dimanche, avril 24, 2016

Trail La Bouillonante

trail la bouillonante

Récit de La Bouillonante du samedi 23 avril 2016 à Bouillon. Un parcours magnifique et très technique dans les Ardennes belge avec un départ du château fort et 2 traversées de la Semois.

Détails de la course

Inscription : 

Inscription en ligne (clôturée en quelques heures pour le 29km).
Pas besoin de certificat médical.
Site web : http://www.la-bouillonnante.org

Dossard :

Dossard électronique
À retirer la veille ou le jour même.
En cadeau : un bonnet (on s'attendait à mieux il faut avouer)
cadeau bouillonante bonnet 2016

Détails :

Libellé Type Commune Distance Dénivelé + Tarif
La Bouillonante Trail Bouillon 29-73km 1250-3300m 25-40€
Runner Chrono 2016
Elle 29km 4h55
Lui 73km 12h40

Parcours et dénivelé du 29 et 73km :



Une boucle à travers la forêt de Bouillon longeant la Semois, où les montées et descentes se succèdent. Un départ chevaleresque dans la cour du château fort et 2 traversées de la Semois.
La boucle du 29 dévie à Frahan.

Résumé du Grand trail de Bouillon - 2016

Elle - 29km

Mes entrainements 7 jours avant (avec 20' d'échauffement avant et 10' de recup après, étirements) :
  • 3 x 3km (3x2 montées de terrils) + 1h40 soutenue avec 3 montées de terril
  • 1h de natation

Météo : froid 2°C, pluie
Mon équipement : Baskets Adidas raven Boost Trail, caleçon long, 1 tee shirt manches courtes, 1 veste, 1 coupe vent, manchons mollets Booster, sac avec poche à eau Kalenji (boisson d'effort maison), Mobile, montre avec chrono, MP3.

Arrivée la veille pour récupérer des 3h30 de route et pour retirer les dossards et éviter la cohue du matin. Et surtout partager un moment convivial dans un chalet en pleine nature avec nos amis tout un week-end.

Je me lève et me prépare, les hommes sont déjà entrain de courir depuis 5h du matin.
Quand j'arrive sur les lieux mon amie doit me déposer en bas du château, dans la précipitation j'oublie mon dossard sur le tableau de bord. Je m'en aperçois trop tard, je ne peux pas aller le chercher car je ne sais pas où mon amie s'est garée. J'espère qu'elle l'a vu car si je dois redescendre le départ sera donné.
Et franchement j'aurai loupé un moment magique, hors du temps. Le plus beau départ que j'ai pris, dans la cour de ce château majestueux.
cour du chateau bouillon
Il y a même une exposition de rapaces.
exposition rapace bouillon
Puis vient la musique d'Hera qui raisonne, et le départ est donné, tranquillou en marchant car les chemins et tunnel du château sont trop étroits. Je profite un max de ce moment.

En sortant le public est là pour nous encourager, puis on descend et longe la Semois sur des chemins boueux. Vue la météo prévue j'ai mis un coupe vent mais je le retire au bout de 5mn car j'ai trop chaud et il ne pleut pas. Bref ne pas toujours écouter la météo !
Puis vient la première montée et premier bouchon. Je vois au loin la ligne des coureurs dans la montagne arborée.
montee bouillonante
Et voilà donc la première difficulté, puis la première descente en zig zag dans la forêt. Je dépasse les plus frileux. J'arrive en haut et au km6 en 45mn.

Je dévale la descente, je suis en forme, mes jambes vont bien. Le paysage est magnifique, des pins, des rochers, de la mousse. Le terrain c'est tout ce que j'aime, de la terre avec des feuilles mortes, un peu de boue, des ruisseaux, des montagnes russes.
paysage bouillonante
ruisseau bouillonante
Je gère plutôt bien les descentes en terrain compliqué et en double pas mal. Puis vient la deuxième côte, quelques traileurs me doublent, ils me disent "rebonjour, on se retrouve dans la descente". Bref je joue au yoyo, il faut que je m'améliore en montée.
Et en effet, lorsque vient la descente je suis au taquet, j'ai en plus la musique de Guetta dans les oreilles, avec le bruit de moto qui accélère, c'est un peu moi qui talonne celui de devant et qui essaie de passer. J'en profite un max, je n'en reverrai pas certains même à la côte suivante.
Pendant un moment j'ai un doute, je regarde ma montre, j'espère ne pas être sur le 72km lol.

