvrir de nouveaux paysages. Souvent je ne savais pas où j’allais, je voulais simplement rouler, je cherchais même à me perdre, mais je n’y suis jamais arrivée mdr.

Par contre j’ai un mauvais souvenir du vélo de course, même si je ne suis jamais montée dessus lol. En effet, mon frère en avait un, il roulait régulièrement jusqu’au jour où il est revenu à pieds le menton en sang. Il était tombé dans un fossé en pleine descente et avait réussi à casser son cadre en 2 mdr. C’était la fin de son aventure cycliste, d’ailleurs je ne pense pas qu’il soit remonté sur un vélo depuis !
Bon je comprends mieux pourquoi maintenant, c’est vrai que l’on peut aller super vite avec un vélo de course, pour l’instant je me limite à 45km/h dans les descentes, car je ne suis pas encore assez franche et à l’aise dessus. Et je me dis qu’une chute peut vraiment faire mal !
Mais j’espère arpenter les routes de la région et réaliser de nouveaux objectifs avec mon nouvel ami mdr.
J’ai appris un nouveau vocabulaire aussi : drafting (se coller derrière un autre cycliste, aspiration/abri) , braquet (en gros changement de vitesses).
De nouvelles règles gestuelles quand tu roules en groupe : comme t’es la tête dans le guidon, celui qui est devant toi fais des gestes avec ses mains pour te prévenir d’un obstacle/changement de direction.

Par contre quand j’ai fait mes premiers entraînements au club de triathlon on m’a sorti “Ha je ne savais pas que tu n’étais pas équipée, si tu veux j’en ai un à te vendre !”
Heu mon vélo me convient parfaitement pour l’instant, ce n’est pas mon sport de prédilection, je fais 2 triathlons cette année, et surtout si j’avais plus de 2000€ à dépenser je m’offrirais La Diagonale des fous ! Oui car pour moi un vélo ça reste matériel, un trail de fou ça reste dans ma tête.
Et puis c’est surtout les jambes qui font le cycliste, si je mets plus ou moins 5 minutes pour terminer ma course ce n’est pas ça qui me fera aller sur le podium mdr.
Si je dois investir tout de suite c’est dans une nouvelle selle femme avec un trou, car mes parties intimes morflent !
selle velo femme trou
On m’a conseillé aussi des chaussures et des cales automatiques. Le temps que je vais perdre en course je vais le gagner en transition !
Car il faut pas mal d'entraînements avant d’assurer en la matière, c’est tout une technique :
  • Au départ tu dois sauter dans tes chaussures et les fixer en roulant
  • Au retour tu enlèves et déchausses en roulant
  • Tu pédales les pieds nus sur tes chaussures
  • Tu descends du vélo
  • Et tu enfiles tes baskets avec lacets élastiques (pour éviter de faire un nœud)

Moi je vais juste mettre mes baskets et sauter sur mon vélo
Et au retour poser mon vélo et courir

Bon à mon niveau, vu le type de course (petite distance), et le peu de temps qu’il me reste à m’entrainer pour ce triathlon, je vais rester en baskets avec juste des cales-pieds.
Et je veux démontrer aussi qu'il ne faut pas attendre d'être super équipé, d'être un super nageur ou cycliste pour commencer le triathlon et se faire plaisir.
Bon par contre si un jour je décide de faire un Iron Man se sera peut-être différent mdr.

Elle - une runneuse sur un vélo de route

mardi, mai 09, 2017

La Route du Louvre 2017

La Route du Louvre 2017 medaille

Récit du marathon de La Route du Louvre le 8 mai 2017, une course populaire sur route qui relie Lille au bassin minier de Loos en Gohelle avec un passage près du Louvre Lens. En mode sans les yeux mais avec le cœur.

Détails de la course

Inscription : 

Inscription en ligne ou par courrier, pas d'inscription le jour même.
Site web : http://www.laroutedulouvre.fr/

Dossard :

À retirer le jour même ou quelques jours avant au magasin Décathlon Vendin le Vieil ou Décathlon Campus.
En cadeau (finisher) : un tee-shirt Kalenji + sac + médaille (10km), un tee-shirt manches longues + sac + médaille (marathon)

Détails :

Libellé Type Commune Distance Dénivelé + Tarif
La route du Louvre Route Lens 10-42km m 8-40€
Runner Chrono 2015 Chrono 2017
Elle 10km 57' 10km 53'
Lui

42km 4h40

Parcours 10km :

parcours 10km louvre lens
denivele 10km louvre lens

Départ de la Gare de Lens, passage devant le musée du Louvre Lens, arrivée à Loos en Gohelle.
Pour le marathon départ de Lille.
Retour en TER ou navette à Lens (carte Pass gratuite)
Meneurs d'allure
Label régional
Pasta Party
Jeux pour enfants

