jeudi, août 25, 2016

Objectif mon premier triathlon

essai triathlon
En début d’année j’avais plusieurs objectifs :
  1. Terminer les 56km du Trail des Poilus - Check
  2. Faire mon premier Triathlon et tester l'entraînement croisé
Ben oui je tiens à mes genoux et mes hanches, et si je veux augmenter les kilomètres en trail… Et puis comme je l’ai déjà dit, j’aime le sport en général.

  • Problème numéro 1 : je ne sais pas nager le crawl
  • Problème numéro 2 : je n’ai jamais fait de vélo de route
  • Problème numéro 3 : l'équipement

La natation

J’ai donc ajouté des séances de natation et essayé de nager le crawl en début d’année. Essayez et oui, car j’ai toujours nagé la brasse, jamais le crawl. Et surtout je n’ai jamais pris de cours de natation.
Donc j’ai regardé quelques tutos techniques et je me suis lancée.
Bon la première fois c’était un peu comme la course à pied, je n’ai pas été bien loin : 25m lol. J’étais essoufflée mdr, je me suis dit c’est pas gagné y a du boulot. Après quelques séances j’ai réussi à faire 500m environ.
Pour mon homme idem, sauf que lui en plus éclabousse tout le monde autour de lui mdr.

Mais j’avais envie de parfaire ma technique, car oui c’est quand même technique !
Je me suis renseignée pour des cours de perfectionnement mais ce n’était pas compatible avec mes horaires. Je me suis donc renseignée pour une licence triathlon.
Et là ho surprise, une licence loisir FFTRI coûte moins cher que ma licence loisir FFA (enfin dans mon cas, car il y a de sacré différence selon les clubs).
Du coup, j’ai fait un mois d'essai gratuit (grâce au Pass'club) pour être sur, voir l’ambiance et le niveau (pas envie non plus d’être le boulet de service mdr). Pas évident aussi quand on ne connaît personne ! Mais bon, c’était pareil au club d’athlé et maintenant j’en connais des coureurs lol.
Et il faut l’avouer aussi il y a peu de femmes, et le peu qu’il y a ont un bon niveau.

Arrivée à la piscine on me demande : “Tu viens de quel club ?” “Ben d’aucun, je n’ai jamais pris de cours” “Il faut un début à tout lol”. Je découvre aussi mon coach, il est immense lol !
Je vais donc dans l’eau et là on m'avertit : “Ne reste pas là c’est des jeunes !” “Ha ok” “Mets toi à cette ligne”. Mais je suis plutôt bien accueillie, et même si le coach a beaucoup de nageurs il prend un peu de temps régulièrement pour me donner des conseils et des exercices.
J’ai donc découvert un nouveau vocabulaire “crawl SL, frotté, godille, pull…”, bref un vrai entraînement de natation. J’avais déjà du mal avec 2 bras on m’a demandé de nager le crawl avec 1 mdr !
On m’a demandé aussi de nager avec un tuba (pour voir juste la technique, sans respiration), sans pince-nez je vous garantie que ce n’est pas évident, ça pique au nez mdr.
Par contre j’étais plutôt contente car malgré tout ils ont trouvé que mon crawl “débrouille” était plutôt pas mal. Et que bien sur, je ne pourrai que progresser.
Si en course à pied on évolue de groupe en groupe, là idem mais c’est de ligne en ligne lol.
Bref vous l’avez compris je suis à la première ligne.
Objectif de l’année prochaine : arriver à la ligne 3 mdr.

En fin de séance briefing avec mon coach, je dois : plier plus mes bras en revenant, m’améliorer en respiration (je respire en 2 temps et pas en 3 temps, toujours du même côté).
J’ai trouvé cette séance sympa et physique. En tout cas ça ne m’a pas refroidi.
Ha oui et surtout il faut que je change de lunettes, les miennes c’est de la dob !
Elles fuient (entre les yeux), me font mal, je ressemble à un panda à la fin de séance tellement j’ai appuyé dessus (vous savez l’effet ventouse).
Je les avais achetées en début d’année, j’avais choisi des Arena Sprint (seule marque que je connaisse en natation), et au final cela ne me convient pas du tout.
Mon homme a acheté les même mais lui n’a pas ce souci, donc ça dépend des têtes mdr.
J'ai testé donc d'autres modèles mais cette fois-ci chez Décathlon (car si cela ne convient pas on peut les échanger). J'ai testé les Nabaiji Selfit pack, le concept est bien mais les verres s'en vont trop facilement et surtout j'ai le même problème qu'avec les Arena. L'eau rentre entre mes 2 yeux ou alors c'est trop ventousé et ça me fait mal. Et là je vais tester les Nabaiji Spirit.

Ensuite j’ai du acheter une combinaison trifonction (combinaison que l’on utilise aussi bien en natation, vélo, course à pied). Si le club proposait des tenues à un bon rapport qualité prix, je n’avais pas envie de trop investir pour commencer, tout en ne sachant pas si j’allais rester dans ce club l’année prochaine. En plus elles étaient sur commande et ma première compétition approchait. Du coup j’ai profité d’une vente privée pour en trouver une.
Et puis j'ai investi dans de nouveaux jouets : plaquettes et pull buoy.

Cyclisme

Bon le premier problème étant à moitié résolu je me suis penchée sur le vélo.
Il faut savoir qu’il existe des cross triathlon : nager en eau vive, enfourcher son VTT et courir en pleine nature, c'est ça le cross triathlon. Donc pas forcément besoin d’avoir un vélo de route. Par contre si l’eau est inférieure à 16°C il faut en plus une combinaison de nage néoprène.
Souhaitant aussi tester le triathlon simple, j’ai demandé à un ami de me prêter un vélo de course pour tester.
Bilan : c’est clair que c’est beaucoup plus rapide que le VTT, j’ai fait 37km en 1h50 (300D+), sans aucunes courbatures le lendemain. Bref parfait en récup après un trail !
Par contre j’ai ressenti quelques douleurs aux épaules, aux bras et aux parties intimes, certainement car le vélo était trop grand.
Ayant apprécié cette sortie, je me suis mise à la recherche d’un vélo de course d’occaz pas trop cher, à ma taille, avec passage des vitesses aux freins.
Car ce qui fait avant tout le cycliste c’est ses jambes, et puis pour l’instant je vais me contenter que de petites distances. Le principal c’est que je m’éclate !

