Lorsque je me suis inscrite au triathlon je n’avais qu’un VTT et j’avais envie d’essayer le vélo de course. Après avoir testé celui d’un ami j’ai décidé d’en acheter un d’occasion.
J’avais plusieurs critères : la taille (ben oui y a des tailles comme dans les chaussures), triple plateaux (plus facile dans les côtes), passage des vitesses aux freins et bien sur le prix.
Je cherchais plutôt un vieux vélo de semi-pro bien équipé car je n’y connaissais rien !
Il faut être patient car on ne trouve pas tout de suite sa perle rare lol. J’ai regardé durant plusieurs jours et j’ai sauté sur une bonne petite occaz.
Arrivé sur les lieux, le vélo a certes besoin d’un nettoyage et de changement de guidoline mais pour le prix il est parfait.
Mais ce qui m’a le plus touché c’est son histoire. Il appartenait à un vieux monsieur de 85 ans qui pratiquait régulièrement, mais qui depuis son AVC n’avait plus le droit de l’utiliser.
Ce dernier a regardé son vélo partir un pincement au coeur sur le pas de sa porte.
Bref il faut profiter tant qu’on peut et surtout je dois faire honneur à ce vélo.
En effet, certains objets ont une valeur sentimentale, ils sont irremplaçables.
C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle je n’aime pas m’accrocher à un objet et que je n’ai plus de bijoux. Car cela m’est arrivée 2 fois de perdre ce genre d’objet à cause de mon côté tête en l’air GRRR.
Mais bon on ne choisit pas toujours lol, et j’avoue que ma première paire de trail, celle avec lesquelles j’ai arpenté mes premiers chemins boueux, je n’ai pas envie de m’en séparer.
Bref je sens que je vais m’attacher à ce vélo mdr.
D’aussi loin que je me souvienne, l’une des premières fois où j’ai vraiment espéré, prié et levé les yeux au ciel pour un cadeau, c’était pour mon premier vélo “de grande”. C’était au collège, il était bordeaux.
J’ai découvert avec lui ce qu’était la liberté, je pouvais aller où je voulais, arpenter les routes et découvrir de nouveaux paysages. Souvent je ne savais pas où j’allais, je voulais simplement rouler, je cherchais même à me perdre, mais je n’y suis jamais arrivée mdr.
Par contre j’ai un mauvais souvenir du vélo de course, même si je ne suis jamais montée dessus lol. En effet, mon frère en avait un, il roulait régulièrement jusqu’au jour où il est revenu à pieds le menton en sang. Il était tombé dans un fossé en pleine descente et avait réussi à casser son cadre en 2 mdr. C’était la fin de son aventure cycliste, d’ailleurs je ne pense pas qu’il soit remonté sur un vélo depuis !
Bon je comprends mieux pourquoi maintenant, c’est vrai que l’on peut aller super vite avec un vélo de course, pour l’instant je me limite à 45km/h dans les descentes, car je ne suis pas encore assez franche et à l’aise dessus. Et je me dis qu’une chute peut vraiment faire mal !
Mais j’espère arpenter les routes de la région et réaliser de nouveaux objectifs avec mon nouvel ami mdr.
J’ai appris un nouveau vocabulaire aussi : drafting (se coller derrière un autre cycliste, aspiration/abri) , braquet (en gros changement de vitesses).
De nouvelles règles gestuelles quand tu roules en groupe : comme t’es la tête dans le guidon, celui qui est devant toi fais des gestes avec ses mains pour te prévenir d’un obstacle/changement de direction.
Par contre quand j’ai fait mes premiers entraînements au club de triathlon on m’a sorti “Ha je ne savais pas que tu n’étais pas équipée, si tu veux j’en ai un à te vendre !”
Heu mon vélo me convient parfaitement pour l’instant, ce n’est pas mon sport de prédilection, je fais 2 triathlons cette année, et surtout si j’avais plus de 2000€ à dépenser je m’offrirais La Diagonale des fous ! Oui car pour moi un vélo ça reste matériel, un trail de fou ça reste dans ma tête.
Et puis c’est surtout les jambes qui font le cycliste, si je mets plus ou moins 5 minutes pour terminer ma course ce n’est pas ça qui me fera aller sur le podium mdr.
Si je dois investir tout de suite c’est dans une nouvelle selle femme avec un trou, car mes parties intimes morflent !
On m’a conseillé aussi des chaussures et des cales automatiques. Le temps que je vais perdre en course je vais le gagner en transition !
Car il faut pas mal d'entraînements avant d’assurer en la matière, c’est tout une technique :
- Au départ tu dois sauter dans tes chaussures et les fixer en roulant
- Au retour tu enlèves et déchausses en roulant
- Tu pédales les pieds nus sur tes chaussures
- Tu descends du vélo
- Et tu enfiles tes baskets avec lacets élastiques (pour éviter de faire un nœud)
Moi je vais juste mettre mes baskets et sauter sur mon vélo
Et au retour poser mon vélo et courir
Bon à mon niveau, vu le type de course (petite distance), et le peu de temps qu’il me reste à m’entrainer pour ce triathlon, je vais rester en baskets avec juste des cales-pieds.
Et je veux démontrer aussi qu'il ne faut pas attendre d'être super équipé, d'être un super nageur ou cycliste pour commencer le triathlon et se faire plaisir.
Bon par contre si un jour je décide de faire un Iron Man se sera peut-être différent mdr.
Elle - une runneuse sur un vélo de route
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