Résumé de la Route du Louvre 2017

Lui - 42km (premier marathon)

Météo : Pluvieux
Mon équipement : Baskets Adidas Ultra Boost, 1 short, 1 tee-shirt manches longues, veste Run Wind, 1 tee-shirt "sans les yeux mais avec le cœur", casquette Bubba Gump

La Route du Louvre 2017

Mon premier marathon fut un peu spécial et très riche en émotions.
En effet, moi et mon frère de trail avons décidé de courir 42km coude à coude, lui les yeux bandés et moi le guide, pour rendre hommage à notre ami Bruno mal voyant, passionné de sport qui se bat au quotidien avec son handicap.
L'an dernier nous avions déjà couru le 10km à ses cotés en mode super héros. Pour lui cette année c'est un pari bien plus fou qu'il s'est lancé puisqu'il a bouclé son premier triathlon à Hénin-beaumont.

On décolle à 7h10 direction la gare de Lens pour prendre le TER jusque Lille avec 4 amis. Dans la voiture je demande à mon frère de trail s'il n'a pas oublié les maillots floqués avec notre slogan "sans les yeux mais avec le cœur" (merci à Auchan Béthune pour ces tee-shirt).
Il jette un œil dans son sac et s'aperçoit qu'il est parti sans, on doit donc faire demi-tour !
Le temps nous est compté car le dernier train est à 7h58. Mon frère en mode babacool "T'inquiète on a le temps, no stress". Tout le monde stresse en voyant le temps qui défile mais pas lui lol.
Link :
Nous sommes partis à l'arrache, perso c'est la meilleure façon d'affronter un défi en mode no stress.
Nous arrivons devant la gare à 7h56, des coureurs nous avertissent qu'il n'y a plus de trains, que le dernier était à 7h53 ! C'est quoi ce délire ?
Nous sommes énervés, en plus le chef de gare nous dit d'un air hautain "y a plus de train !"
D'autres coureurs sont déprimés car ils ne sont pas véhiculés pour se rendre jusque Lille.
Pour nous retour à la voiture et direction Lille, 30 minutes plus tard nous y sommes, et là c'est la galère pour se garer.
La Route du Louvre 2017 mitraillette gel

Il fait froid, le temps est pourrit, il y a du vent et une pluie fine. Je n'avais jamais vu autant de coureurs vêtus de plastiques poubelles mdr.
Certains sont équipés de mitraillette de gels mdr, c'est énorme ça nous fait rigoler même si on sait qu'on en retrouvera au sol durant la course.
On passe la sécurité et direction le sas de départ. Nous nous plaçons en queue de peloton loin de ceux qui visent un chrono. Mon frère de trail se masque les yeux et on accroche notre élastique aux poignets.
La Route du Louvre 2017

Le départ est donné, nous voilà "sans les yeux mais avec le cœur", ça ne va pas être évident quand je vois le monde devant nous. Les premiers kilomètres se font en trottinant car ça bouchonne, je dois aussi gérer la vitesse de deux personnes, guider et prévenir du moindre obstacle.
Mon pote commence à prendre confiance en lui, ce qui le dérange le plus c'est de ne pas pouvoir anticiper.
Link :
Pour l'instant les sensations sont comme une personne voyante avec un bandeau sur la tronche, rien de particulier
Pour ma part je dois l'avertir dès que le sol change (bordure, dos d'âne, cailloux, pavés, descente, montée...), par contre je ne peux pas gérer les autres marathoniens qui doublent ou changent de trajectoire, donc parfois il y a quelques chocs de baskets lol.
Notre vitesse est correct et nous remontons petit à petit le peloton. J'essaie toujours d'être à découvert sans personne devant pour avoir le champs libre.

Premier ravito, on boit de l'eau car il n'y a que ça et on repart. Je signale à mon pote de bien lever les jambes car la route est une poubelle, il y a des gobelets partout.
Le ciel se dégage on passe le 10°km en moins d'une heure. De nouveau un ravito, un nouveau champs de mines à passer, le sol est une poubelle géante.
Les portions de route sont ennuyeuses, de longues lignes droites sans fin mais on a trouvé notre rythme. On arrive le long de la Deule, le vent monte, c'est long, perso je commence déjà à en avoir marre car c'est monotone. Je commence aussi à avoir mal au ventre, j'ai pourtant pris un Smecta avant de partir.
On repart ensuite sur la route, l'ambiance est de rigueur, les gens nous encouragent, on passe devant les géants sous un air de carnaval.
La Route du Louvre 2017