J'arrive à Frahan et au premier ravito en 2h20. Une poule rousse m'accompagne lol.
ravito bouillonante
Je bois un peu, mange un quartier d'orange et 1 tuc. Il y a tout ce qu'il faut, du sucré et du salé. J'ai fait la moitié, je vais bien, arriver en moins de 5h devrait être possible.

On traverse un pont et on longe la Semois, je suis prudente car le chemin monte, il est étroit et la rivière est en contrebas. Je ne le sais pas encore mais la partie la plus dure et la plus technique arrive !
Je grimpe puis tourne sur un chemin large, je relève la tête et je ne vois plus les coureurs devant moi, je tourne la tête à gauche et je vois une rubalise dans un petit chemin. Ouf j'ai failli me perdre lol.
Et là j'attaque THE côte, je m'arrête parfois pour reprendre mon souffle, je trouve un bâton pour m'aider un peu.
baton bouillonante
Des traileurs avec des bâtons me doublent, il faudra que j'essaye sur une autre course vallonnée. En pleine nature je souffre, mais pour moi c'est une façon de me décrasser, de tout évacuer, de me sentir vivante. Bref c'est dur mais je suis heureuse !
Mes mollets et mes fesses chauffent, j'ai encore quelques courbatures de mon trail de mardi et ses 9 montées de terrils.
Arrivée en haut mon amie est là et me redonne le sourire, petite photo souvenir en mode pèlerin lol. J'ai des nouvelles de mon homme, il va bien, il n'est pas blessé.

Et c'est reparti pour une longue descente, je suis un peu moins rapide mais je gère. Le parcours est vraiment difficile, que des montées et des descentes, pas de repos, de plat. Heureusement mes cuisses et mes mollets assurent.
Mon tatouage sur le bras avec le dénivelé m'aide bien, je vois où j'en suis, ce qui m'attend. Cool quand on pas de montre GPS.
Vient une partie technique en montée, avec de l'escalade de rocher, des échelles, puis des descentes en corde.
corde bouillonante

echelle bouillonante
Au ravito 2 je bois un peu d'eau et je repars.

J'attaque une partie plus tranquille, d'endurance, et je ressens une douleur vive sur le coté de mon pied gauche, au niveau du petit orteil. Je sens que ça ne vient pas de la chaussure, que c'est interne. Et là je me demande ce que je ferai si cela devient insupportable. Je me dis que quoi qu'il arrive je continue même en marchant et en boitant lol.
Et en sortant de la forêt j'aperçois des coureurs dans la Semois, oups j'avais pas prévu.
traversée semois bouillonante
J'ai un peu d'appréhension, l'eau doit être très froide. Je mets mon phone dans un sachet congélation et j'y vais. L'eau est glacial, je me tiens à la corde et j'essaie d'aller vite pour réchauffer mes jambes, mais il y a des gros rochers. Je manque de tomber plusieurs fois. Je suis trempée jusqu'au ventre. A la fin il y a un peu de courant.
Je ressors complètement gelée, je mets 5mn à retrouver mes jambes. Par contre mes douleurs ont disparu, cryogénisation garantie ! Et c'est reparti pour une montée, une descente et rebelotte, deuxième traversée de la Semois.
traversée 2 semois bouillonante
J'attaque enfin la dernière montée, j'y suis presque !

Arrivée en haut des bruits de tam tam nous accueillent.
J'accélère dans la dernière descente, je traverse le pont, je lève les yeux et j’aperçois le château en haut des pitons rocheux. Après quelques marches j'arrive en haut, je passe devant la statue de Godefroy de Bouillon.
arrivée bouillonante
Je cherche après l'arche d'arrivée, on me dit à gauche dans le chapiteau. Celle-ci est dégonflée, je passe la ligne et monte sur un podium mais pas de photo ni de cadeau finisher.
On me propose de l'eau et un petit ravito. Je suis complètement gelée, mon amie avec mes affaires de rechange est entrain d'encourager les hommes, elle sera là dans 15mn. Du coup j'en profite pour aller me faire masser au stand kiné, ça fait mal sur le coup mais ça décontracte un max. Par contre je tremble comme une feuille, on me met un plaid sur le dos.
Puis je vois mon amie et on se dirige à la voiture qui est à 1km avec une belle montée. Mais qu'est ce que ça fait du bien d'être au sec et au chaud. On redescend pour attendre les hommes. Je suis super contente qu'il le termine, j'imagine que cela devait être dur, c'est le double de ce que j'ai fait.
Puis on a qu'une hâte, rentrer au chalet et prendre un apéro bien mérité !