Course à pied

Là normalement ça devrait aller et je suis équipée lol.
Par contre c’est à la fin de parcours donc j’aurai à gérer l’après vélo, les jambes engourdies, la fatigue…

Le distances

J’ai planifié 2 courses avant de m'inscrire pour avoir mon niveau de base lol :
  • Triathlon XS (250m - 10km - 2,5km), pour débutante (prêt de vélo et combinaison possible), 100% féminine : La triath’elles à Gravelines
  • Cross Triathlon S (800m - 25km - 5,5km) : Triath’nature à Berck

Bon je ne vous cache pas que ce qui me fait le plus peur c’est la natation, en plus les 2 sont en eau vive ! Mais en même temps c’est ce que j’aime, un nouveau défi, apprendre et découvrir de nouvelles choses.
Je me suis chronométrée en nageant 250m le crawl, puis la brasse (sans toucher les bords lol) et je fais le même temps 7', mais je suis moins épuisée en brasse. Donc se sera la brasse, ou un milk shake des deux lol.

Les distances officielles en triathlon (natation - vélo - CAP) :
XS : 400m - 10km - 2,5km
S : 750m - 20km - 5km
M : 1,5km - 40km - 10km
L : 3km - 80km - 20km
XL : 4km - 120km - 30km
XXL (Ironman) : 3,8km - 180km - 42km

Les distances officielles en cross triathlon (natation - vélo - CAP) :
XS : 250m - 5,5km - 2km
S : 500m - 11km - 4km
M : 1,km - 22km - 8km
L : 2km - 44km - 16km
XL : 3km - 66km - 24km

Les distances sont donc multiples, vous trouverez forcément votre bonheur, débutants ou confirmés.

Vous n’êtes pas sur, il existe le Pass’club : celui-ci permet aux amateurs de tous âges et tous niveaux de bénéficier gratuitement d’un mois d’essai au sein d’un club de Triathlon.
Il y a aussi l’Opération Rentrez Triathlon "Spéciale Femmes" : à la rentrée de septembre, vous disposez d'un mois d'essai gratuit. Les 300 premières participantes validant leur licence recevront un pack cadeau "Rejoins la Tribu Triathlon" (sac, bonnet de bain, serviette micro-fibre ou bidon).

Les avantages :

  1. C’est bon pour la santé
  2. C’est un sport complet
  3. On est proche de la nature
  4. On ne peut pas être nul dans 3 sports quand même
  5. C’est diversifié, on se lasse donc moins
  6. Faire de nouvelles rencontres
  7. Faire croire qu’on est un surhomme
  8. Avoir un corps de rêve
  9. Se fixer de nouveaux défis
  10. Voyager et découvrir d’autres panoramas

Les inconvénients :

  1. Des entrainements qui te prennent beaucoup trop de temps
  2. Une pratique qui coûte cher (équipements, licence, déplacements)
  3. Un tarif d'inscription aux courses XL onéreux
  4. Un parc à vélo bondé où t'as pas de place
  5. Du matos qui disparaît dans le parc (lunettes, compteur...)
  6. Se prendre des coup de poings au départ natation
  7. Nager dans une eau aux qualités douteuses
  8. Un parcours vélo mal balisé ou mal sécurisé, dangereux
  9. Des arbitres qui te pénalisent sans connaître le règlement
  10. Un parcours course à pied inintéressant souvent en aller-retour 

Moi personnellement je ne pourrai pas aller tous les jours aux entrainements et je ne compte pas faire d'Iron Man toute de suite mdr. Donc j'ai moins d'inconvénients ;-)

Elle - une runneuse apprenti triathlète

mardi, août 16, 2016

Trail des Fantômes 2016

Trail des fantomes 2016 départ

Récit des 65km du Trail des Fantômes le dimanche 14 aout 2016 en Belgique. Un parcours boisé dans les Ardennes belges avec 2 passages à gué. Un super week-end nature et sportif et la plus longue distance pour Elle !

Détails de la course

Inscription : 

Inscription en ligne (clôturée 10 jours avant) et le jour de la course.
Site web : http://www.sportevents.be
Lors de l’inscription on nous annonce la couleur de l’organisation, c’est un peu la pompe à fric lol.
Le prix de la course est de 54€ et passe à 70€ le jour de la course pour le 65km.
Voici la liste de toutes les options possibles.
Eco cup : 2€
Tees hirt : 8€
Buffet de pâte le samedi : 16€
Barbecue le dimanche : 16€
Abonnement magazine : 18€
Lampe frontale : 60 ou 110€
inscription à une autre course
Frais de manutention (obligatoire) : 4€
Photos après course : 6€ la photo ou 20€ le package

Dossard :

Dossard électronique
À retirer la veille ou le jour même.
En cadeau : un buff (un peu déçu pour 50€)
Trail des fantomes 2016 buff

Détails :

Libellé Type Pays Distance Dénivelé + Tarif
Trail des Fantômes Trail Belgique 19-27-33-65km 2650m 54€
Runner Chrono 2016
Lui 65km DNF
Elle 65km 11h55

Parcours et dénivelé du 65km :

parcours 65km trail des fantomes

Course qualificative UTMB® (4 points)

Quelques chiffres (pour le 65km) :
158 participants sur 200 inscrits
15 femmes
114 finisher, dont 8 femmes (1 française)
20% de français

Résumé du Trail des Fantômes - 2016

Elle - 65km

Mes entrainements :
  • J’ai téléchargé un plan d'entraînement, si je m’y suis collée au début je suis partie en free-style au bout de 2 semaines lol. C'est à dire que j'ai couru au moins 3 fois par semaine en faisant ce que j'aime, des footing trail (max 2h30), quelques fractio en côtes, des montées de terrils, du VTT… J’ai profité aussi de mes 15 jours de vacances dans la Drôme pour faire du dénivelé. On verra si c’est payant !