On avale les kilomètres mais on baisse le rythme car mon pote commence à avoir mal aux genoux et moi aux mollets.
Il gère parfaitement sa course et il me dit que s'il ne parle pas c'est qu'il se concentre, les voix l'aident à se repérer. Le fait d'avoir le bras lié me donne des crampes.
Link :
Sylvain pour l'occaz a décidé de venir avec nous, il est à ma droite et quand il parle cela m'aide à me repérer, je commence à ressentir de nouvelles sensations. Privé d'un sens l'ouïe prend vite le dessus.
Je ne parle donc pas beaucoup, j'ai besoin de concentration pour me créer une image avec les bruits qui m'entourent. J'arrive parfois à ressentir la présence d'autre personnes autour de moi grâce à leur souffle et le bruit de leur foulée sur le sol.
Parfois aussi j'ai une sensation très étrange, je vais essayer de vous expliquer au risque de passer pour un dingue. Imaginez-vous entrain de faire une sieste sur la plage, le soleil se pose sur votre visage en alternance avec les nuages. Même les yeux fermés vous sentez la lumière passer à travers vos paupières. Et bien c'est exactement cette sensation !
Parfois j'ai l'impression qu'il y a des spots lumineux au bord de la route. Plus étrange encore, j'arrive à situer avec le son une runneuse qui discute et que nous doublons mais aussi avec la lumière qu'elle dégage.

On passe de nouveau devant les poubelles du ravito, je manque de tomber à cause d'une bouteille au sol. On croise un ami runner avec qui on échange un peu, je le vois ramasser un gel neuf au sol. Il me dit "tu sais sur un marathon pas besoin d'acheter de gels, tu en ramasses pleins sur la route, c'est mon 4° lol".
Link :
Depuis quelques kilomètres je me sens vraiment bien, j'ai une entière confiance en mon binôme de choc, nous sommes venus pour vivre une aventure unique et c'est le cas. Je suis en mode "Bruno", la confiance et le corps sont en symbioses, reste plus qu'à continuer pour passer cette ligne d'arrivée, chose que je ne doute pas.
On passe le 30°km et les jambes commencent à tirer. Je commence à voir des coureurs tomber, ralentir ou se mettre sur le bas coté car ils ont des crampes. J'entends un bruit, mon frère me dit que son genou vient de craquer ! Il me dit qu'il va finir avec la douleur.
Link :
Je me concentre pour demander à mon corps de tenir, "la force" est présente je la sens .
Un ami qui nous accompagne regarde mes pieds trainer au sol et rigole. On dirait un vieux qui traine ses charentaises dans la rue mdr. Mon pote me dit qu'on va pas se détruire sur du bitume, on a de belles aventures qui nous attendent, donc on ne prend pas de risque et on termine en marche/course. Le but est de le terminer sans se blesser.
Il reste 5km, on se fait rattraper par le meneur d'allure 4h30.
Link :
Le sol change sous nos pieds, ce n'est plus du bitume mais de l'herbe, la cadence augmente.
Je sens la ligne d'arrivée venir par l’intensité des personnes présentes autour de nous.
Mon binôme m'annonce que l'arche est en vue, l'émotion monte, même si un ou deux kilomètres avant les larmes de boucler un tel défi coulent déjà.
Il me dit de me coller, je me décale légèrement derrière lui comme pour prendre ses pas, et là tout s’arrête, nous venons de passer l'arche.
La Route du Louvre 2017
Je prends mon frère de trail dans mes bras, l'émotion est à son maximum. Je le remercie de m'avoir accompagné dans mon délire, c'est pas la première fois et surement pas la dernière ;) Ce défi ne pouvait être fait autrement.
La ligne est derrière moi, je retire mon bandana et un sentiment de déception m'envahit. En effet, je quitte un monde nouveau que je n'ai connu que pendant 4h40 et où j'ai trouvé des choses que je ne cherchais pas. J'ai l'impression de ne pas avoir tout appris, ce moment est comme un entrainement de jeune Padawan qui manipule le sabre laser à l'aveugle, pour ensuite utiliser tous ses sens une fois l’handicape retiré.
Maintenant j'ai hâte de repartir sur un trail pour pouvoir mettre à profit ce défi et puiser au plus profond de moi, pour pouvoir continuer ma formation de Jedi du run "que la force soit avec vous".
Merci de m'avoir lu et n'oubliez jamais que rien n'est impossible.
Merci mon frère pour ce partage unique.
Merci à tous les autres qui croient toujours en moi et qui par leur présence le prouvent.
Linkement ;)

Lui- un runneur guide pour mal voyant

Elle - 10km

La Route du Louvre 2017

Météo : Pluvieux
Mon équipement : Baskets Adidas Ultra Boost, 1 short, 1 débardeur, 1 veste, manchons bras, montre avec chrono, brassard avec Iphone + Runstatic.