J'ai adoré ce trail, l'un des plus beau et des plus dur que j'ai fait. Seul bémol l'arrivée qui pourrait être améliorée. J'ai passé un super week end sportif nature et convivial. Heureusement aussi qu'une amie était là pour la logistique et nous encourager.

Matériel :
- J'ai testé les guêtres Kalenji : aucun cailloux dans mes baskets mais j'ai failli me vautrer car une branche c'est coincé dedans. Cela fait comme une cuvette.

Elle - une runneuse bouillonante

Lui - 73km

Mon équipement : Baskets Adidas raven Boost Trail, cuissard court Trail Kalenji, 1 tee shirt manches courtes, 1 veste wind trail, manchons mollets Booster, sac avec poche à eau Grivel (boisson d'effort maison), Mobile, montre GPS Keymaze 700, batterie externe, bâtons Diamond pole Z.

Mon premier vrai défi de l'année est arrivé départ pour un week-end sportif avec les amis et ma chérie.
Départ le vendredi (la veille de la course) après une semaine de taf du matin. Très peu de sommeil donc, mais hyper motivé pour cette course que j'attends depuis septembre dernier.
Arrivée sur bouillon vers 20h, la remise des dossards est rapide, peu de monde. On profite pour faire des photos, le cadre est magnifique.
Puis, direction le chalet pour un petit apéro light et des pâtes au poulet et à la crème, préparées par notre amie. Minuit au dodo.

Levé à 3h15, dure dure. Sortie du lit la tête dans le cul, mon pote au taquet, dans sa bulle comme dirait sa chérie. Moi je stresse un peu pour mon premier ultra en montagne, peur de ne pas assurer lors des barrières horaires. Mon meilleur ami adore les montées et les montées l'aiment aussi mdr, bref une machine à dénivelé. Moi je suis beaucoup moins fort que lui en montée, donc j’ai un peu peur. Mais je me dis que ça va le faire.
On déjeune, pour ma part café, pain d'épice, kiwi et un verre d'eau. J'ai pas faim mais je me force, je sais que je vais en avoir besoin.

La chérie de mon pote nous dépose sur Bouillon à 4h50, pile-poil pour le départ. Le départ est donné dans la cour du château, sous la pluie, avec la musique et les encouragements des organisateurs. Un départ grandiose ! On se place en milieu de ligne, démarrage tranquillou.

Puis, début des hostilités à peine 3km plus tard avec la première montée. La vue est magnifique avec tous ces coureurs équipés de frontale, les chemins en zig zag donnent l'impression d'un sapin de noël illuminé. On peut distinguer la hauteur de la côte, avec mon pote on déconne.
On marche rapidement sans se poser de questions. Quand on peut on double, car certains coureurs sont dangereux avec leurs bâtons. Il fait noir, il pleut, il y a du monde, ce qui nous freine beaucoup et nous met sur la retenue. On essaie de détendre les coureurs en blaguant car c'est le calme plat, on entend que la pluie tomber, les oiseaux et les claquements de pas.

Le jour commence à se lever deux heures plus tard, on peut courir plus sereinement. On voit où l'on met les pieds.
Au km16 premier ravito, je remplis une de mes gourdes avec de l'eau. Mon pote toujours dans sa bulle fait péter la musique dans ses oreilles, une de ses musiques l’émeut, elle lui rappelle son chien. Alors je le laisse et je me mets en retrait, cette course s'annonce riche en émotions.
On passe le 2° ravito au km25 et la première barrière horaire avec plus de 45mn d'avance. Je prends du coca, fromage, Tuc, et des cacahuètes. Je suis bien, j'ai été ralenti dans les descentes par d'autres coureurs, mon pote lui a réussi à se faufiler et se faire plaisir.
 Je décide de sortir les bâtons quand je vois le mur devant moi, je me dis wahou ça va piquer !
Mon pote m'impressionne, il monte avec une facilité et sans bâtons et il jette toujours un oeil pour voir ma progression. C'est dure pour moi et j’ai pas envie de forcer car la route est longue. Il commence à me distancer et je sens que je ne pourrai pas le suivre, alors je le laisse poursuivre sa route et moi je continue en gérant seul mon effort.