Météo : soleil, chaleur 25°C
Mon équipement : Baskets Adidas raven Boost Trail, short, jupe, 1 tee shirt manches courtes Kalenji, manchons mollets Booster, sac trail Kalenji (boisson d'effort maison), montre avec chrono, MP3, manchons bras, guêtres Salomon, bâtons randonnée Queshua, chaussettes doigts Toe Toe.

J’ai décidé de faire ce trail ou plutôt cette distance un peu sur un coup de tête 3 mois avant, booster par la dernière performance de mon homme. L’envie aussi de gagner des points pour l’UTMB et de faire moi aussi la CCC (objectif 2017, ou 2018 voir 2019 mdr, cela dépend du tirage, bref pour mes 40 ans), enfin j'attends toujours mes points du Trail des Poilus (en suspens car le parcours a été modifié et l'ITRA attend le tracé réel de l'organisation).
Après le trail des Poilus, voici donc ma 2° grosse course de l’année, mon plus grand trail en kilomètres et dénivelé.

Comme bien souvent sur de grandes courses j’ai lu des récits d’autres coureurs pour me mettre un peu dans le bain, j'ai étudié le parcours GPS pour imaginer ce qui m’attend. À moi maintenant de vous faire partager mon ressenti sur cette course.

Il y a 2 mois, après l’inscription, on avait trouvé et réservé un camping à proximité. On s’inquiétait un peu car on avait reçu un mail automatique et lorsque l’on a téléphoné pour être sur, on nous a répondu qu’il y avait toujours de la place, mouai :-/.
Après avoir retiré nos dossards direction donc le camping.
Arrivée sur place, on voit la tête du papi de 70 ans (sa main entrain de se frotter la figure) quand l’homme de l’accueil demande de nous placer. Et quand je demande à l’accueil si on a le droit de faire un barbecue, il me répond “oui, si vous trouvez de la place pour le mettre !”. Là j’ai un peu peur.
Finalement on arrive dans un petit espace camping où tout le monde et les uns sur les autres, voitures y compris. Après avoir trouvé une place adéquate pour notre campement, je suis un peu déçue car je m’attendais à être entourée de traileurs. Ce n’est pas le cas, la plupart ne parle pas français, et vu ce qu’ils boivent et fument, ce n’est pas des sportifs lol.
Par contre on est vraiment au cœur des Ardennes belges, avec ces montagnes boisées tout autour et la rivière à 100m. Je me dirige vers celle-ci et là je vois un groupe d’arménien/hollandais les pieds dans l’eau avec table et chaises, entrain de boire avec la musique à fond.
Les hommes arrivent et s’éclatent dans l’eau comme des gosses. Il fait super beau, on a de la chance !
Trail des fantomes 2016 riviere

Je déchante aussi quand je vois les sanitaires. Mon homme me dit en se marrant “C’est étoile -1 ici !”
Enfin ce n’est pas ce qui nous gâche notre plaisir d’être là entre amis traileurs.
Mon homme me dit qu’un homme a une machette énorme et qu’il s’acharne comme un barbare sur un tronc. Quand il nous sort que le mec tourne autour de son feu tel un indien, on ne le croit pas et on rigole, mais si c’est bien vrai mdr. Après un bon barbecue je décide d’aller me coucher.
Trail des fantomes 2016 camping

Bon certes il est samedi soir pour la plupart des touristes, et c’est les vacances, mais bon la musique gitane jusque tard au soir, le couple bourré qui s’engueule (d’ailleurs c’est limite pas crédible une belge avec un fort accent qui s’énerve lol), le mec bourré qui tombe sur la tente… Bref le silence se fait à 4h du mat !
Quand on se réveille à 5h30 et que l’on entend le mec bourré ronflé, on ne se gêne pas pour faire du bruit. Dommage pour le petit couple à côté de nous, des fêtards au soir et des traileurs fous à 6h du matin, les pauvres !
Trail des fantomes 2016 floreal

On arrive sur les lieux un peu à l’arrache (comme d’hab lol) 5 minutes avant le départ.
Je découvre des coureurs avec un style particulier : des chaussettes avec des palmiers, un chapeau de pêcheur. Mais surtout une traileuse avec des manchons bras avec des coeurs multicolores, 2 grosses couettes avec noeuds bleus (2kg dans chacune au moins), pas le style fin des traileuses habituelles. Elle m’a fait penser à Patricia dans le film Les Parasites mdr.

Quelques photos et on se dirige vers l’arche, la troupe décolle sans aucun bruit, discours, bref pas terrible le départ, un peu froid.
Je sais que cela va monter direct donc je pars les bâtons dans les mains. Les hommes me distancent vite. Moi j’y vais à mon rythme, je sais que la route est longue et qu’il y a pas mal de dénivelé au début. J’essaie d’apprivoiser mes bâtons, c’est une première pour moi, ils sonnent creux mais ça va lol.
Première côte de passée et le soleil commence à chauffer, j’enlève donc mes manchons bras. Heureusement le chemin est toujours en sous-bois, je ne souffre pas trop de la chaleur. Le parcours c’est tout ce que j’aime : du sous-bois, des rochers plein de mousse, une rivière.
Trail des fantomes 2016

Je commence à avoir un ptit creux alors je mange une pâte de fruit, en même temps j’ai juste mangé une part de cake ce matin !
Je sais que le ravito est proche et qu’il est en côte, enfin quand je la vois devant moi, je me dis “ha ouai quand même !”. Je prends mon courage à 2 mains, je regarde devant moi et c’est parti. C’est même moi qui mène la cadence, 7 personnes me suivent.