Ayant peur de ne pas trouver de place sur le parking du stade Bollaert je me gare un peu avant dans la rue principale. Je dépose quelques affaires à la consigne au niveau du parking et je me dirige en trottinant vers le départ.
L’échauffement Zumba se termine, il y a déjà beaucoup de coureuses donc je ne traine pas pour me placer. Par contre pas le temps de faire une pause pipi, trop de monde !
Cette année les femmes partent 30 minutes avant, j’apprends au micro que nous sommes 1300.
J'ai un peu peur d'avoir chaud finalement donc j'enlève ma veste et je la mets autour du coup.
Bon je ne compte pas battre mon RP, le terrain n'est pas plat et je ne veux pas me faire mal car j'ai un trail de 30km dans 5 jours, et puis j'ai pas mal d'entrainements dans les pattes cette semaine.
La musique me met dans l’ambiance (dommage que j'ai oublié mon MP3 pour la suite), je sautille sur place puis le départ est donné.
La Route du Louvre 2017

La cadence est bien différente entre fille, je ne risque pas de partir trop vite comme il y a 2 ans. Je zigzague entre les coureuses car beaucoup se sont mises en première ligne même si elles y vont tranquillou.
Au bout de quelques minutes je trouve mon rythme et ma place, je ne suis pas à fond mais j’ai une cadence soutenue. J’arrive vite au niveau du Louvre Lens, c’est la plus belle partie niveau environnement. Après un chemin plus étroit mais verdoyant on reprend la route et le bitume.
Vient le premier panneau qui m’indique 3km, je suis à 15’45, bref je ne vais pas trop vite mais je ne risque pas non plus de battre mon chrono lol.
Vient un passage dans les corons, des supporters sont là régulièrement pour nous encourager. J’entends au loin du bruit, des enfants et leurs parents font une Ola à chaque passage, l’un de mes plus beaux moments sur cette course, merci à eux.

Je vois le ravito mais je ne m’arrête pas, je suis régulièrement avec les même coureuses.
Puis tombe une pluie fine, sur le coup je me dis chouette ça va me rafraichir, et plus le temps passe, plus ça tombe, l’eau dégouline sur mon visage, j’en ai pleins les yeux et ça pique avec la sueur.
Heureusement qu’il n’avait pas prévu de pluie, grrr !
Vient un passage en plein champ et donc à découvert, j’essaie de me protéger derrière d’autres coureuses mais je trouve qu’elles ralentissent donc je finis par partir seule affronter les rafles de vent et la pluie. De plus tout ce passage est en faux plat montant.
J’essuie tant bien que mal mes yeux avec mes manchons pour y voir plus clair, et ça redescend.
J’entends de la musique, c’est un jeune en bord de route qui joue de la batterie avec entrain, trop cool. Ensuite c’est la fanfare, puis un DJ, la fin de parcours est donc bien rythmé.

Je vois au loin le cheval et la fosse 11/19, l’arrivée est donc proche.
Il reste 2km j’accélère donc un peu car je ne suis pas au bout de ma vie lol. Cela m’a paru beaucoup plus court et moins long qu’il y a 2 ans, certainement parce que j’ai moins souffert. Et quand je vois la dernière côte, qui me paraissait longue et raide à cette époque, je me dis « ha c’est ça, mais c’est rien ! », bref vive le trail lol.
Bon par contre il y a beaucoup moins de supporters, normal vue le temps pourrit.
J’accélère les derniers 200m, il y a beaucoup plus de supporters, je vois l’arche et je termine cette course en 53’, donc 4’ de plus qu’à Fleurbaix il y a 2 mois. Bon je n’étais pas dans l’optique de faire un RP mais je m’attendais à moins. Mais je termine quand même 110°/1300 environ.
Et puis la médaille est toujours TOP.

Je me ravitaille, je prends mon cadeau finisher et je me dirige vers le stand AG2R La mondiale où j'en profite pour me faire masser et me réchauffer.

La Route du Louvre 2017 AG2R
J'ai vraiment froid donc je retourne à la voiture qui est à 4km pour me changer. Se sera trop loin pour les marathoniens donc je décide de me rapprocher du site d'arrivée et d'attendre dans la voiture car le temps est vraiment exécrable.
Puis je me dirige vers l'arrivée où j'attends mon homme et des amis sous la pluie et en plein vent. Je suis frigorifiée.
Mais là je suis au cœur de l'émotion, à cet endroit précis où les marathoniens sont pour la plupart au bout d'eux-même, leurs enfants et leur famille sont là pour les acclamer sur les derniers mètres, ça réchauffe un peu. Finalement ce qui est le plus beau dans un marathon c'est ce moment.
La Route du Louvre 2017


Elle - une runneuse qui degouline