30° kilomètre le mur, gros coup de mou, des crampes commencent à s'installer, je réduis un peu la cadence. Je me pause 2 minutes sur le coté, on me demande si ça va, je bois et mange un peu et je croque une pastille de Sporteine. Puis je repars en trottinant.
Peu à peu je commence à aller mieux. Le mur passe au km35.

Je suis en marche rapide dans les montées et en course rapide dans les descentes.
Je passe le km42 en 6h16 avec 2235m D+, et une belle gamelle en descente en enjambant un tas de branches.
Je passe la 2° barrière horaire au km51 en 7h35 avec 2600m D+. Je me pause 20mn pour bien recharger la batterie. Je bois et je mange : blanc de poulet rôtit, orange, barre de céréales, chocolat et coca. J'ai 3h pour faire 11km, ça devrait le faire.
Du 50° au 60° kilomètre le parcours est un peu moins dure. Puis cela monte sec et le parcours devient très technique avec des descentes en corde et des montées d'échelle.
62° km, petit coup de téléphone de ma chérie qui m'a reboosté, elle a fini le 29, je suis heureux d'entendre sa voix.

Je passe le dernier ravito au km70, la fatigue est plus présente et j'ai mal à la cheville. Je mange de super bonnes pâtes de fruits. Là quand je vois l'heure je sais que je suis finisher. Il ne me reste que 5km. Les larmes commencent à monter, je pense à ma famille, mes enfants et mon pote qui doit être arrivé.
Je me fais doubler à tour de rôle, j'ai mal mais je suis content. Il me faut plus d’1h pour faire les derniers kilomètres.
À ma grande déception je ne passe pas dans la rivière car le niveau de la Semois a trop augmenté et le courant est dangereux. Je termine par une longue montée et je la redescends avec souffrance.
Je sors du bois et j'entends en haut ma femme m’appeler, les larmes montent et je termine en sprintant un peu avec des larmes de joie.
Ma femme est là pour me prendre dans ses bras, me féliciter et mon meilleur pote aussi. Je m'effondre de joie en les remerciant et les félicitant.

C’est une superbe course, la plus dure et la plus belle que j'ai faite. La logistique a été super bien gérée par la moitié de mon pote qui nous a attendu et soutenu dans le froid.

Matériel :
- J'ai testé la veste wind trail Kalenji : impeccable, protège bien du vent et de la pluie fine, pas trop chaud en courant.
- Bâtons pliables Diamond pole Z : une première et merci à eux, car dans les montées cela aurait été plus dure sans.

Lui - finisher d'un ultra trail belge

Photos

photo bouillonante

dimanche, avril 10, 2016

Sur les Traces de David 2016

trail sur les traces david

Récit de course Sur les Traces de David du 10 avril 2016 à Valhuon. Un parcours nature à travers les chemins et routes de Valhuon. En hommage à David Demont, passionné de trail, parti trop tôt.

Détails de la course

Inscription : 

Inscription en ligne (clôturée 8 jours avant).
L'envoi du certificat médical doit se faire lors de votre inscription.
Site web : http://surlestracesdedavid.weebly.com/

Dossard :

Dossard électronique
À retirer la veille ou le jour même.
En cadeau : une paire de manchons (à ma taille, et oui ils ont prévu une taille femme lol), un buff en plus pour le 35km

Détails :

Libellé Type Commune Distance Dénivelé + Tarif
Sur les traces de David Trail Valhuon 8-19-35km 165-380m 6-13-20€
Runner Chrono 2016
Elle 19km 2h01
Lui 35km 3h28

Parcours 19 km :

parcours 19 trail daviddenivele 19 trail david

Une boucle sur les chemins et routes de Valhuon et Huclier. Parcours avec peu de dénivelé, entre le trail et la course route.