J’arrive au ravito 1 et au 18°km en 3h. C'était le temps que je m’étais fixée. Une amie est là, ça fait toujours plaisir de voir une tête que l’on connait mdr. Elle me dit que mon homme est à 10mn et les 2 autres à 40mn. Le bénévole est super sympa et il me parle en français cool. Il me demande si ce n’était pas trop dure la côte avant d’arriver, je lui réponds “Si c’était trop facile, ce ne serait pas marrant”.
Je mange 2 quartiers d’orange, un bout de barre de céréales, de l’eau et de l’Overstim (une première pour moi, ça va c’est pas écœurant, ça passe tout seul) et je repars. J'y reste que 5 minutes.
Trail des fantomes 2016 ravito

Quelques minutes plus tard, voilà le premier passage à gué, il y a pas mal de courant au début. Et aucune personne de l'orga, c'est vraiment plus light au niveau sécurité en Belgique. Certains dévient pour monter sur un îlot et redescendre. Moi j’y vais franco, tout droit, même si j’ai de l’eau jusqu’aux fesses je me dis que cela fera du bien à mes jambes.
Trail des fantomes 2016 gué riviere

Pour l’instant je joue au yoyo avec les mêmes coureurs, les 2 filles que je vois régulièrement sont accompagnées, on leur porte même leurs bâtons. Moi je gère solo ma course, avec ma simple montre chrono, sans GPS, juste un petit papier avec le dénivelé pour me repérer.
Je décide de mettre la musique aux oreilles, normalement il y a moins de dénivelé, et je pensais accélérer un peu le pas, mais non, ce serait trop facile mdr. Même s’il y a peu de dénivelé, ce n’est que des chemins en bord de rivière avec des rochers et des troncs à franchir. Une fille me talonne, mais ça me rassure d’avoir toujours quelqu’un derrière ou devant moi.
Trail des fantomes 2016 chaines

Puis vient un rocher à franchir avec des chaînes, j’adore lol. Je coince mes bâtons sur le devant et j’escalade. Je vois un barrage, je m’arrête un peu pour prendre une photo, et j’entends la musique “Give me a sign” dans les oreilles. Et là je me tape un ptit délire solo durant la traversée avec playback et tête qui danse lol. Bref je suis bien !
Trail des fantomes 2016 barrage

Mon homme m’envoie un message pour me dire qu’il s’est arrêté un peu pour manger quelque chose. J’accélère un peu le pas, je me dis que je vais peut-être réussir à le rejoindre. Je vois 2 coureurs assis sur un banc entrain d’admirer le paysage et en pause casse-croûte. Et qui je vois 500m plus loin assis sur le bas-côté, mon homme :-)
Un ptit bisous, un selfie, et une compote plus tard on repart ensemble. Finalement je ne vais peut-être pas continuer la route seule.
Mon homme me dit qu’il n’a pas de jambes, pas de force. Au bout de quelques kilomètres, après un chemin escarpé et un peu d’escalade je me retourne et il n’est plus là.
Je continue du coup mon chemin comme je l’avais commencé, solo. Il m’envoie un sms et me dit “vas y fonce, t’es la meilleure”. J’espère que ça ira mieux pour lui.
Trail des fantomes 2016 escaliers

J’hallucine un peu quand je vois à plusieurs reprises des escaliers en ciment en plein milieu des bois, entre 2 rochers.
Je croise pas mal de randonneurs, j'aperçois aussi des jeunes entrain de se baigner dans la rivière. Moi aussi j’aimerai bien me poser 5 minutes et profiter de la rivière, car il commence à faire chaud lol.
Mes pieds aussi commencent à chauffer, surtout dans les descentes abruptes. Si certains glissent ou tombent sur les fesses, mes chaussures accrochent bien, et mes bâtons m’aident aussi à rester debout. Mais mettre les pieds sur les côtés me taille les petits orteils !
Je profite de plusieurs passages de ruisseau pour les rafraîchir, mais je sais que c’est un bien pour un mal. Mes pieds sont mouillés depuis 20km !

Je commence à avoir soif, j’ai hâte de trouver le ravito 2, il me parait super loin, cela n’en finit pas, je regarde plusieurs fois le dénivelé pour essayer de me repérer. Je croise une personne qui vient encourager un ami, je me dis que le ravito n’est pas loin.
Il est de nouveau en côte, je vois l’heure qui défile, je sais qu’il doit fermer normalement à 14h30. J’espère qu’il sera encore là !
Puis comme un mirage en plein désert, je l’aperçois, mon amie aussi, je suis soulagée, j’arrive à 14h30. J’ai donc mis 4h30 pour faire 22km ! Je me dis que ça va être short de terminer avant 19h. Moi qui croyait que le délai était large, que cela serait facile à respecter. Mais j’avais oublié que l’on était en montagne.
Je bois de l’eau, de l’Overstim, mon amie me remplit ma poche à eau et je mange quelques chips.
Je m’assois par terre et je décide de changer de chaussettes, et là l’horreur quand je vois la gueule de mes pieds ! Cela m’a fait penser à certaines photos de traileur que l’on peut voir sur le web. Comme si j’avais laissé tremper mes pieds pendant 24h, tout blanc, des crevasses et des cloques aux talons et petits orteils. J’essaie de percer celle au talon mais rien ne sort. J’espère que cela ira mieux avec des chaussettes sèches. Normalement le dernier passage d’eau est à la fin.
J’entends que le ravito va bientôt fermer, je préviens mon homme et demande à mon amie de lui prévoir de l’eau au cas où. C’est vraiment limite, il y a encore plein de coureurs derrière lui, la plupart n’ont plus rien à boire et il fait super chaud.
Je me suis arrêtée 15 minutes, c’est un peu long mais j’en avais besoin, les autres sont déjà repartis. Je me dis qu’il va falloir assurer pour arriver avant 19h.
Trail des fantomes 2016

Je descends lentement pour soulager mes genoux qui deviennent douloureux et je continue mon chemin en bord de rivière. J’évite un max de mettre mes pieds dans l’eau.
En descendant un grand rocher humide je me vautre sur les fesses, je suis pleine de boue. Heureusement la rivière est là pour me rafraîchir et me nettoyer.
Je décide de courir quand c’est plat ou légèrement descendant, et j’y vais vraiment doucement dans les descentes abruptes. Cela paye car mes douleurs ne s’accentuent pas.
Certes j’ai les jambes lourdes mais pas de douleurs vives.
Je sens même que mes pieds vont mieux, même si cela me pique énormément aux petits orteils et aux talons.
En descendant je croise des coureurs perdus qui remontent, ils viennent de louper une balise.
J’ai de nouveau un ptit creu donc je me force à manger une barre de céréales, c’est sec, ça a du mal à passer mais il le faut.
Je regarde ce qui m’attend sur mon ptit bout de papier quand un traileur derrière moi m’appelle. Heureusement qu’il était là car je viens de louper une balise. Celle-ci était dans un tout petit chemin sur le côté gauche, avec des herbes hautes. OUF

Bon je sais qu’il me reste 4 grandes côtes avant d’arriver, j’y suis presque, et se serait dommage d’avoir fait tout cela pour rien !
Alors je m’accroche, je m’épate même, de grimper toutes ces côtes abruptes sans trop souffrir. Deux coureurs me suivent, arrivée en haut je vois un petit chemin qui monte de nouveau, je dis aux coureurs derrière moi de passer, le deuxième préfère rester derrière moi. Moi je bois un coup, et je le suis. Mais celui-ci s’arrête en pleine montée et je repasse finalement devant.
Mon homme me phone, il vient de se perdre, j’essaie de lui indiquer le chemin, j’espère qu’il réussira à le retrouver.
Quand vient la descente, je vois que le chemin est en zigzag mais que certains vu les traces sont allés tout droit. Je décide avec mes bâtons de descendre moi aussi droit devant.
Si je me suis bien repérée c’était la dernière côte avant le dernier ravito, j’espère car si cela remonte ça va me saper le moral.
Et je vois arriver en contre sens l’homme de tout à l’heure venu encourager son pote, Yes ! Le ravito n’est pas loin. J’accélère le pas, cette fois-ci il est en descente. Mais comme tout à l’heure ce monsieur était au moins à 2km lol.
Je décide de ne pas m’attarder, il est 18h, il me reste une côte et 5km à faire, ça va être short. Je bois de l’eau, de l’Overstim tandis que je surélève mes jambes sur une chaise, un gel (une première aussi pour moi) et je repars. Cela a duré moins de 5 minutes.
Trail des fantomes 2016 cote

Et là m’attend the big côte, un photographe est là pour immortaliser l’instant.
Je me dis “Allez ma poule, tu y es presque !”. Au ¾ du chemin, je sens que mon corps faiblit et je m’assois 30 secondes. Je regarde tout ce que je viens de grimper et je repars.
“Bon allez ma poule, si y a un moment où il faut que tu t’arraches c’est maintenant !”
Pas moyen d’avoir fait tout cela pour être hors délai, je sais que je peux y arriver.
Heureusement pour moi la pente est légèrement descendante, je peux donc courir. Je ne m’arrête pas sur 4 kilomètres. Et là je vois THE panneau “Finish 1”, enfin un panneau qui annonce le kilométrage, c’est le plus beau que j’ai jamais vu mdr. Je regarde ma montre, 15 minutes, “allez c’est bon tu vas y arriver”. Je descends la dernière pente abrupte, je traverse le dernier passage à gué sous les applaudissements et le flash d’un photographe.
Trail des fantomes 2016 riviere

Je sors de l’eau, je double une nana (mais qui était sur le 33km), et je me dirige vers cette ligne d’arrivée tant espérée, tant imaginée durant le parcours, 5 minutes avant la barrière horaire. On m’annonce au micro, je ne comprends pas un mot mdr, mais je sais que l’on me félicite, des gens m'applaudissent.
Trail des fantomes 2016 arrivée

Je cherche des yeux mes amis, mais je ne vois personnes !
Je demande donc à une dame de me prendre en photo et je me dirige vers le ravito très light. J’ai le choix entre pain d’épice et riz au lait (je n’aime pas) et de l’eau !
Je vois dans le parc quelques chaises à l’écart, je m’y installe et là tout lâche, la pression, l’effort, le corps. Je n’avais jamais pleuré durant une course, d’ailleurs j'attendais ce moment lol, c’est même un peu aussi pour ça que j’ai augmenté en kilomètres.
Punaise, c’était le trail le plus dure de ma vie, le plus beau aussi, j’en ai ch…, mais put… qu’est ce que c’est bon mdr !
Un ami me rejoint, il a fait une super perf aussi, ils étaient partis se doucher.
Mon homme arrivera au dernier ravito 1h après, et étant hors délai, notre amie est allée le chercher en voiture. Je suis un peu triste pour lui, j’aurai aimé que lui aussi soit finisher. Mais il a déjà fait tant de chose, cela arrive même au meilleur.
C’est cool il y a des douches, mais elles sont au moins à 1km, c’est rien quand on est en forme, mais quand on arrive à peine à marcher c’est dure mdr.