Résumé du Trail sur les Traces de David - 2016

Elle - 19km

Mes entrainements 15 jours avant (avec 20' d'échauffement avant et 10' de recup après, étirements) :
  • 8 x (200m + 50m + 50m)
  • 4 x 1200m
  • 10 x 100m, 8' de 30"x30", 8'

Météo : froid 2°C, soleil
Mon équipement : Baskets Adidas raven Boost Trail, caleçon long, 1 tee shirt manches longues, 1 veste, manchons mollets Booster, gants, tour du coup, sac gourdes (boisson d'effort maison), Mobile + Runstatic, montre avec chrono, MP3.

Première fois que je participe à une course en hommage à une personne. Et quoi de plus beau à offrir en mémoire à un traileur.
En plus je ne connais pas ce secteur se sera une découverte.

On trouve une place facilement et on se dirige à la salle pour le retrait des dossards.
J'accompagne ensuite mon homme pour le départ du 35km. Puis, j'attends au chaud dans la salle, même s'il y a un grand soleil, il fait frais.
Après quelques minutes d'échauffement c'est à mon tour de prendre le départ en musique. Petit clin d’œil à David et c'est parti. Je laisse dès le départ mes gants à un ami, j'ai déjà chaud lol. Je regrette déjà de m'être trop couverte !

Après 5 minutes de chemins herbeux on se lance sur des chemins longeant les champs et les éoliennes.
Au bout de 30 minutes je me sens comme d'habitude beaucoup mieux, je suis bien, mal nul part. Je suis partie en fin de peloton et je remonte petit à petit.
Je suis un petit groupe de coureurs et sur le bord d'un chemin, la coureuse devant moi m'envoie en pleine face une branche, j'ai la joue et la lèvre qui pique, ça réveille grave lol.
Après 45 minutes on attaque enfin une partie en sous-bois, le trail commence yess! Avec la musique dans les oreilles, la lumière à travers les arbres, les montées descentes je m'éclate. Comparé à certains frileux, je n'hésite pas dans les descentes et la boue.
Après ce petit passage bien sympa arrive le premier ravito, je ne m'arrête pas car j'ai ce qu'il faut. Par contre ma ceinture gourdes Kalenji me gave, elle n'arrête pas de se détendre et tourner grrr. La prochaine fois je mets des agrafes lol.

Je suis étonnée d'avoir rattraper certains coureurs plus rapides que moi sur route.
J'attaque ensuite une montée, je marche et récupère un peu et c'est reparti pour les routes de champs. Tout ce que je n'aime pas, des longues lignes droites sans fin et des coureurs à perte de vue. L'impression de déjà vue sur certains chemins. Je n'ai jamais fait de semi, c'est un peu ça lol.
Par contre j'entends derrière moi que certains préfèrent ce genre de parcours et n'aime pas trop la boue. Comme quoi on est tous différents et chacun ses gouts !
Je sens que je ralentis un peu, d'ailleurs certains me redoublent. Je joue au yoyo avec une autre coureuse sur la deuxième partie du parcours, j'ai encore en tête le motif de son collant bariolé mdr.
Je sais que c'est bientôt la fin, j'aimerai accélérer un peu mais n'ayant pas de montre gps je n'ose pas, j'ai peur de me cramer. Lorsque l'on m'annonce qu'il reste 800m, je mets le turbo et double quelques coureurs avant d'arriver.
Je voulais mettre moins de 2h, j'ai mis finalement une 1 minute de plus.

Pour une première édition je trouve que l'organisation a assuré, souvent il y a des ratés, là à ma connaissance aucun. Rien à redire sur le tracé du parcours, la preuve je ne me suis pas perdue lol.
Super ambiance finale, un super ravito, un hommage digne de ce nom à David, d'ailleurs la salle ne sera pas assez grande pour accueillir tout le monde à la fin. Il peut être fier de cette course, de sa famille et amis. Personnellement je préfère les chemins sinueux en sous-bois, mais cela reste une belle course.

Elle - une runneuse au milieu des éoliennes

Lui - 35km

Une course en hommage à un passionné de courses et plus particulièrement de Trail, il me semblait logique d'y participer. Je ne connaissais pas personnellement David, j'ai appris à le connaître à travers les récits de ses amis.

Je me réveille avec les jambes lourdes, ma chérie me dit que je n'ai pas assez bu la veille, je ne relève pas et continue à préparer mes affaires.
Petit déjeuner rapide, je n'ai pas trop faim (café, 2 biscuits, un capsule de vitamines avec un peu d'eau). Dans mon sac : une veste sans manches, 2 compotes, 2 bidons (eau et menthe a l'eau), papier de toilette.