Certes ce trail est un peu cher, les ravitos sont lights, les cadeaux aussi, mais le parcours est magnifique et très technique. Je ne regrette pas de l’avoir fait. Le balisage est bien mais il faut être super vigilant.
Je me suis aussi posée quelques questions au niveau de l’orga, comment font-ils si quelqu’un se perd, se blesse… Bref ne jamais oublier de prendre son portable, encore faut-il qu’il capte et avoir un forfait étranger.
Pas évident non plus de trouver un compagnon de route (20% de français), si on se débrouille en anglais impossible de comprendre le néerlandais.
Seulement 8 femmes ont passé la ligne d’arrivée, une seule française (moi lol), et à ma grande surprise, c’est la traileuse atypique qui a remporté haut la main la première place F.
Comme quoi il ne faut jamais se fier à l’apparence. Je suis fan de son look fun, son sourire, elle ne se prend pas au sérieux, bref félicitations à elle.
Je suis fière de l’avoir fait, terminé. Merci à tous ceux qui ont cru en moi, aux autres je leur dirais tout simplement qu’ils ne me connaissent pas lol.
Je n’ai perdu dans la bataille que 2 petits orteils, les talons, je m’attendais à pire lol. J’essaierai le tannage lors du Festival des Templiers. Je vais aussi investir dans des bâtons.
Ha oui et surtout ne plus oublier de mettre mes semelles dans mes baskets mdr. Je m'en suis aperçue 2 jours plus tard, j'ai couru sans semelles, d'où certaines irritations.
J’ai bien sur quelques courbatures mais rien de terrible, pas de grosse douleur ou blessure.
Maintenant 15 jours de repos sans run, certainement piscine et vélo.

Elle - Une runneuse fière d’elle

Lui - 65km

Après La Bouillonnante, j'ai décidé de renouveler l'aventure dans les Ardennes belges. J'adore, c’est à 3h de voiture pour un dépaysement total, c’est en pleine montagne, j'appelle ça la ptite Ardèche.
Départ la veille avec ma chérie et mon frère de Trail, un super week-end de 3 jours en perspective. Une nouvelle aventure pour ma chérie qui se lance sur sa plus longue distance avec un beau dénivelé.
Direction le camping ou des amis traileurs nous attendent. À l’accueil on nous dit que ça va le faire mais qu'on va être serré. On nous place du doigt “Mettez-vous là quelque part mdr. Les gens sont fêtards plus que de raison, moi qui pensait être entouré de traileurs.
On s'installe, on mange et on trinque à notre week-end sportif. Petite balade au bord l'eau, le ton est réellement donné. Un groupe trinque à la vodka les pieds dans l'eau, musique a fond. Je décide de me jeter à l'eau pour me rafraîchir. L'un des hommes lève son verre en ma direction pour que je trinque avec, mais je n'aime pas la vodka et je cours le lendemain.
Ensuite on va se promener en ville. La ville est sympa avec son château, sa rivière, ses touristes. On se dit qu’il faudra revenir, il y a pas mal d’activités (kayak, rafting, escalade, randonnée, VTT…).
Le soir c'est apéro, barbec et pâte. Les campeurs à côté sont bien chauds, ça crie fort et la musique va à fond. Difficile de dormir avec toute cette mascarade.
Debout 5h30, un petit dej vite fait : banane, café et deux morceaux de cake. On part avec une voiture (3 traileurs et une assistance technique).
trail des fantomes depart

Un départ bref dans le parc d'un hôtel magnifique. Je pars tranquille mais je sens de suite que j’ai pas les jambes. Il ne me faut pas longtemps pour avoir les jambes sciées. Je sais à ce moment là que ça va être compliqué.
Dans les descentes je reste sur la réserve car j'ai peur que mes genoux lâchent. Je profite du cadre magnifique mais le parcours est très technique.
C'est la première fois que je cours sans montre gps et sans bâtons sur un parcours aussi technique. Je regrette mon choix quand je vois comment je peine dans les montées, j'ai du plomb dans les baskets.
Jusqu'au premier ravito ça va, mais j'ai du mal à gérer ma vitesse sans montre gps. Je passe les 20 premiers kilomètres en 2h55.

La température monte, j'ai rien mangé et j’ai très peu bu, rien ne passe. Je commence à avoir mal au crâne et au ventre. Je mange une pâte de fruit avec du mal, j’ai des aigreurs d'estomac. Je gère comme je peux mais j'ai pas de jus et je galère à mort.
Je m'arrête plusieurs fois en espérant repartir mais rien à faire. Je suis dégoûté, je crie parfois de rage et j'ai envie de pleurer.
Les montées sont interminables et hyper sauvages de par la végétation.
trail des fantomes

Je décide de m'arrêter de nouveau pour essayer de manger, j'envoie un message à ma chérie pour lui dire que je fais une pause. Je la vois arriver quelques minutes plus tard à ma belle surprise. Elle a la forme et l'envie, bien plus que moi.
Je dégouline de sueur, j'ai mal au crâne et à l'estomac, je crois que je suis HS. J’ai même envie d'arrêter quand je vois mon état et ma progression.
J'ai mal au cœur mais je suis super fière et heureux pour ma chérie, je sais à ce moment qu'elle ira au bout et finira avant moi. Je continue de courir à ses côtés quelques temps pour ensuite la perdre de vue dans une montée où il faut escalader un mur végétal.
trail des fantomes barrage

J’essaye même plus de la suivre, je pose mon cul au sol, je suis très déçu de moi.
Je reprends mon chemin quelques secondes plus tard mais sans rien dans les jambes. Mes gourdes sont vides, j'ai très soif et j'ai des crampes qui arrivent, c'est le début de la fin. J'ai mal, j'essaie de continuer mais à la première difficulté je stoppe.
Je ne sais pas où j'en suis sans montre GPS, le ravito me semble hyper loin, je suis en déshydratation, ma gorge est très sèche, j’ai quasiment plus de salive.
J'arrive sur un petit cours d'eau, je me mets à quatre pattes, j'hésite à boire mais j'ai peur d'être davantage malade. Je me rafraichis donc la tête, le cou et je trempe mon bandeau dans l'eau.
Le température tape bien, je continue ma course difficilement avec le tête qui tourne, ça grimpe dans cette montée non ombragée, j'arrive en haut et j’ai un doute sur le tracé car une barrière est présente. Je descends et je remonte, il fallait simplement passer sous la barrière, blazé.
Je me remets à trottiner avec une seule obsession, boire, j'en peux plus. Là où habituellement je performe dans les descentes, je reste sur la retenue car j'ai peur d'avoir mal. Bref j'ai peur, j'ai pas envie, j'ai pas de force et j'ai soif, pour moi à ce moment ma course est fichue !
trail des fantomes

Mais je pense à ma chérie, mes filles et mes potes, je me dis que j'ai pas le droit de lâcher. J'envoie un petit message à ma chérie qui me dit que le ravito 2 va bientôt fermer mais que notre amie sera là pour me ravitailler en eau.
Dernière montée et me voilà enfin au ravito, ouf ils n’ont pas encore remballé, mais je suis triste à voir.
Je bois une gourde entière et je change mes chaussettes. J'ai du mal à les retirer avec mes crampes. Mes pieds sont tout blancs et tout fripés, ils font peur à voir.
Mon amie sur place remplie mes gourdes, me remotive et m'allège de mes affaires inutiles.

Et je repars déterminé sur une petite descente caillouteuse.
Déjà 40km de parcourus et 2000m D+, je me dis ça va il me reste 3h45 pour faire 24km, c'est faisable.
Mais quand les jambes ne veulent plus ben tu es démoralisé, le temps passe, les kilomètres n'avancent pas et là je ne me vois pas franchir la ligne d’arrivée, ça va être trop juste.
Petit descente où là je me dis “vas y j'accélère”, pour ensuite m'apercevoir que je fais fausse route. Je suis énervé, dégoûté, ma motivation est descendu aussi vite qu'elle est montée. J'appelle ma chérie pour lui demander conseil, je reviens sur mes pas et j'aperçois des coureurs ayant pris le même chemin que moi. On monte et on aperçoit une flèche tombée au bord de la rivière. C'est bon j’ai retrouvé le chemin, mais j'ai plus envie car je sais que je vais être hors barrière horaire.
J'ai mal au cœur car je sais que j'ai loupé ma course. J'ai tout mal géré, je ne me suis pas assez alimenté, j’ai mal au ventre.

Le terrain est très technique avec les pierres glissantes, les racines et les troncs d'arbre. La nature ne bouge pas, chaque élément reste à sa place, c'est à toi de passer les obstacles. Je trouve ça top pour l'esprit nature/trail.
Ça grimpe encore et toujours, j'ai du mal à distinguer le fléchage, je continue ma progression mais je ne suis jamais sur d’être sur le bon chemin.
17h30 je sais que ma course est finie, je n'arriverai pas à temps. J'envoie des encouragements à ma chérie pour qu’elle donne tout. J’ai envie de chialer car j'ai honte de moi, mais je suis tellement fière d'elle.
Ça sert à rien de me blesser sur une fin de course où je ne serai même pas classé, je décide donc d'aller jusqu'au dernier ravito.
Je suis crampé de partout, je suis triste à voir, j'arrive quasiment plus à marcher et m'asseoir.
Ma chérie m'envoie un message pour me dire qu'elle est finisher, je suis heureux aussi pour mes potes. Je suis forcément déçu de moi, mais je ne prends pas ça comme un échec, plutôt comme une remise en question sur mon approche de course.
Je vais rebondir, cela me donne la rage pour progresser et performer sur mon prochain trail lors du Festival des Templiers.
J'aurai du aussi faire une boisson isotonique maison comme ma chérie, car l'eau simple ne suffit pas, surtout quand on mange très peu.

Lui - un runner déçu

Photos

mardi, août 02, 2016

Test soutien gorge de running trail

Le maintien de la poitrine est primordial en running. Même si le choix est vaste, tous les soutiens gorges et brassières ne correspondent pas forcément à notre pratique sportive, notre gabarit. Pour le trail c'est encore plus important car sur une course de plusieurs heures, la moindre irritation peut tourner au cauchemar et vous gâcher la course et léser votre peau.

Shock absorber N102

Shock absorber N102
Mon premier achat, il me convenait bien au début, puis j'ai commencé à avoir des irritations au bout de quelques mois à partir de 10km au niveau de l'élastique.

Les + :

  • Bon maintien
  • Pas de sensation d'humidité

Les - :

  • Pas assez épais, on distingue trop la poitrine
  • Irritation de la peau au niveau de l'élastique après plusieurs lavages
  • Ne fait pas une belle forme
  • Impossible de croiser les bretelles, donc pas très esthétique avec un débardeur

Kalenji New Sportance confort 2014

Kalenji New Sportance confort


Avec les lavages et la sueur l’élastique sous la poitrine ondule et m’irrite la peau, même les coutures finissent par m’irriter. De plus, lors d’un trail avec un sac, mon dos a été tout irrité à cause du système de réglages (agrafes) et la pression du sac.
Résultat après 1H de course :
irritations brulures sous la poitrine brassiere

Les + :

  • Bon maintien
  • Possibilité de croiser les bretelles (enfin quelqu'un doit le faire pour vous)

Les - :

  • Sensation d'humidité
  • Déformation de l'élastique sous la poitrine avec le temps
  • Irritation de la peau au niveau de l'élastique + dans le dos au niveau des agrafes (avec un sac à dos)

Soutien gorge Sportance Confort Kalenji 2016

soutien gorge Sportance Confort Kalenji

J'ai testé aussi le nouveau sur des courses de moins de 2h. Et je n'ai pas eu d'irritations.
Par contre difficile de fermer les agrafes. Ma technique : les fermer et ensuite enfiler le tout comme une brassière. Difficile à enlever par contre après une séance !

Les + :

  • Bon maintien
  • Confortable

Les - :

  • Très humide dès 20 minutes de course
  • Les agrafes se sont tordue après quelques utilisations

Mon Kalenji New Sportance confort 2014 et Shock absorber N102 étaient suffisants sur du 5/10km mais en trail je me suis vite aperçue que j’allais devoir investir dans une autre gamme.
On m’a donc conseillé une brassière. Je me suis donc mise à la recherche de ma brassière de rêve lol.