Nous voilà parti pour rendre hommage à David, courir en sa mémoire, moi je trouve ce geste magique en temps que passionné, et tous ses proches se sont déchirés pour rendre ce jour fabuleux.
On arrive sur Valhuon, on se gare rapidement sur un petit parking à proximité du départ et de la salle. Le soleil est au rendez vous mais il fait frais, j'ai même galéré à gratter la voiture et je ne savais pas comment me couvrir avec ce temps.
On se dirige vers la salle pour retirer le dossard, aucune attente car il y a peu de participants sur le 35km.

Un petit selfie de groupe et le départ est donné en musique. Je me positionne en bout de ligne, je souhaite faire entre 3h15 et 3h30 maxi. Je vais essayer de bien gérer ma course, ne pas partir comme un avion. Ça part très vite, moi tranquille mais quand je regarde ma montre je me dis que c'est encore trop rapide (12km/h), mais je me sens bien et plus grand monde derrière alors je continue sur ma lancée lol.
Les jambes lourdes du réveil son parties, j'ai la forme et je respire bien. Le parcours est très roulant avec de longues lignes droites en plein champs, parsemé d'éoliennes. J'ai un bon rythme, je ne perds pas de vue des coureurs ayant le même niveau que moi pour ne pas être trop à la traîne.

J'arrive en sous-bois, section trop courte à mon goût mais sympa avec le ravito à la sortie.
Je passe la première heure avec 12km au compteur. Le parcours est roulant mais technique avec beaucoup de montées et descentes. On change souvent de revêtements : entre terre, cailloux et bitume.
Le paysage est sympa, je prends plaisirs. Le parcours est super bien balisé et beaucoup de bénévoles ne manquent pas de nous encourager. Le temps est magnifique, grand soleil, j'ai chaud, je me suis trop couvert.

Je m’économise dans certaines montées en marchant.
2H de course, 22km, tout va bien, je continue dans ma lancée et je croise les coureurs du 19km. On repasse par le même chemin qu'au départ, je sais donc à quoi m'attendre.
Au 28°km, grosse crampe à la jambe gauche (au dessus du genoux), je m’arrête sur le coté et masse ma jambe mais rien à faire elle reste, je suis dégoûté, c'est la première fois que j'en ai.
Beaucoup de coureurs me demandent si ça va, je réponds oui mais j'ai mal, un coureur en me voyant souffrir me dit "baisse tes chaussettes, ça va aller mieux !". Sans réfléchir je m’exécute et quelques secondes après plus de crampe. Énorme !
Je me dirige vers lui en courant pour le remercier mais rien à faire ma crampe joue au yoyo. Je décide de ralentir et de continuer en espérant qu'elle parte définitivement. Je regarde ma montre et je me dis que je suis dans les temps malgré les pauses.
Je continue ma course avec deux compagnons de galère, j'en perds un au kilomètre 32 et je finis ma course avec un ami du club bras-dessous, bras-dessus.

Je suis satisfait d'être dans les temps fixés malgré cette crampe, j'aurai donc pu faire mieux.
Rien à dire sur l'organisation et la signalisation au top, une première édition super réussie. Un super hommage !  Je reviendrai l'an prochain.

Lui - un runneur "crampé"

Photos

dimanche, avril 03, 2016

Foulées du Bruaysis 2016

Foulées du bruaysis 2016

Récit de notre course en famille à Bruay le 3 avril 2016, une course sur route légèrement vallonnée. Première course depuis le Trail des Poilus et quatrième année encore sous le signe de la progression.