Mais il y a tellement de marques et de modèles sur le web que trop de choix tue le choix lol. J’aurai préféré essayer et l’acheter en magasin mais je n’ai rien trouvé qui me convienne.
J’ai finalement hésité avec le Anita Dynamix star, X-Bionix Ernegizer Sport et Nike Pro Rival W. Bon vu le prix j’avais un peu peur de me planter je ne vous le cache pas, le X-Bionic avait l’air confortable mais paraissait mince pour soutenir ma poitrine, le Anita avait un réglage par agrafes dans le dos et j’avais peur avec un sac qu’il m’irrite. Et finalement je me suis décidée pour le Nike.

Nike Pro Rival W


Dés réception de ma brassière je suis étonnée par le volume, j’ai l’impression qu’il va être trop grand. En effet, la brassière est moulée un peu comme un soutien gorge classique, mes anciens étaient souples. Je l’enfile comme un tee shirt et j’admire le résultat devant ma glace lol.
Bizarre de ne pas être compressée, d’avoir de beaux seins et pas des crêpes ! Lorsque je mets mon débardeur le résultat est encore plus flagrant.
Du coup, j’ai un peu peur qu’il ne soutienne pas assez. Je sautille donc sur place et je teste l’ancien au passage pour comparer. Et effectivement, il me soutient encore mieux que mon vieux Kalenji. J’aurai quand même aimé être un peu plus serrée.
La matière est hyper douce en microfibre, idem pour l’élastique du dessous, pas de système de réglage (c’est ce que je souhaitais), je ne devrai donc plus avoir d’irritations.
Par contre après 1h de course il est trempé :-/ et il donc plus difficile de l'enlever surtout après une grosse séance et des bras tout flagada.

Retour après un trail de 47km et 6h de course : aucunes irritations, je ne la sens pas. Par contre les coques commencent à se déformer après quelques lavages, et je préfère quand même quand on peut régler les bretelles (j'aurai aimé les resserrer un peu plus).

Retour après plusieurs heures de course : je commence à avoir des irritations/brulures au niveau des baleines souples (jaune) et au niveau du dos lorsque je porte un sac à dos. En effet les coutures sont épaisses au niveau de l'élastique dans le dos.
Le prochain je crois que je vais choisir une brassière sans aucunes armatures.
Bref je n'ai pas encore trouvé le soutien idéal pour mes trails.

Les + :
  • Avantage la poitrine
  • Bon maintien
Les - :
  • Sensation d'humidité
  • Déformation des coques avec le lavage
  • Irritations au niveau des baleines souples (jaune) et au niveau du dos lorsque je porte un sac à dos
  • Difficile à enlever

Brassière Kalenji Confort


Le Trail des Poilus arrivant à grand pas je devais trouver une nouvelle brassière de sport. En effet, la brassière Nike me brule le dessous des seins.
J'ai regardé sur le web les produits, les avis clients et rien ne me tentait. J'avais surtout besoin cette fois-ci d'essayer et de toucher le produit.
Du coup je me suis rendue à Décathlon. J'avais le choix avec un soutien gorge que j’avais déjà brièvement testé, pas très esthétique et avec des réglages. Qui dit réglage, dit irritations avec mon sac à dos.
Puis j'ai trouvé une brassière, sans armatures, sans réglage, noire. En l'essayant je découvre qu'elle est super confortable, qu'elle me fait une belle poitrine (moins volumineuse que la Nike, mais c'est pas plus mal), pas trop épaisse, pas cher, mais j'ai un peu peur pour le maintien.
Je la teste donc sur les 10km de Fleurbaix, et rien à redire, légère (micro perforé à l'intérieur, tissu filet au dos et devant, bref je n'ai pas les seins trempés), confortable (je ne la sens pas), et elle me maintien parfaitement (aucunes douleurs), et surtout aucunes brulures !
Bref j'ai peut-être trouvé ma brassière idéale.

Retour après plusieurs heures de course : je recommence de nouveau à avoir des irritations/brulures en dessous de la poitrine au niveau de l'élastique après plusieurs lavages et utilisations.
Je dois avoir la peau hyper fragile lol. Avec le temps les brulures s'en vont mais la peau brunie et j'ai peur que cela reste. Donc je vais de nouveau tester une autre brassière !

Les + :

  • Bon maintien
  • Confortable
  • Aéré

Les - :

  • Irritation de la peau au niveau de l'élastique après plusieurs lavages

Brassière Salomon Medium Impact W

Brassière Salomon Medium Impact W

Comme mon prochain objectif longue distance approchait je me suis mis à la recherche d'une nouvelle brassière, en plus c'est les soldes :-).
Je me suis donc dirigée vers la brassière Salomon car il n'y avait pas ce foutu élastique sous la poitrine qui me brule sans cesse ! Certes le maintien sera moyen mais en trail je cours plus doucement, donc j'ai moins d'impact, et puis je ne pourrais pas supporter sur 10h de course les brulures. C'est déjà atroces au bout de 2H !

Après réception il est conforme à ce que j'attendais, par contre le liseret n'est pas noir mais violet. Il n'y a pas de gros élastique en dessous de la poitrine, par contre j'ai un peu peur des coutures dans le dos au niveau de l'élastique et la pression du sac.
Test au Trail des Fantômes le 14 aout 2016…

Vais-je enfin trouver la brassière qu'il me faut ? Au pire je momifierai ma poitrine de Mefix lol

Retour après 4 mois d'utilisation et de lavage, 2 trails de plus de 60km, je peux dire que j'ai trouvé ma brassière idéale :-)
Bon après 6 mois rebelotte, irritations. Du coup je mets du Mefix au niveau de l'élastique !

Brassière Running First


Petit prix 5€, sans coutures, maxi confort et pas d'irritations !
Que demander de plus sur un ultra trail ?

Elle - une runneuse bien soutenue… mais irritée