Détails de la course

Inscription : 

Inscription possible par courrier ou le jour de la course.
Pas de site web dédié : http://www.bruaylabuissiere.fr/node/616
http://www.traildesgivres.joggingclublapugnoy.fr/#sthash.j21HMpMV.dpuf

Dossard :

À retirer le jour de la course.
En cadeau : 1 tee shirt
Animations, jeu gonflable sur place

Détails :

Libellé Type Commune Distance Dénivelé Tarif
Foulées du Bruaysis course route Bruay 5-10km 34m 5-7€
Runner Chrono 2013 Chrono 2014 Chrono 2015 Chrono 2016
Elle 5km 31'20 5km 30'40 5km 26'45 5km 25'
Lui 10km 44' 10km 45' 10km 49' 5km 24'30

Parcours 5km :

parcours foulees bruaysis 5km denivele foulees bruaysis 5km

Label Régional (qualificatif)
Parcours famille, enfant
Accès aux toilettes et espace couvert du centre commercial

Résumé du 5 et 10km des Foulées du Bruaysis 2016

Elle - 5km

Mes entrainements 15 jours avant (avec 20' d'échauffement avant et 5' de recup après + étirements) :
  • 8 x (200m + 50m + 50m)
  • 4 x 1200m
Météo : soleil
Mon équipement : Baskets Adidas Ultra Boost, 1 caleçon long, 1 débardeur, 1 tee-shirt manches longues, 1brassard avec Iphone + Runtastic, 1 montre avec chrono.

Après 15 jours de repos suite au Trail des Poilus et une grippe qui m'a assommée, je repars sur une course route de 5km.
C'est notre petit rituel familial depuis 4 ans. Et oui, déjà 4 ans que je me suis mise à la course à pied, mais surtout 2 ans que je cours régulièrement et en club.
La première fois que j'avais fait cette course de 5km je l'avais terminée en 31', aujourd'hui j'espère 26'. Mon record en fin d'année 2015 était de 24'30 pour un 5km, mais je reprends après 15 jours de repos et le parcours est vallonné.
Lors de mes 2 entrainements semaine, j'ai senti que j'étais assez faible, que mes bronches étaient encore encombrées, bref je n'étais pas au meilleur de ma forme.
Il faut dire qu'après un trail de 55km (ma plus grande distance jusqu'à présent) j'avais un peu peur lorsque j'ai rechaussé mes baskets. En effet, je n'avais pas de douleur en marchant mais j’appréhendais en courant. Heureusement, même si je manquais un peu de souffle et d'énergie, je n'ai pas ressenti de douleurs particulières.
Je me sentais donc tout à fait capable de faire ce 5km en 26'.

On arrive sur les lieux à 8h30, on trouve une place facilement puis on se rend sur le parking du centre commercial Cora. Je laisse mon homme et son acolyte se changer en super héros et je pars m’échauffer.
Je me place sur la ligne de départ et j’ai déjà trop chaud avec mon tee shirt manches longues, mais trop tard pour l’enlever.

Le départ est donné à 9h, je sors du parking et me laisse embarquer dans la route descendante. Je passe le premier kilomètre en 4’30, je sais que c’est trop vite pour moi et que je ne tiendrais pas cette cadence sur 5km.
En effet, je commence à souffrir un peu et j’essaie de récupérer. Un ami runner me double et m’encourage.
C’est vraiment différent la course route à gérer puisqu’il faut courir à fond, alors qu’en trail l’allure est plus agréable et on marche de temps de temps. J'ai donc 2 styles d'allure à gérer et ça fait un moment que je n'ai pas fait de route.
Je ne sais pas ensuite à quelle allure je cours car je n’ai pas de montre GPS et il n’y a pas de panneaux kilométriques.

J’attaque une ligne droite et j’essaie d’accélérer un peu car je sais qu’après ça remonte avant l’arrivée. Les super héros me doublent, ils sont fous lol, ils doivent avoir trop chaud !
Un petit mot d’encouragement et mon homme part devant rejouer au super héros lol.
Je passe le rond point et j’attaque la montée en mode mécanique, je pense à rien, juste à lever mes jambes, je regarde par terre pour ne pas voir ce qu’il me reste à parcourir.

Un virage et j’arrive sur le parking, j’accélère et je sprinte sur les derniers 100m, je suis étonnée quand je vois le temps.
Mon homme et là et me félicite. Je ne pensais pas faire ce temps après le Trail des Poilus et après15 jours de repos. Je gagne 2’ par rapport à l’année dernière.
Et toujours le chocolat chaud et le petit pain au chocolat bien agréable après course.

Elle - une runneuse à fond dans ses baskets

Lui - 5km

Mon équipement : Baskets Adidas Boost, 1 tenue de super héros (Captain America).

super heros foulées du bruaysis

...
Lui - un runner en mode Captain America

Photos

captain america deadpool course bruay